Devoir de Philosophie

Le travail intellectuel est-il un vrai travail ?

Publié le 08/02/2016

Extrait du document

travail

Les activités des hommes ont beaucoup évolué depuis l'Antiquité et, avec elles, la définition même du travail.

 

Il n'est plus possible aujourd'hui de mesurer le travail d'un homme à partir des souffrances qu'il endure ou des traces qu'il laisse dans la matière brute. A ce compte-là, ni le vendeur ni le comptable ne «travaillent». Le professeur est un travailleur comme un autre, ne serait-ce que parce qu'il perçoit une rémunération en échange des

cours qu'il dispense. La philosophie a donc tout à gagner à combattre la fausse opposition entre «travail manuel» et «travail intellectuel»: pour le travailleur manuel d'abord (l'ouvrier, l'agriculteur, l'artisan), dont les aptitudes et la formation sont trop souvent dévalorisées, mais aussi pour l'intellectuel (le professeur, le chercheur, l'écrivain), dont le travail n'est parfois pas tellement éloigné du bricolage.

travail

« On ne peut parler de travail intellectuel = 4~(·1~1 Travailler consiste d'abord à transformer péniblement la nature pour produire des biens utiles à la vie.

En conséquence, la méditation du philosophe ou du poète ne saurait être tenue pour un «travail».

Tout travail est une lutte Q u'il s'agisse de com­ battre les effets dé­ vastateurs du temps ou de ru ser avec les forces nat ure lles, il semb le q ue l'essence du travail ré­ side dans la lutte et la douleur.

Po ur punir Adam et Eve de leur déso­ bé issance , Dieu maudit le sol, qui prod uira dé­ sormais «é p ines et char­ d on s», et condamne ainsi l es hommes à gagner leur «Leur ouvrage à tous, tel que la déclamation de l'acteur , le débit de l'orateur ou les accords du musicien, s'éva ­ nouit au moment même qu' il est produit.» Adam Smith, La Richesse des nations pain «à la sueur de [l e u r] front ».

L'activité intellec­ tuelle ne produit aucune valeur C onsi d érée du strict po int de vu e de la production des richesses, 1' activité inte llectue lle ne saurêlit être assim ilée à un travail .

I.: économiste Adam Smith , notam­ ment, oppose le travail prod uctif, qu i se fixe su r un objet dont la vente pourrait servir à procu­ rer ens uite «une pare ille quantité de travail », et le tra vail non produc­ tif , qui ne se fixe sur aucun objet qui puisse se vendre.

La spéculation tient du loisir, non du travail S i l'on répugne à assi­ miler l'activité intel­ lectue lle à un travail , c'est pe ut-être en raiso n de la traditio nne ll e opposi­ tion entre la théorie , domaine du savoir désintére ssé , et la pra­ tique , domaine de l'ac­ tion utile.

Ainsi, po ur Aristote , il y a loin de l'emploi de la force cor ­ pore lle en vue de la satis ­ factio nde nos besoi ns ( le « trava il» des esclaves) à l'activité co ntem plative du philosop h e, qui se suf­ fit à elle-même .

Po ur bea u co up , il n'y a q u' un e se ule f açon de trava iller, q ui con siste à «retr ou sse r ses man ch es » et à se do nn er de la pein e.

-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles