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LECTURE ANALYTIQUE LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD, MARIVAUX ACTE II, SCENE 9

Publié le 05/09/2018

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On remarque bien que cette déclaration d’amour maquillé n’est pas faite par un simple valet, notons les indices donnés aux spectateurs par Marivaux, ligne 350 / 351 « c’est de n’être pas parti dès que je t’ai vu », comme si le valet pouvait prendre la liberté de s’en aller ou encore notons une autre expression ligne 311 de la part de Silvia « Il me fait de la peine », ce n’est pas un valet qui ferait une déclaration de ce type…L’expression « si tu savais… » fait également référence a la véritable identité de Dorante, il s’agit d’un autre indice donné par l’auteur. On voit bien que le jeu ne peut pas se poursuivre éternellement, c’est la raison qui fait que l’aveu de Dorante sera imminent.

CONCLUSION : En effet tous les indices nous sont donnés par l’auteur. Les spectateurs sentent que le dénouement est proche et que bientôt Dorante avouera sa véritable identité à Silvia qui à la scène 10 lui avouera qu’elle l’aimerait si elle pouvait, c'est-à-dire s’il n’était pas un simple valet mais un maître !

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« Dorante ne tente pas seulement d’avouer sa véritable identité à Silvia il lui fait surtout une véritable déclaration d’amour, dominé par les antiphrases notamment ligne 370 « Eh bien, chère Lisette, dis -le moi cent fois, que tu ne m’aimeras point.

».

Pour achever sa déclaration d’amour il se mettra aux genoux de sa bien aimée « J’agis de bonne foi, donne-moi du secours contre moi -même, il m’est nécessaire, je te le demande à genoux ».

Marivaux ici montre a quel point son personnage souffre d’amour par ce geste fort, un maitre à genoux devant une servante, alors que sa devrait être le contraire… Notons que Mr Orgon et Mario sont spectateurs au moment ou Dorante se jette aux genoux de Silvia, et qu’ils « ne disent mot ». Marivaux aura aussi recours à de nombreux impératifs, surtout dans les dernières lignes pour caractériser cette douleur « sauve moi des effets, donne-moi du secours, … ». c) Un amour qui engendre la souffrance Notons premièrement toutes les expressions faisant référence à la souffrance « nos amours sont inconcevables » ligne 409, ou encore ligne 324 « Que je souffre ! » puis ligne 354 « l’état où je me trouve … », c’est en réalité l’état dans lequel chacun des personnages se trouve.

La modalité des phrases est aussi un moyen de mieux caractérisé cette souffrance, notons les nombreuses phrase exclamative « que je souffre ! », l’auteur aura aussi souvent recours aux points de suspension qui servent à amplifier ce qui est déjà dit par le lexique mais qui laisse aussi aux lecteurs et aux spectateurs la possibilité de deviner la souffrance qui est la sienne.

Quant à Silvia elle souffre parce qu’elle est dans une situation d’enfermement, elle ne peut pas épouser un valet et veut donc précipiter la fin de leurs « relations », ligne 344 « Adieu, tu prends le bon parti… » elle cache son jeu, elle lui dit qu’elle veut qu’il parte et qu’elle n’a aucuns sentiments pour lui cependant c’est tous le contraire elle n’a pas envie qu’il parte, elle souhaite qu’il reste et elle ressent des sentiments pour lui… « Vous partez m’a tu dit, es ce sérieux ? », elle regrette de l’avoir pousser à partir, il y a un combat entre son cœur et sa raison.

On verra cependant plus tard que Silvia sera sortit de cette situation d’enfermement, en effet quand Dorante lui aura avoué qui il est réellement, elle n’aura plus a chassé ses sentiments, malgré cela elle préfèrera poursuivre le jeu et laissé Dorante seul dans le plus complet désarroi. Transition : On voit malgré tous ces bouleversements, ses mensonges qu’il y a entre les deux personnages une certaine harmonie. 2/ Deux cœur en harmonie : a) Deux réactions quasiment identiques : Rappelons qu’ils ont tous deux utilisé le même stratagème, en plus de cela au début de la scène notons qu’il y a la présence du même lexique, celui de la parole, Silvia veut qu’il cesse de se tutoyer, cependant a peine sa phrase terminé elle ne change rien a sa façon de l’interpeler « je t’en prie » et Dorante fait de même « comme tu voudras », ils n’arrivent plus à se vouvoyer.

De plus dans le début de la scène chacun achève la pensée de l’autre « est -ce que ton maître s’en va ? Il n’y aurait pas grande perte/ ni à moi non plus, n’est-il pas vrai ? J’achève ta pensée / Je l’achèverai bien moi -même… », on a l’impression que les personnages se connaissent depuis toujours et qu’il sont capables d’interpréter les pensés de l’autre.

Ils reprennent aussi les même mots pour s’exprimer « Silvia : l’esprit me tourne » ligne 306 et Dorante. »

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