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Les fleurs du mal

Publié le 09/04/2013

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Les fleurs du mal.       Présentation des fleurs du mal :         Un poète entre tradition et modernité :        Baudelaire est considéré comme le premier des modernes mais il est aussi influencé par le passé et par le classicisme.  On remarque un classicisme formel à travers :          -Les alexandrins ou les vers pairs.          -Le choix du sonnet qui est la forme fixe la plus présente dans le recueil : « Parce que la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense « selon Baudelaire.        Cependant Rimbaud reprochera en 1871 à Baudelaire de ne pas avoir inventé de nouvelles formes pour ainsi correspondre à la modernité poétique (poèmes en prose de Baudelaire sont assez conventionnels)          Ainsi, Baudelaire est un poète entre tradition et modernité.           En quoi consiste la modernité de Baudelaire ?         -Renouvellement de la conception du beau en poésie à travers la suppression de la frontière traditionnelle entre les sujets laids et les sujets nobles : Baudelaire veut « extraire la beauté du mal « : le mal devient ainsi un sujet poétique que Baudelaire va transfigurer en beauté .          -Baudelaire explore sa propre conscience, il peint aussi la ville moderne et en particulier Paris dans la deuxième section des Fleurs du mal.               Les problèmes de la censure :         On a un retour à l’ordre moral avec le second empire, l’empire de Napoléon III.          En 1857 commence un procès dans lequel on reproche à Baudelaire de nuire à la morale religieuse et publique (même procès contre Madame Bovary en la même année aussi).A la fin du procès, plusieurs poèmes sont condamnés et retirés du recueil puisque ses textes étaient accusés d’exciter les curiosités mauvaises. Baudelaire retravaille alors son recueil et y ajoute des poèmes, la deuxième édition est donc parue en 1861.                 L’organisation du recueil :                   Le recueil est composé de 6 sections :         -Spleen et idéal :              Dans cette section on a une double postulation , vers l’idéal (le ciel et le bonheur) et une postulation inverse vers le spleen (la détresse , le malheur , la mélancolie et l’enfer ). Cette double postulation correspond à la conscience du poète et à ses actions qui oscillent entre ces deux pôles. Ainsi à l’intérieur de cette section on trouve plusieurs cycles : v Un cycle sur le rôle et la fonction du poète (20 premiers poèmes). v Un cycle consacré a Jeanne Duval (de 22 à 40). v Cycle consacré à Mme Sabatier (41 à 48). v Marie Daubrun (49 à 58). v Le spleen (75 à 78).         -Tableaux parisiens (1861) :    La ville devient un des principaux personnages du recueil (modernité du poète).          -Le vin avec la quatrième section Les fleurs du mal : Dans ces 2 sections, Baudelaire cherche à trouver refuge dans l’ivresse et dans la volupté pour échapper au spleen, mais ses tentatives semblent déjà illusoires.           -Révolte :   Baudelaire insulte Dieu et se range du côté de Satan.           -La mort :    Cette section consacre l’échec des tentatives de Baudelaire pour échapper au spleen et donc l’échec de cette quête au bonheur.                          Spleen et idéal :          -Spleen et idéal est la première des 6 sections des Fleurs du mal de Baudelaire , les 5 autres sections sont une solution au spleen ; ce mot est inspiré de l’anglais et signifie « rate « , car selon des théories de l’époque , le désespoir et la mélancolie seraient d’origine physiologique (la rate en serait responsable), et non psychologique.         Le spleen et l’idéal est l’expression des sentiments dans un registre lyrique, le spleen étant le désespoir. On y retrouve souvent comme thème principal la fuite du temps.         A travers son œuvre, Baudelaire sera à la recherche de cet idéal qui se caractérise par la mort, la quête de l’illusion, la réalité, la laideur, l’intelligence, et les synesthésies, mais seulement une quinzaine de poèmes parmi les 85 de cette partie sont consacrés à cette élévation de Baudelaire ; le poète étant assez instable, il sombre dans le spleen, ce qu’il considère comme le mal, l’amour physique, les tentations… Le poète sombre dans cet état de désespoir qu’il essaiera d’exprimer à travers ses quatre poèmes intitulés Spleen. Le responsable de ce chagrin est l’ennui : il l’explique au début de l’ouvrage par le poème liminaire.

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