Devoir de Philosophie

Les fastes de la cour sous les sultans mamelouks

Publié le 11/10/2013

Extrait du document

Le règne du sultan Nasir, dont les effets se font ressentir jusqu'en 1348, année où sévit la peste noire, est une grande période de l'histoire de l'Égypte et du Proche-Orient. Le départ des in­fidèles, de longues pé­riodes de paix, un nou­vel esprit d'entreprise : tout concourt à en faire un âge d'or pour l'an­cienne terre des pha­raons, dont la popula­tion passe de 2,5 à 4 mil­lions d'habitants.

« d'édifices religieux : pas moins de cinquante-quatre mosquées et madrasas , soit plus du quart des monuments édifiés pendant toute l ' épo­ que mamelouke, sont cons­ truites entre 1293 et 1340.

Des usages empruntés au passé U n protocole strict , exi ­ geant un personnel nom ­ breux , règle chaque minute de la vie du sultan, les céré­ monies du palais et jusqu'à l' habillement de chaque di­ gnitaire.

Ce système hiérar­ chisé est emprunté à la fois au passé turc et mongol, à la cour des Fatimides et à celle des califes de Bagdad, qui le tiennent eux-mêmes des Sassanides d'Iran.

On retrouve l'usage , re­ montant à l'époque achéménide, du para­ sol tenu au-dessus du monarque .

L'avènement d'un nou ­ veau sultan était la céré­ monie la plus riche en symboles et en coutu­ mes.

Celui de Nasir est somptueux .

Monté sur un cheval noir capara­ çonné de noir, la couleur des Abbassides, coiffé d'un turban noir dont il laisse les rubans flotter sur ses épaules, flan - qué de deux officiers portant des bannières également noi­ res et entouré de hallebar­ diers, un dignitaire porte de­ vant lui l'emblème de la royauté, un coussin en forme de selle luxueusement orné.

Arrivé au palais, le sultan prend place sur le trône et re­ ç oit les émirs, les comman ­ dants de la Halka (corps d'éli­ te formé essentiellement de non -musu lmans qui entoure le sultan sous Saladin), qui lui baisent la main après avoir baisé le sol.

Le calife prend alors place auprès du sultan, pose sur ses épaules une robe no ire, puis, après lecture du décret d'investiture par le chef de la chancellerie, prend lui-même la parole pour que les émirs lui jurent fidélité et se retire .

Le nouveau chef de l'empire des Mamelouks dis­ tribue aux grands émirs les robes d'honneur, et un grand défilé dans les rues du Caire, le grand vizir en tête portant le décret, clôt les festivités.

L 'arrivée d'un émissaire ou d'un souverain étranger don­ ne également lieu à de pom­ peuses cérémonies, où la ri­ chesse déployée se veut à la mesure de la puissance mili­ taire de l'hôte .

Défilés, fêtes ...

P lusieurs fois par an, la po­ pulation assiste au dé­ ploiement des richesses du sultan et de sa cour, notam ­ ment lors de la procession du mahmal - palanquin décoré que le sultan envoie chaque année à La Mecque avec les pèlerins pour faire étalage de sa splendeur - et des deux grandes fêtes religieuses, l'/d a/-Seghir, qui marque la fin du ramadan, et l'/d al-Adha, la fête du Sacrifice.

Des pièces de monnaie sont distribuées au peuple, tandis que les re­ présentants des classes plus élevées reçoivent des bourses bien garnies, des robes d'hon ­ neur tissées et brodées ou des chevaux de race .

Un long dé­ filé traverse alors la ville, avec en tête le chef de la garde du sultan suivi de ses cavaliers.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles