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Les Genres littéraires

Publié le 28/10/2011

Extrait du document

 

Yves Stalloni, Les Genres littéraires, « les topos «, Dunod

D Combe, Les Genres littéraires, hachette

Théories des genres, « points «, Seuil

 

Problème de l’articulation du particulier sur le général

 

Toute œuvre ambitieuse ne va pas sans remettre en question la notion genre

La notion de genre littéraire ne fonctionnerait-elle pas d’autant mieux que l’œuvre est de mauvaise qualité

 

Réflexion sur les genres vient de l’antiquité : Platon, Aristote

La catégorisation des productions littéraires vient de la philosophie grecque

ð      Genette, Figure II « Frontières du récit «

ð      Platon, La République, livre III

ð      Aristote, La Poétique

/=> catégories différentes, conclusions différentes

 

Mimésis => imitation ; Diégésis => diégèse

 

Platon est le premier à théoriser une opposition entre mimésis et diégésis ; diégèse = le récit, l’histoire, le contenu narratif

Mimésis chez Platon = imitation dialoguée, présence ou absence d’un narrateur

                                               /=> poésie et fiction entièrement imitative ; tragédie et comédie

 

Diégésis ; sous-catégories : combinaison = genre mixte d’un récit assumé par le poète lui-même et combinaison avec imitations dialoguées (qui relèvent théâtre) ; ex : L’Iliade

 

Platon chasse le poète de la république, devant les intellectuels ; le poète est banni de la cité (ceux qui travaillent la mimésis théâtrale) : théories des apparences et des idées, représentation = facteur d’erreur pour le spectateur, moins de mensonge dans la diégèse

 

Aristote, La Poétique = traité de littérature, rhétorique qui traite de l’éloquence

ð      codification du discours et de ses effets

différence d’avec Platon : chez Aristote, nulle aversion pour les grands noms de la tragédie grecque (Sophocle, par ex)

Mimésis : recouvre tout ce qui est littérature, épopée et tragédie.

     /=> va se poser à l’intérieur de cette notion le problème de la catégorisation

mimésis : imitation d’être humains agissant, pas d’un caractère ou d’une psychologie, dynamique de la fonction des personnages, personnages comme facteur d’action.

Genres pas pris en compte dans la poétique, la comédie pas évoquée, poésie pas évoquée (ode pindarique), rien en dehors de l’épopée. Pas de poésie personnelle lyrique : expression directe du poète pas imitation d’une action humaine ; toute expression du je rejeté hors de la littérature.

 

Epopée, tragédie, comédie relèvent de l’imitation mais genres différents les uns des autres :

ð      ils imitent par des moyens différents

ð      par des critères formels différents

ð      imitent des objets différents => critère thématique : objet de représentation (caractères représentés dans tragédie : personnages nobles ; comédie : personnages triviaux)

ð      imitent par des modes différents : récit assumé par narrateur ou dialogue sur le modèle du dialogue théâtral

la catégorisation de la littérature se fait moins par la distinction entre récit et drame que par des critères qui relèvent surtout des critères de moyens, critères formels plus que critères d’énonciation

pas de poésie, pas de récit historique

poésie pour lui = épopée, le théâtre = la tragédie

 

Genette trouve Platon plus intéressant qu’Aristote.

Présence ou non d’un narrateur

 

La philosophie grecque propose une opposition : imitation directe, théâtrale : littérature dramatique / le récit, la diégèse : poésie narrative, l’épopée

 

Aristote : def internes à la tragédie, rejoint Platon quand il parle de cette opposition entre tragédie et épopée

 

Art poétique, Horace : « épître aux Pisons « = adaptation de ce que Aristote dit de la tragédie : division en acte, nécessité de plaire et d’instruire. Aristote invente la notion de Bienséance : « ce qui convient «

 

Travail des scolastiques au Moyen age (philo scolastique : mentalité aristotélicienne = classificatrice) :

Reprise des notions d ‘épopée et de drame (+) lyrisme (expression d’un jeu qui ne relève pas de la représentation directe dramatique ni de l’épopée)

ð      littérature divisée en 3 canons littéraires (triade) : lyrique / dramatique/ épique

lyrique = expression d’une subjectivité propre, poète qui parle en son nom propre

épopée = mélange de récit objectif, de dialogue, et parfois aussi de poésie subjective ou dramatique

théâtre : imitation, absence totale de prisme, de filtre narratif, présence corporelle des personnages que Platon considérait comme dangereuse.

