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Les civils et la guerre en 1914 - 1918 en France

Publié le 22/02/2012

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« Le dernier Poilu de la première guerre mondiale est mort aujourd'hui.. Il avait 110 ans... » France Info, 12 MARS 2008.« Poilu » est le surnom affectueux donné aux soldats français ayant participé à la guerre de 1914 - 1918 dite « la Grande Guerre ». Elle se déroula essentiellement dans le front qui s'étend de la mer du Nord à la frontière suisse et où s'affrontèrent la France, l'Angleterre et l'Empire Russe dans le cadre de la Triple Alliance et l'Allemagne, l'Italie et l'Empire Austro-hongrois dans le cadre de la Triple Entente. Mais ces poilus tant médiatisés ne sont pas les seuls à avoir participé à la « Grande Guerre ». En effet c'est aussi un combat quotidien pour tous les civils français ne pouvant porter l'arme, mais portant leur patrie dans leur c½ur autant que les combattants au front. A quoi font donc face ces civils français en 1914 - 1918, que leur arrive-t-ils et comment vont ils réagir à cette nouvelle situation ? Aussi, après avoir étudié la situation nouvelle des civils, ravagée par la guerre, nous verrons dans un second temps, comment ces civils affronteront cette nouvelle existence.

« politiques du pays.

Pour faire face aux besoins nés de la guerre, l'État décide de pratiquer des réquisitions.

En mêmetemps, il met en place une politique dirigiste.

Dans les usines d'armement, dont le rôle est décisif pour équiperl'armée, l'État fait appel à la main d'½uvre féminine.

Ainsi, les femmes assument des tâches jusqu'à présent réservéaux hommes, en plus des leurs.

Elles sont près de 400 000 sur un total de plus de 1,5 million d'ouvriers del'armement en 1917, soit plus d'un quart.

A la campagne, les femmes se mettent à travailler la terre alors en pleinemoisson.

Même les enfants sont invités à soutenir les combattants, voire à participer à la guerre.

La solidarités'organise à travers les marraines de guerre et les collectes, en faveur des mutilés.

Une pratique religieuse semanifeste ( messe, prières personnelles).

L'État emprunte de l'argent aux civils, mais il ne peut exiger du pays enguerre qu'il paye à la fois « l'impôt du sang » et l'impôt en argent.

Ainsi, les civils font de gros efforts pour s'adapteraux circonstances et aux exigences des autorités.Lorsque la France entre en guerre le 3Août 1914, on peut assister à des scènes d'enthousiasme dans quelquesvilles.

Même si ce n'est pas vraiment de gaité de coeur qu'on voit les hommes partir, surtout que dans lescampagnes on est alors en pleine période de moisson.

On pense que la guerre sera courte, beaucoup de françaispensent qu'elle sera terminée à Noël.

De plus, avant l'entrée en guerre, on avait pu cultiver un patriotisme défensifet une haine envers les allemands, appelés « les Boches ».

L'adhésion de la population à la guerre est aussi assurépar « la mobilisation des consciences » ( Romain Rolland) : l'Etat encadre la presse par la censure militaire, lescourriers de certains soldats sont censurés, ceci est dénoncé par quelques journaux comme Le Canard Enchaîné.Une propagande active se met en place, elle justifie la guerre par le combat pour la patrie française, on érige enhéro les combattants et leurs chefs.

Cette propagande se transforme en « bourrage de crâne » lorsqu'elle diabolisel'ennemi décrit comme barbare.

Les enfants imaginent les allemands comme des monstres, et sont fiers d'envoyerleurs pères, frères tuer cet ennemi.

On assiste à une culture de guerre, qui dresse dans les esprits des civils unehaine démesurée, cela poussent ces derniers à vouloir gagner à tout prix cette guerre.Toutefois, cet apaisement des luttes religieuses et politiques s'explique par le fait que l'on pense que la guerre seragagnée en quelques semaines, quelques mois au plus.

