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LES LANGAGES DE LA MUSIQUE : Ecriture et lecture pratique de la musique

Publié le 22/02/2012

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LOIS DU LANGAGE MUSICAL La musique est un langage. Pour qu'il y ait langage, il faut certaines conditions, dont la première est la présence d'un interlocuteur. Que serait, dans le désert, une communication? L'interlocuteur, c'est quelqu'un chez qui le langage rencontre un écho; quelqu'un en qui le message cause un changement. Avant le message, on est dans telle disposition, de telle humeur, avec tel projet; après le message, d'autres idées vous sollicitent, votre humeur est modifiée, certains sentiments vous pénètrent. Donc, le langage musical doit utiliser un vocabulaire accessible à celui (ou à ceux) devant qui on l'emploie. C'est la seconde condition.
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« des « cristaux de sons », ajoutant que l'oreille du musicien devient « plastique », alors que, dans la musique classique elle est « arithméti­ que ».

A ce stade, la musique est un art autant qu'une science .

La beauté formelle des œuvres les mieux réussies apporte en tout cas un con­ tentement technique aux chercheurs, mais il peut aussi en surgir un plaisir esthétique, pour peu que l'assemblable ainsi réalisé fasse apparaître un ordre architectural, des progres­ sions, des répétitions, des ressemblances, une symétrie, une pulsion, une plénitude intérieure.

Nous sommes à une époque où tous les lan­ gages musicaux se côtoient.

Les amateurs de concerts, les discophiles, les auditeurs et té­ léspectateurs se voient offrir en tous temps toutes sortes de musique, de celle du XII ' siè­ cle à celle, déjà, du xx• siècle, de la musique d'ici à celle de la Chine.

Chacun choisit où prendre son plaisir.

Mais déjà se dessine une situation sociale de la musique, qui ressemble singulièrement à celle de la fin du Moyen Age.

Il y a une musique-pour-tout-le-monde, et ce qu'une soi-disant élite appelle « la musique ».

La musique pour tout le monde n'est pas celle du xii ' siècle, ni celle du xxi'; les gens s'en tiennent à ce qui ne les dépayse pas, et c'est même la condition, pour qu'une œuvre musicale mette en communion le plus grand nombre.

C'est pourquoi la musique « pop » n'est ni nou­ velle ni originale.

Les nouveautés du langage ne sont admises que si elles sont inaperçues des profanes.

Le théâtre lyrique reste une façon de raconter des histoires en musique, et le grand public ne s'intéresse pas à savoir que le lan­ gage musical est différent, dans « Faust », « Pel­ léas » et « Wozzeck ».

L'élite, elle, n'est pas et ne peut pas être le grand public .

A l'aise devant Xenakis ou Kagel (ces deux extrêmes opposés de l'avant-garde), l'élite renvoie l'harmonie à la musique de va­ riétés.

Mais elle est faite uniquement d'intellec­ tuels (sans compter les snobs) et l'on ne voit jamais d'employés ou d'ouvriers se mêler à ses rangs.

LE VOCABULAIRE Le son musical Un son est musical quand, d'abord, on peut reconnaître sa hauteur, dire, pour le nommer, un nom de note.

Ce qui définit la hauteur, c'est le nombre de vibrations par seconde, c'est­ à-dire la fréquence.

A de très rares exceptions près, un son musical est un mélange de fré­ quences; pour l'oreille, c'est la plus grave, la plus basse , qui se reconnaît dans le son mu­ sical et qui donne le nom de la note.

Le mélange de fréquences, c'est ce qui engen­ dre le timbre et permet d'identifier l'instru­ ment, ou la personne qui chante.

Une note au piano n'a pas le timbre de la même note au violon.

Enfin, l'intensité d'un son musical est le troi­ sième caractère qui permet d'en donner une définition suffisante, au regard de la musique classique tout au moins.

Sons harmoniques Une corde à vide qui vibre fait entendre un son musical.

On dit de ce son qu'il esl l'harmonique fondam ental de la corde, ou pre­ mier harmonique.

Si, en pinçant la corde en son milieu exact, on fait vibrer seulement une moitié, le son qu'on entend a une fréquence double du fondamental : c'est le second harmo­ nique.

Nous disons que le second harmonique son­ ne à l'octave du premier, parce que , dans notre musique classique, il est le huitième son de la gamme.

En pinçant la corde au tiers de sa longueur, on fait entendre le troisième harmonique.

Pom· la même raison, nous disons que ce son est la quinte, car il correspond au cinquième degré de la gamme.

Le quatrième harmonique, étant au double du second, en est l'octa ve, c'est-à-dire deux foi s l'octave du fondamental.

Le cinquième donnera la tierce parce qu'il correspond au troi sième degré de la gamme, et ainsi de suite.

Si nous avons eu comme fondamental un DO, nous entendons : DO DO SOL DO Ml SOL hermonique• ------1 2 3 4 ~--......

--+---···, ..

--+-- •••rt•--1 """ 1--------- double ·oct•Y•----------- m•J•ure mineure C'est à partir de ces six premiers harmoni­ ques que les notes de notre gamme ont été cal­ culées.

Retenons bien cette observation, qu'une note quelconque dont la fréquence est multipliée par 2 ' devient la même note, plus haute d'une octave.

Et regardons la figure que nous venons de tracer.

En divisant par deux la fréquence de l'harmonique 3 (SOL , nous allons trou ver le SOL qui est une octave plus bas, entre les deux DO du début .

En divisant par 2 , deux foi s. »

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