 

Art poétique, de Boileau (1674) reprend cette triade, hiérarchise la tragédie à la française, chap III consacré au gds genre tragédie et épopée.

Reprise au 18ème par des théoriciens allemands

 

1827 : Préface de Cromwell, diachronie de la triade, tps primitif pour Hugo = époque du lyrisme => ode ; 2ème tps = tps antique => épopée ; tps moderne = épiphanie du drame

 

Jakobson : formalisme ; extrait des Essais de linguistique générale :

ð      épique -> fonction référentielle, contenu du message, 3ème personne

ð       lyrique -> fonction expressive liée à la 1ère personne

ð      dramatique -> fonction impressive, conotative liée à la 2ème personne

=> modernise la triade aristotélicienne en fonction de la situation de communication

 

L’Esthétique de la réception renouvelle la conception des genres, se place non pas du côté de la création mais de celui de la réception.

Jauss « Horizons d’attente «, 1978 Pour une esthétique de la réception : càd ce que le public à un moment de l’histoire attend de l’œuvre.

Au niveau du destinataire, le genre = régulateur de lecture, de paradigme, de modèle à travers lequel on appréhende une œuvre.

Ex : incompréhension de Madame Bovary, de L’Education sentimentale ; écriture de la déception = dynamitage d’un modèle générique, titre ambigu, pas éducation sentimentale

  • Genre = ce qui déclenche l’acte de lecture

   /-> fonction de publicité –public

  • genre = intersection du particulier et du général, passage de l’intimité à la sphère du public, interface entre son créateur et son public

ð      importance de la réception pour la notion de genre

 

L’autobiographie, P Lejeune – s’efforce de def une définition, Le pacte autobiographique

Formellement aucune différence entre un roman autobiographique et une autobiographie

1ère lecture de la Recherche = une lecture autobiographique

Les Confessions de Rousseau (nom de Rousseau repris à l’intérieur) R. picaresque ; récit rétrospectif en prose d’une histoire individuelle.

P. Lejeune a trouvé un critère formel : le nom : triple identité entre auteur, narrateur et le personnage.

Question de la fiction ou de la non-fiction.

Pacte de lecture, déclaration d’intention : la personne qui écrit sa vie.

Lecteur libre de refuser, d’accepter un roman comme personnel. Par ex : Mémoires d’outre-tombe = roman de soi idéalisé ou véritable confession personnelle.

Ex =t La Nausée de Sartre que l’on peut lire comme un récit révélateur des secrets de l’écrivain.

On se confie + ds un roman sur sa personnalité profonde ds une autobiographie

 

ð      Après la 1ère approche régulée par le nom sur la couverture, lecture libre d’accéder à la taxinomie de décider du genre : Le Misanthrope comédie ? tragédie ? voir les mises en scène

 

 

ð      Genre = notion fragile, contestée, notion qui échoue à rendre compte de la nouveauté en littérature.

Au théâtre, derrière le modèle de la tragédie s’insère un certain nbre de sous-genres théâtraux qui remettent en question la catégorisation entre le théâtre élevé et théâtre moyen (la comédie) : drame = action théâtrale, terme neutre, invention au 18ème siècle (Diderot cf entretien avec Dorval sur le fils naturel, Beaumarchais) = volonté d’un mélange de ce qui semblait incompatible la tragédie, la comédie => héritier de la tragi-comédie : « récit « sérieux à fin heureuse, expression d’une nouvelle sensibilité qui mêlerait des pers moyens de la vie commune (ridicule ds la comédie) pris ds des intrigues sérieuses ds une nouvelle esthétique : drame romantique, personnage historique chez Hugo, modèle shakespearien s’oppose à Racine. Grotesque et sublime, registres mélangés. Appréhension totale de la réalité.