Cette illusion dure jusqu'en 1916.

Ainsi, 1917 annonce unelassitude de la part des civils.

La situation devient difficile.

Les longues heures de travail et le rationnement usentles nerfs de la population.

En raison de la vie chère, des grèves éclatent en Janvier puis en Mai 1917 chez lesouvrières des maisons de couture et dans les usines d'armement.

A la campagne, les paysans sont las des effortscontinus auxquels ils sont contraints pour faire produire la terre, ils deviennent de plus en plus méfiants aux idéesdes efforts collectifs.

Les gens du peuples, indignés par la longueur de la lutte s'irritent de voir les gros industriels dela région travaillant pour la guerre faire des profits considérables.

D'autre part un courant pacifiste très minoritairedepuis 1914, émerge à l'aide des intellectuels comme Rolland Romain, ou des propositions de paix du Pape Benoit XVle 1er août 1917, par des tentatives de négociation en faveur d'une paix blanche.

Ce courant est renforcé parl'évolution de l'attitude des socialistes de plus en plus hostiles à l'Union Sacrée.

Cette dernière est rompue enSeptembre 1917 lorsque les socialistes quittent le gouvernement.

Cependant ces troubles socialistes n'entraînentpas de révolution malgré l'exemple russe; les grèves de 1917 n'affichent donc pas un caractère révolutionnaire.

Le16 Novembre 1917, Poincaré fait appel, pour diriger le nouveau gouvernement, à un radical énergique, GeorgesClemenceau.

La nomination d'un président du Conseil déterminé manifeste la volonté de la France de mener la guerrejusqu'à son terme victorieux, en effet Clemenceau ne cesse d'affirmer sa détermination à combattre jusqu'à lavictoire : « Je fais la guerre ! » est son mot d'ordre.

Ainsi, malgré la lassitude croissante des civils, la cohésionnationale est restée forte.

Cela s 'explique par la persistance, au sein de toute la population, y compris des ouvriers,d'un consensus national autour de la défense de la patrie.

Ce consensus doit sans doute beaucoup à l'enseignementdiffusé par l'école républicaine avant 1914. La « Grande Guerre » de 1914-1918 bouleverse le quotidien des civils français.

Ils font face à de dures problèmesmatériels.

Les êtres qui leur sont chers connaissent la mort au front, ces familles restées à l'arrière doivent doncvivre avec l'angoisse et la douleur quotidienne de la perte d'être chers.

Cette situation est d'autant plus difficilepour les civils vivant dans les zones occupées par les allemands, ils doivent en effet fournir un effort de guerre pourl'ennemi.

Toutefois, les civils ne se découragent pas pour autant, ils mobilisent leurs efforts afin de s'adapter auxcirconstances.

L'autorité met en place des mesures importantes dans le but de mener la France à la victoire.

Mais,l'enthousiasme du début de la guerre en 1914 cède la place en 1917 à une lassitude de la part de la population del'arrière, mais ceci se transforme rarement en une révolte contre la guerre.A l'arrière ce ne sont pas seulement les civils en France qui souffrent.

En effet, la Métropole a fait appel à sescolonies qui elles aussi ont du fournir un effort de guerre.

Les femmes indigènes et leurs enfants, voient leursproches aller à la guerre et mourir pour une patrie qui n'est même pas la leur.

Certains civils indigènes doivent allerporter main forte aux ouvrières en France et d'autres labourer la terre afin d'exporter leurs produits aux civilsfrançais qui connaissent des pénuries.

Ainsi, la Première Guerre Mondiale ruine le prestige de l'Europe.

Ces derniers,affaiblis ne peuvent plus prétendre apporter la civilisation à leurs colonies.

La fin de la guerre marque donc le débutde l'émancipation de ces colonies. Sujet désiré en échange : http://www.devoir-de-francais.com/dissertation-oppose-souvent-roman-moderne-apparait-152351-5559.html. »

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