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LES CRISES ÉCONOMIQUES

Publié le 03/02/2019

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grand impact dans les années 1950-1960. Lors d’une dépression, le problème majeur est la conjonction de trois facteurs: fléchissement de la production, baisse des prix et hausse du chômage provoquée par la faible demande. Pour en sortir, Keynes préconise, d’une part, que l’État lance des grands travaux publics pour créer des emplois et stimuler la demande et, d’autre part, que les impôts soient réduits afin que les ménages consomment plus.

 

Hitler lance, dès son arrivée au pouvoir en 1933, un programme de construction d’autoroutes et de réarmement qui assainit l’économie allemande en créant des millions d’emplois. Un programme qui fait ses preuves, mais qui est mis au service d’une politique agressive.

 

Durant la Seconde Guerre mondiale, les besoins des forces armées relancent l’industrie et enrayent le chômage. La période d’après-guerre connaît, après quelques difficultés, une expansion exceptionnelle pour les économies industrialisées. Des récessions épisodiques ont lieu. On s’attend donc à une politique plus interventionniste des gouvernements, sur le modèle keynésien, afin de contrôler les booms et d’atténuer les récessions. En outre, le système de prestations sociales adopté dans de nombreux pays a un effet imprévu dans la lutte contre la récession car il maintient le pouvoir d’achat des chômeurs ou des personnes en difficulté. Les sociétés semblent capables de garantir le plein emploi et une croissance illimitée.

 

Le monétarisme

 

À la fin des années 1970, les gouvernements adoptent de nouvelles politiques anti-inflationnistes. Au début, le monétarisme paraît le remède approprié: il s’agit de contrôler l’offre de monnaie et de crédit afin de contenir l’inflation. En France, un plan d’austérité est adopté : les dépenses publiques sont réduites, les prix sont bloqués et les impôts augmentés. Les résultats sont pourtant décevants sur le plan de l’inflation. Les gouvernements ont donc recours à des mesures encore plus draconiennes, élevant les taux d’intérêt pour rendre le coût de l’emprunt plus onéreux. Cette «pression», efficace pour réduire l’inflation, provoqua aussi au début des années 1980 une récession sans précédent depuis les années 1930 (nombreuses faillites et forte hausse du chômage).

 

Le gouvernement socialiste élu en 1981 pratique alors une relance keynésienne : il augmente les dépenses publiques afin de stimuler la demande intérieure. Cette politique permet la stabilisation du chômage en 1982-1983 et une légère reprise de l’activité. Mais elle est abandonnée en 1983, du fait de l’augmentation du déficit public. D’un autre côté, la réduction des impôts relance la consommation au milieu des années 1980. Les prix de l’immobilier et des actions augmentent et, comme dans d’autres périodes de boom, les individus sont incités à s’endetter. Pensant que la prospérité durable leur permet de rembourser sans difficultés, ils hypothèquent par exemple leurs maisons. Puis, le 19 octobre 1987 - le «lundi noir» - la Bourse de Wall Street à New York, où l’activité spéculative est élevée depuis 1982, s’effondre. La chute des cours se transmet immédiatement aux autres places boursières. Pendant un moment, on croit à un désastre isolé mais on prend rapidement conscience de la vulnérabilité des économies occidentales. Les taux d’intérêt de l’argent

 

John Maynard Keynes (1883-1946) est diplômé de l’université de Cambridge. Il devient fonctionnaire du Trésor britannique à la fin de la Première Guerre mondiale et participe aux négociations aboutissant au traité de Versailles (1919). Il démissionne pour protester contre le poids des réparations imposées à l'Allemagne, qu'il considère comme contre-productives. Il les dénonce dans le livre Les conséquences économiques de la paix (1919). Ayant préconisé le lancement de travaux publics afin de lutter contre le chômage, il publie sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie en 1936. Il est anobli en 1940 et, vers la fin de la guerre, il participe à la création du Fonds monétaire International ainsi que de la Banque mondiale.

« Les crises économiques agissent ainsi afin d'investir dans une entreprise qui leur paraît saine et susceptible de générer de substantiels profits (dont ils recevront leurs parts, les dividendes), pour revendre les actions à un meilleur prix.

La valeur et le revenu de l'action fluc­ tuent.

La valeur dépend de sa côte sur le marché boursier tandis que le revenu varie selon le pour­ centage des profits distribués aux actionnaires.

Les crises boursières Deux épisodes datant du début du xvm• siècle démontrent que les bourses sont parfois l'objet de spéculations destructrices, fondées sur de simples rumeurs.

Les histoires de la South Sea Company en Grande-Bretagne et de la Compagnie du Missis­ sippi en France suivent le même schéma.

Cette dernière, fondée par John Law en 1717, obtient le monopole de l'exploitation de la Louisiane.

Dans les deux cas, des milliers d'individus pensent que l'achat d'actions les enrichiraient.

Des vagues d'acquisition s'ensuivirent, faisant monter le prix des actions à des niveaux disproportionnés par rapport au profit éventuel.

Puis, brutalement, la «vague" d'optimisme retomba et tous vendirent.

La valeur des actions s'effondra, l'entreprise fit faillite et beaucoup d'actionnaires furent ruinés.

Le retentissant scandale de Law, en 1720, a éta­ bli le modèle des booms ou des krachs boursiers qui se produisent depuis.

Malgré les leçons qui auraient pu être tirées du passé, les nouvelles générations de spéculateurs persistent à penser que cc cette fois" la situation est différente et que les prix monteront.

C'est ainsi que le krach bour­ sier, avec son corollaire de ruines et de faillites, déstabilise régulièrement l'économie.

L'époque moderne commence réellement à la fin du XVIW siècle, lorsque la Grande-Bretagne fait ses premiers pas sur la voie de la révolution indus­ trielle .

Une nouvelle société apparaît alors, fon- � En1923, en Allemagne, des enfants jouent avec de la monnaie sans valeur.

Confronté au paiement des réparations de la guerre précédente, le gouvernement imprime de plus en plus de monnaie.

Un dollar finit alors par valoir quelque 4,2 millions de marks.

' Les enfants éthiopiens victimes de la famine attendant des secours.

Dans une économie devenue mondiale, la crise économique continue de toucher durement les pays en voie de développement.

dée sur le capital, les usines, l'industrialisation et l'urbanisation.

La transformation ne se fait non sans difficultés et douleur mais engendre d'im­ menses profits qui, à long terme, élèvent le niveau de vie moyen dans les pays industrialisés.

La crise contemporaine En 1973, suite au choc pétrolie r, les économistes parlèrent de crise contemporaine.

Les prix du pétrole quadruplèrent et cette décision des pays exportateurs de pétrole (l'Opep) provoqua des déséquilibres en Occident.

Les taux d'inflation grimpèrent, les déficits commerciaux s'aggravè­ rent, la hausse des coûts de production ralentirent la croissance et, de fait, le chômage sévit.

Comme en 1979, il y eut un déclenchement brutal (la décision de l'Opep), mais les facteurs de déséquilibre étaient déjà en place (crise du système monétaire international, baisse des gains de production, inflation rampante, etc.).

La crise fut qualifiée de "contemporaine •• par rapport à l'approche du phénomène.

Après 1973, il y eut une récession (baisse de la croissance) et non dépression (baisse de production), une inflation. »

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