Paul Claudel =>  alternance de scènes sérieuses et de scènes comiques

 

Au 20ème, ds théâtre, preuves de dissolution à l’intérieur des frontières des sous-genres théâtraux. Ionesco joue des oxymores, brisure de la hiérarchie des genres.

Régulation économique de la notion de genre : la comédie de boulevard, genres faillibles, mortels ; phase d’accroissement et de disparition, thèse de Brunetière, fin 19ème : genres majeures installés contre les genres constitués ex : le roman rejeté en dehors du champ littéraire jusqu’au romanisme français, la bataille d’Hernani => roman = le genre par lequel la modernité allait triompher.

ð      la notion de genre n’est pas prospective, elle est académique, germe de stérilité, genre consubstantiellement lié à la notion de modèle,

ð      la litt av se constituer contre les genres

 

Roman = cas intéressant, comme le drame, peut incarner la liberté de l’écriture contre les genres codés antérieurement. Pb du codage / au roman : esthétique et théorie du roman, en fin de compte, on n’arrive jamais à une formule de synthèse en tant que genre.

 

ð      Faut-il se débarrasser au fond de la notion de genre ?

Catégorie délicate à manier, notion de genre incontestablement problème

 

Blanchot : Le Livre à venir, année 50 : « le livre n’appartient plus à un genre, tout livre relève de la seule littérature comme si celle-ci détenait par avance ds leur généralité les secrets et les formules qui permettent seules de donner à ce qui s’écrit réalité de livre « 

 

Derrida, philo de la déconstruction, Parages, 1986 : « un texte ne saurait appartenir à aucun genre. Tout texte participe d’un ou plusieurs genres mais cette participation n’est jamais une appartenance «

Une des éléments de la modernité littéraire = cette remise en cause = ce que la notion de genre peut avoir de négatif

Contre la division en genres, espèce d’identité de l’écriture littéraire qui transcenderait les catégories génériques vouées à une espèce de mort programmée ou d’absence de pertinence.

Remise en question provient du 19ème s, partisans d’un éclatement, d’un brouillage des genres ; Baudelaire, Le spleen  de Paris, Les Petits poèmes en prose.

Rimbaud

L’Education sentimentale : Flaubert déroute le public, roman contre le romanesque,

=> cas d’implosions génériques, Roman proustien constitué par une espèce de réflexions sur la littérature,        romanesque, souvenirs, critique, autobiographie, roman. « J’appelle ça roman faute de mieux

 

Les surréalistes : notion d’écriture opposée à celle de genre ; cf. Nadja 1928, écriture automatique, peut importe la forme.

En souvenir du surréalisme : Aragon : Le Roman inachevé, recueil de poème, jeu dans la titrologie.

Henri Michaux Un Barbare en Asie, 1933, prose – souvenirs de voyage : dérégulation de l’écriture, abandon de la métrique et de la prosodie.

Idéologie de l’écriture ; littérarité contre les genres génériques, amplification du roman

 

La critique continue néanmoins une réflexion sur la spécificité littéraire, ex sur la question du fantastique, cf. Introduction à la littérature fantastique, chap I : interrogation sur la notion de genres littéraires., cf =t L’Essai, de P. Glaudeo et JP Louette : comment définir ce genre particulier qu’est l’essai ?

« nécessité de plaire et d’instruire.

Aristote invente la notion de Bienséance : « ce qui convient » Travail des scolastiques au Moyen age (philo scolastique : mentalité aristotélicienne = classificatrice) :Reprise des notions d ‘épopée et de drame (+) lyrisme (expression d’un jeu qui ne relève pas de la représentationdirecte dramatique ni de l’épopée) ð littérature divisée en 3 canons littéraires (triade) : lyrique / dramatique/ épique lyrique = expression d’une subjectivité propre, poète qui parle en son nom propreépopée = mélange de récit objectif, de dialogue, et parfois aussi de poésie subjective ou dramatiquethéâtre : imitation, absence totale de prisme, de filtre narratif, présence corporelle des personnages que Platonconsidérait comme dangereuse.

