« Le théâtre n'est pas le pays du réel : il y a des arbres de cartons, des palais de toile, un ciel de haillon, des diamants de verre, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur les joues, un soleil qui sort de dessus terre. C'est le pays du vrai, il y a des cœurs humains sur la scène, des coeurs humains dans la coulisse des cœurs humains dans la salle. »

« Mais c’est un lieu vrai dans le sens où il exprime des sentiments et des émotions véridiques et sincères. Le théâtre est le lieu de l’exploration du cœur humain : il propose une vérité psychologique.

La vérité théâtrale est dans l’exploration du cœur humain.

En effet, dans Phèdre de Racine, le dramaturge s’intéresse à la passion amoureuse et à ses effets.

L’intérêt de la pièce réside dans la vérité psychologique du personnage qui est tiraillé entre son amour incestueux pour Hippolyte et les lois, les interdits.

Racine décrit avec précision les effets de la passion ; « je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ».

Dans ses comédies, Molière s’intéresse à l’âme humaine et propose une vérité psychologique en décrivant par exemple un Avare à travers le personnage d’Harpagon.

De plus le théâtre est vrai car il rend présent, vivant les personnages comme les émotions. Le théâtre est le lieu de l’incarnation, c'est-à-dire que les personnages deviennent des êtres en chair et os par le biais des acteurs.

Le théâtre reflète, même s'il use d'artifices, la vraie vie comme dans Les Caprices de Marianne de Alfred de Musset Coelio est malheureux parce qu'il n'est pas aimé en retour par Marianne, ceci est un sentiment de la vie réel.

Enfin le théâtre est le lieu d’une communion sincère entre la scène et la salle.

Les spectateurs éprouvent de réel sentiment.

La catharsis correspond à la purgation des passions.

En regardant une tragédie, le spectateur doit éprouver terreur et pitié et donc cela doit le pousser à ne pas reproduire ce qu’il voit sur scène.

Le fait de regarder la scène provoque de réels sentiments chez le spectateur qui est l’objet de ce qu’on appelle la catharsis.

La pièce agit sur les spectateurs, leur fait ressentir une véritable émotion (la terreur et la pitié) afin de les purger de leur passion.

Tandis le théâtre comique lui vise à susciter le rire la moquerie et par ce sentiment cela a pour but de corriger les vices, les défauts du spectateur c’est d’ailleurs ce que dit Molière : « je veux corriger les mœurs en riant » Ainsi le théâtre est le pays de l’illusion comme celui du vrai car il est constitué de ces deux choses.

Même si le théâtre n’est pas réel car il utilise des décors artificiels et des trucages et qu’il obéit a des conventions arbitraires qui ne correspondent pas a la réalité, il l’est en apparence.

Il nous invite à croire à la vraisemblance des décors, et des machines utilisés, il rend vivant les personnages comme les émotions, il fait en sorte que le spectateur éprouve de réel sentiment pour le personnage sur scène.

Mais le théâtre doit il être forcément vrai semblant ne peut il. »