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Le téléphone et le télex

Publié le 19/03/2012

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A l'heure actuelle, les télécommunications prennent un tel essort que de nombreux observateurs sont d'avis qu'elles réduisent très fortement la nécessité pour les hommes de se déplacer, si ce n'est pour les vacances. Déjà, scientifiques, ingénieurs, diplomates et autres groupes peuvent tenir des 'téléconférences' sans se réunir. Le réseau téléphonique mondial actuel est un des plus grands systèmes de liaison pratique que l'homme ait jamais imaginé, avec des liaisons électriques directes entre presque toutes les villes de la Terre et, dans les pays avancés, des liaisons entre presque toutes les maisons. De nos jours, des facilités supplémentaires viennent s'ajouter aux possibilités de base: on pense notamment à la possibilité d'avoir une liaison visuelle avec un appareil semblable à une télévision.

« Ci-dessus: Le navire à vapeur Great Eastern, long de 1 lU mètres, posa le premier câble transatlantique, qui assura un service continu dès 1865.

Ce navire jaugeant 25 000 tonneaux, était le seul de son époque qui fut capable de transporter les 2 300 milles marins de câbles nécessaires à la liaison des deux continents.

les, transforme la parole en un signal électrique.

Contrai­ rement à ce qui se passe dans le cas de la radio, ce signal ne doit pas être transmis par une onde porteuse à haute fréquence mais tout simplement par un fil.

A l'autre bout, dans le téléphone de la personne appelée, les si­ gnaux passent à travers des bobines qui, en modifiant un champ magnétique, provoquent les vibrations de la mem­ brane de l'écouteur pour recréer le message original.

La construction d'une installation téléphonique se heur­ tait autrefois à une difficulté majeure: la conception d'un système de commutation.

Aux Etats-Unis, Alexander Graham Bell, d'origine écossaise, fit enregistrer en 1876, un brevet pour un système efficace quelques heures seule­ ment avant qu'un autre inventeur américain, Elisha Gray, ne fit état d'une invention semblable.

Deux ans plus tard, on inaugurait un central à huit lignes à New Haven, Connecticut, bientôt suivi d'un autre à Londres.

A l'époque, c'étaient des jeunes filles qui devaient, dans chaque central, connecter les appels en enfonçant des fi­ ches (jacks).

De nombreuses erreurs étaient commises, spécialement lorsque les réseaux gagnèrent en complexité et qu'on interconnecta de nombreux centraux.

Pas plus tard qu'en 1889, un autre inventeur américain, A.B.

Strowger, imagina une méthode semi-automatique, appelée commutation mécanique, dans laquelle chaque téléphone comportait un commutateur rotatif commandé par un disque à dix positions manoeuvré avec le doigt.

Lorsque l'abonné compose un numéro, des impulsions électriques atteignent le central, sous la forme d'une sim­ ple séquence digitale et actionnent des commutateurs électromécaniques.

Ce sont des relais rotatifs à échelons, dont les balais de contact s'élèvent sur une tige verticale jusqu'au niv~au correspondant à un des numéros compo­ sés et traversent une série de contacts pour s'arrêter au premier qui n'est pas occupé (les contacts sautés sont ceux qui sont déjà utilisés).

Si tous ceux de la rangée sont Ci-dessus: En 1900, il fallait une petite armée d'opératrices pour assurer le fonctionnement du centra/local de Hambourg, pour un volume d'ap­ pels de loin inférieur à celui d'aujourd'hui.

Chaque communication était acheminée manuellement.

Aujourd'hui, la grande majorité du tra­ fic est automatique.

A gauche: Maquette du système de commutation semi-auto­ matique de A.B.

Strowger.

Construit en 1889, il pouvait traiter jusqu'à cent lignes.

occupés, l'abonné entend le signal signifiant 'occupé'.

Les deux derniers chiffres sont connectés sur un seul sé­ lecteur, le premier déterminant le glissement vertical, le second la rotation horizontale.

L'équipement mis au point par Strowger fut adopté dans le monde entier com­ me système normalisé à partir de 1892.

En 1926, une méthode plus efficace, le système à croisil­ lons, commençait à se substituer à l'ancien système élec­ tromécanique Strowger, mais il était si répandu dans tous les pays qu'il aurait fallu plusieurs dizaines d'années avant de le remplacer entièrement (à la fin des années soixante-dix, seule la Suède y était parvenue).

La com­ mutation à croisillons prévoit d'autres commandes entre le train d'impulsion émis au départ du cadran d'appel et le central d'arrivée, emmagasinant les impulsions dans un registre et utilisant simultanément un dispositif appelé marqueur pour déterminer la meilleure voie d'achemine­ ment pour l'appel.

Des quelques secondes nécessaires à l'abonné pour composer son numéro, le temps réel de commutation dans le central passe à quelques millisecon­ des, et l'équipement est ainsi libéré pour d'autres appels.

La capacité de chaque central s'en trouve considérable­ ment accrue, et on peut disposer d'un plus grand nombre. »

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