Art poétique , de Boileau (1674) reprend cette triade, hiérarchise la tragédie à la française, chap III consacré au gds genre tragédie et épopée.Reprise au 18 ème par des théoriciens allemands 1827 : Préface de Cromwel l, diachronie de la triade, tps primitif pour Hugo = époque du lyrisme => ode ; 2 ème tps = tps antique => épopée ; tps moderne = épiphanie du drame Jakobson : formalisme ; extrait des Essais de linguistique générale : ð épique -> fonction référentielle, contenu du message, 3 ème personne ð lyrique -> fonction expressive liée à la 1 ère personne ð dramatique -> fonction impressive, conotative liée à la 2 ème personne => modernise la triade aristotélicienne en fonction de la situation de communication L’Esthétique de la réception renouvelle la conception des genres, se place non pas du côté de la création mais decelui de la réception.Jauss « Horizons d’attente », 1978 Pour une esthétique de la réception : càd ce que le public à un moment del’histoire attend de l’œuvre.Au niveau du destinataire, le genre = régulateur de lecture, de paradigme, de modèle à travers lequel on appréhendeune œuvre.Ex : incompréhension de Madame Bovary , de L’Education sentimentale ; écriture de la déception = dynamitage d’un modèle générique, titre ambigu, pas éducation sentimentale Genre = ce qui déclenche l’acte de lecture /-> fonction de publicité –publicgenre = intersection du particulier et du général, passage de l’intimité à la sphère du public, interface entre soncréateur et son publicð importance de la réception pour la notion de genre L’autobiographie , P Lejeune – s’efforce de def une définition, Le pacte autobiographique Formellement aucune différence entre un roman autobiographique et une autobiographie1ère lecture de la Recherche = une lecture autobiographique Les Confessions de Rousseau (nom de Rousseau repris à l’intérieur) R.

picaresque ; récit rétrospectif en prose d’une histoire individuelle.P.

Lejeune a trouvé un critère formel : le nom : triple identité entre auteur, narrateur et le personnage.Question de la fiction ou de la non-fiction.Pacte de lecture, déclaration d’intention : la personne qui écrit sa vie.Lecteur libre de refuser, d’accepter un roman comme personnel.

Par ex : Mémoires d’outre-tombe = roman de soi idéalisé ou véritable confession personnelle.Ex =t La Nausée de Sartre que l’on peut lire comme un récit révélateur des secrets de l’écrivain. On se confie + ds un roman sur sa personnalité profonde ds une autobiographie ð Après la 1 ère approche régulée par le nom sur la couverture, lecture libre d’accéder à la taxinomie de décider du genre : Le Misanthrope comédie ? tragédie ? voir les mises en scène ð Genre = notion fragile, contestée, notion qui échoue à rendre compte de la nouveauté en littérature.Au théâtre, derrière le modèle de la tragédie s’insère un certain nbre de sous-genres théâtraux qui remettenten question la catégorisation entre le théâtre élevé et théâtre moyen (la comédie) : drame = actionthéâtrale, terme neutre, invention au 18 ème siècle (Diderot cf entretien avec Dorval sur le fils naturel, Beaumarchais) = volonté d’un mélange de ce qui semblait incompatible la tragédie, la comédie => héritier dela tragi-comédie : « récit » sérieux à fin heureuse, expression d’une nouvelle sensibilité qui mêlerait des persmoyens de la vie commune (ridicule ds la comédie) pris ds des intrigues sérieuses ds une nouvelleesthétique : drame romantique, personnage historique chez Hugo, modèle shakespearien s’oppose à Racine.Grotesque et sublime, registres mélangés.

Appréhension totale de la réalité.Paul Claudel => alternance de scènes sérieuses et de scènes comiques Au 20 ème , ds théâtre, preuves de dissolution à l’intérieur des frontières des sous-genres théâtraux.

Ionesco joue des oxymores, brisure de la hiérarchie des genres.Régulation économique de la notion de genre : la comédie de boulevard, genres faillibles, mortels ; phase. »

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