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le patrimoine de Paris: ville Lumière

Publié le 20/10/2012

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Le patrimoine : le centre historique de Paris Paris, « Ville lumière «. Le surnom donné à la ville à la fin du xixe siècle évoque à la fois son éclairage public abondant, mais aussi l'idée que la ville illumine le monde par le rayonnement de ses arts et de sa culture. C'est dire l'importance du patrimoine de la ville dans la place qu'elle occupe aujourd'hui parmi les grandes métropoles mondiales. Le patrimoine parisien, dans sa diversité, permet de voir comment, à chaque époque, la ville a été façonnée par son rôle de capitale royale puis républicaine.Comment le patrimoine de Paris nous permet-il de lire et de comprendre l'histoire de la ville ? 1. Lire l'affirmation d'une capitale dans son patrimoine Une ville née de son fleuve o Quand Paris s'appelait LutèceLa ville de Paris occupe le site de l'ancienne Lutèce gallo-romaine. Cette cité est née de la présence d'un point de passage sur la Seine. La ville est donc née du fleuve, dans un site qui permettait la rencontre des routes terrestres et fluviales. Les Romains ont aménagé la ville sur un site sans doute déjà habité par les Gaulois. Ils lui donnent le nom de Lutèce, qui devient la capitale du peuple gaulois des Parisii, qui laissèrent leur nom à la ville à la fin de l'Antiquité. La ville comporte l'île de la Cité, qui abrite le centre du pouvoir et un vaste ensemble urbain avec un forum sur la rive gauche. On voit toujours les vestiges des thermes dits « de Cluny « et de l'amphithéâtre, appelé « arènes de Lutèce «. o La ville se structureAprès l'an mille, la ville s'organise en trois grandes parties. Au centre, l'île de la Cité abrite le pouvoir politique avec le Palais, et le pouvoir religieux avec la cathédrale. La rive gauche est appelée quartier de l'Université, avec ses collèges. La rive droite abrite l'activité marchande avec les Halles et le port de la place de Grève, aujourd'hui place de l'Hôtel-de-Ville. La plus grande ville d'Occident o Paris devient une capitaleÀ la fin du xiie siècle, le roi Philippe Auguste installe les institutions monarchiques - justice, finances - de façon fixe à Paris. Il reste encore des vestiges des grands aménagements qu'il entreprend : une enceinte, complétée à l'ouest par la forteresse du Louvre, dont les vestiges sont visibles dans les parties souterraines du musée actuel. Au xiiie siècle, Saint Louis entreprend de reconstruire le palais de la Cité. Il s'agit d'inscrire le pouvoir du roi dans le patrimoine parisien. Il fait construire une grande salle pour abriter le Parlement, ainsi que la Sainte-Chapelle afin de recueillir les reliques de la Passion du Christ, ramenées des croisades. Ses vitraux illustrent le pouvoir du roi en faisant référence aux rois bibliques et au Christ. o L'art gothique, un art parisienParis est à cette époque la ville où s'affirme l'art gothique, qui rayonne sur tout l'Occident. La cathédrale Notre-Dame est commencée en 1163 et achevée en 1325. Des églises nombreuses sont bâties, comme Saint-Séverin, ainsi que de vastes couvents. Aux temps modernes : une ville pour la monarchie absolue o Un patrimoine au service du pouvoirÀ l'époque moderne, les rois entreprennent de renouveler le patrimoine de Paris. Au xvie siècle, l'art de la Renaissance s'impose. François Ier entreprend en 1546 de reconstruire le Louvre dans ce style. Au xviie siècle, c'est l'art classique français qui triomphe face au baroque, comme en témoigne la colonnade du Louvre. Cela permet à Paris d'affirmer sa place en Europe comme capitale des arts, face à Rome notamment. Même si le roi réside à Versailles à partir de 1682, le patrimoine de la ville continue d'être enrichi. Des « places royales « glorifient le souverain : place des Vosges sous Henri IV, place Vendôme et place des Victoires sous Louis XIV, place de la Concorde sous Louis XV. Les nobles fo...

