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Le temps est-il ce qui passe ou ce en quoi tout se passe ?

Publié le 11/01/2004

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temps
Définition des termes du sujet: TEMPS: Milieu indéfini et homogène, analogue à l'espace, dans lequel se déroulent les événements.Temps objectif: Mouvement continu et irréversible (« flèche du temps ») par lequel le présent rejoint le passé.Temps subjectif: Sentiment intérieur de la temporalité, telle qu'elle est vécue par le sujet (synonyme : durée). § 1. Position du problème Les phénomènes externes, c'est-à-dire les choses sur lesquelles porte la connaissance sensible, nous apparaissent non seulement comme étendus dans l'espace, mais encore comme successifs et sériés dans le temps. Si l'on considère les états antérieurs au sujet, ils ne sont pas disposés dans l'espace mais sont eux aussi soumis au temps. Ainsi le temps s'impose à tous les phénomènes, qu'il s'agisse des mouvements et des changements des corps extérieurs ou de notre propre corps ou des vicissitudes de notre conscience, où défilent de façon ininterrompue souvenirs, émotions, idées, projets, etc. Mais quand nous disons que tous ces phénomènes durent et se déroulent dans le temps, qu'entendons-nous au juste et quelle réalité devons-nous attribuer au temps ? § 2. L'opinion du sens commun et la thèse de l'empirisme anglais La croyance de sens commun, c'est que la conscience du temps se détermine au spectacle du mouvement des choses extérieures ou de leur changement.
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« § 3.

La durée bergsonienne Pour savoir ce qu'est le temps, dit Bergson, il faut en revenir au témoignagedirect de l'expérience interne, qui nous le livre dans sa pureté.

Certes,l'impression que la conscience superficielle a d'elle-même est celle d'états deconscience nettement tranchés, sensations, images, idées, mais c'est un tempstravesti par l'intelligence pour les besoins de la pratique et de la science.

Cemorcelage tient à ce que l'attention découpe la vie psychique sur le modèle dumonde physique, divisé pour l'action en solides indépendants.

Le temps réel oudurée est tout autre chose, c'est un temps-qualité hétérogène et toujours neuf,à la différence du temps-quantité homogène de la science.

Le temps vrai sedonne comme une continuité indivisée.Cette conception est séduisante, mais on voit mal comment le sujet, au sein decette continuité indivise d'écoulement, peut prendre conscience de luimême,comment, entraîné dans le flux de ses états, il peut penser le temps.

Car letemps ne se présente pas à nous seulement comme une continuité, il est toutensemble distinction, souvent contraste et opposition.

Bergson rend mieuxcompte de l'inclusion des moments du temps les uns dans les autres que de leurexclusion, pourtant tout aussi caractéristique du temps, puisqu'elle fonde lesmodes distincts de l'avenir, du présent et du passé.

Il apparaît donc que ledevenir des données de conscience ne peut, pas plus que celui des événementsextérieurs, faire naître le sentiment du cours du temps. 1.

La duréeSelon Bergson, la durée est la réalité même : c'est-à-dire la durée pensée et concrètement vécue, le temps de laconscience intime, et non la durée mesurée comme une distance d'un point à un autre.

Afin de saisir cette durée, lephilosophe doit se réconcilier avec ce qu'il vit concrètement et faire prévaloir la perception des choses sur leurconceptualisation. 2.

La conversion nécessaireComment appréhender cette durée qui semble toute intime ? Il convient d'opérer une conversion, de nous défairedes habitudes de pensées qui réduisent le réel à une ombre de lui-même, en ne faisant que le mesurer et le diviserpar pur intérêt.

Si nous n'avons de la durée que cette perception réduite, cela signifie que, pour nous, la durée estd'abord ce qui nous sépare de quelque chose ou, si l'on veut, un moyen terme entre un début et une fin.

Ce moyenterme n'est donc pas perçu pour lui-même, mais en vue d'autre chose, et la réduction de la durée à de l'espacesignale d'abord une conception utilitaire du monde, bien loin du désintéressement qui devrait être celui duphilosophe.

Si nous voulons saisir ou contempler la durée en son absoluité, ou du moins nous en rapprocher, il nousfaut nous défaire de notre obsession pour l'action. § 4.

La conception kantienne Le temps n'est pas un concept qui dérive del'expérience.

Nous ne pourrions en effet saisirla succession ou la simultanéité en tant quetelles, si nous n'avions au préalable lareprésentation du temps antérieure à touteexpérience possible.

Le temps sert donc defondement a priori à la perception desphénomènes.

Il constitue le fondementtranscendantal de toutes les intuitions, tantexternes qu'internes.

On ne peut considérer lesphénomènes en dehors d'un temps donné, maisil est en revanche possible de produire uneintuition du temps, abstraction faite desphénomènes qui s'y déroulent.

Le temps estdonc donné a priori, il est la condition depossibilité de l'expérience des phénomènes quipeuvent disparaître sans que le temps lui-même soit supprimé.

De cette intuition a prioridu temps découlent des principes universels etnécessaires : le temps n'a qu'une dimension ;des temps différents ne peuvent être quesuccessifs et non simultanés (alors. »

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