« de la Renaissance s'impose.

François I er entreprend en 1546 de reconstruire le Louvre dans ce style.

Au xvii e siècle, c'est l'art classique français qui triomphe face au baroque, comme en témoigne la colonnade du Louvre.

Cela permet à Paris d'affirmer sa place en Europe comme capitale des arts, face à Rome notamment.

Même si le roi réside à Versailles à partir de 1682, le patrimoine de la ville continue d'être enrichi.

Des « places royales » glorifient le souverain : place des Vosges sous Henri IV, place Vendôme et place des Victoires sous Louis XIV, place de la Concorde sous Louis XV.

Les nobles font construire de somptueux hôtels particuliers, au xvii e siècle dans le quartier du Marais, puis au xviii e , dans les faubourgs Saint-Germain et Saint-Honoré.

Il en reste l'hôtel Carnavalet ou l'hôtel Biron. • Un patrimoine au service de la réforme catholique De grands édifices religieux sont également entrepris.

Aux Invalides, Louis XIV fait réaliser un vaste ensemble comportant un hôpital et une église royale dont le dôme doré domine la ville.

Au xviii e siècle, la nouvelle église Sainte-Geneviève, devenue ensuite le Panthéon, témoigne de la naissance du style néoclassique. 2.

La formation de la ville contemporaine Un patrimoine en révolutions • La Révolution : un rapport passionnel avec le patrimoine La Révolution française supprime de nombreuses églises, qui sont souvent démolies.

Des symboles de la monarchie sont eux aussi détruits, comme la Bastille.

Cependant, pour sauver les œuvres d'art menacées, Alexandre Lenoir crée le musée des Monuments français.

En 1793, le Louvre devient un musée.

L'église Sainte-Geneviève devient le Panthéon, destiné à y enterrer les « grands hommes ».

Les places royales changent de nom et de signification.

La place Louis-XV devient « place de la Révolution » – on y installe la guillotine où Louis XVI fut exécuté – puis, dans un souci d'apaisement, est rebaptisée « place de la Concorde ».

De nouveaux lieux prennent un sens nouveau, comme le Champ-de-Mars, où est célébrée la fête de la Fédération le 14 juillet 1790. • Le Paris de Napoléon I er L'empereur Napoléon I er souhaite marquer la capitale.

Il renforce le grand axe de l'ouest parisien par la construction de l'Arc de Triomphe et modifie le projet de l'église de la Madeleine pour en faire un temple dédié à ses armées. • Un nouveau sens pour le patrimoine Les différents régimes politiques du xix e siècle ont tenté de donner un sens au patrimoine hérité.

Sous la monarchie de Juillet, Louis-Philippe I er permet le retour des cendres de Napoléon I er et les fait déposer dans l'église des Invalides.

Lors de la Commune de Paris, en 1871, les communards s'attaquent également au patrimoine symbolisant le régime impérial.

Ils renversent la colonne de la place Vendôme, dédiée à la gloire de Napoléon. D'Haussmann à la III e République : la grande transformation de Paris • L'œuvre d'Haussmann En 1852, Napoléon III charge le baron Haussmann de transformer la ville.

Ce dernier perce de nouveaux axes en plein cœur de la capitale et dégage les monuments anciens en les plaçant dans la perspective de larges avenues rectilignes.

Les nouveaux édifices sont construits dans un style éclectique, comme l'Opéra ou l'église de la Sainte-Trinité.

Une réelle innovation intervient dans le choix d'utiliser des matériaux nouveaux, comme la fonte, et de les rendre apparents.

Des édifices de ce type sont édifiés, comme les gares ou encore les grands magasins.

Un nouveau modèle d'immeuble apparaît, dit « haussmannien », associant diverses catégories sociales suivant les étages.. »

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