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Le mot "inférer" dans l'oeuvre de René DESCARTES

Publié le 10/08/2010

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descartes

 Règles pour la direction de l’esprit, Règle treizième.

 par exemple, si l’on me demande ce qu’il faut inférer sur la nature de l’aimant, précisément des expériences que Gilbert dit avoir faites, qu’elles soient vraies ou fausses ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, De l’octave.

Nous pouvons inférer de ce que nous avons déjà dit que toutes les consonances ou accords se réduisent à trois genres ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Des modes.

 De ces observations et autres semblables on pourrait inférer plusieurs choses touchant la nature des degrés, mais cela serait trop long.

  DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

Toutefois, je ne voulais pas inférer, de toutes ces choses, que ce monde ait été créé en la façon que je proposais ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 car alors, voyant que dans l’idée du corps il ne se rencontre point une telle puissance, il lui sera aisé d’inférer de là que ce corps n’est pas par soi, et ainsi il prendra ce mot par soi positivement.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION SECONDE, SUR LA SECONDE MEDITATION.

 il semble qu’on doit plutôt inférer qu’une chose qui pense est matérielle, qu’immatérielle.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSES A LA PREMIERE PARTIE.

Il faut aussi que j’explique ici quelle est ma pensée, lorsque je dis “   qu’on ne peut pas inférer une distinction réelle entre deux choses, de ce que l’une est conçue sans l’autre par une abstraction de l’esprit qui conçoit la chose imparfaitement, mais seulement, de ce que chacune d’elles est conçue sans l’autre pleinement, ou comme une chose complète.

C’est pourquoi, où j’ai dit “   qu’il ne suffit pas qu’une chose soit conçue sans une autre par une abstraction de l’esprit qui conçoit la chose imparfaitement “  , je n’ai pas pensé que de là l’on pût inférer que, pour établir une distinction réelle, il fût besoin d’une connaissance entière et parfaite, mais seulement d’une qui fût telle, que nous ne la rendissions point imparfaite et défectueuse par l’abstraction et restriction de notre esprit.

 et néanmoins on ne peut pas de là inférer qu’on puisse faire un triangle rectangle, duquel le carré de la base ne soit pas égal aux carrés des côtés.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, DE DIEU.

Et partant, je puis facilement admettre tout ce que M Arnauld apporte pour prouver que Dieu n’est pas la Cause efficiente de soi-même et qu’il ne se conserve pas Par aucune influence positive, ou bien par une continuelle reproduction de soi-même, qui est tout ce que l’on peut inférer de ses raisons.

Mais de ce que l’autre condition ne peut pas aussi être ôtée, on doit seulement inférer que ce n’est pas une cause efficiente proprement dite, ce que j’avoue ;

Et il faut remarquer que j’ai tellement attribué à Dieu la dignité d’être la cause, qu’on ne peut pas de là inférer que je lui aie aussi attribué l’imperfection d’être l’effet :

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS.

 et enfin, de ce que j’ai dit que les modes ne sauraient être conçus sans quelque substance en laquelle ils résident, on ne doit pas inférer que j’aie nié que par la toute-puissance de Dieu ils en puissent être séparés, parce que je tiens pour très assuré et crois fermement que Dieu peut faire une infinité de choses que nous ne sommes pas capables d’entendre ni de concevoir.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION.

 Je me promène, donc je suis, sinon en tant que la connaissance intérieure que j’en ai est une pensée, de laquelle seule cette conclusion est certaine, non du mouvement du corps, lequel parfois peut être faux, comme dans nos songes, quoiqu’il nous semble alors que nous nous promenions, de façon que de ce que je pense me promener je puis fort bien inférer l’existence de mon esprit, qui a cette pensée, mais non celle de mon corps, lequel se promène.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 22.

Enfin il n’est pas malaisé d’inférer de tout ceci, que la terre et les cieux sont faits d’une même matière ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 69.

On peut inférer de ceci que la matière du premier élément sort sans cesse de chacun de ces tourbillons par les endroits qui sont les plus éloignés de leurs pôles, et qu’il y en entre aussi d’autre sans cesse par les endroits qui en sont les plus proches.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 73.

 toutefois on ne peut pas de là inférer qu’il y ait aucune notable inégalité en la figure du soleil, mais seulement qu’il y en a en sa situation, en son mouvement et en sa grandeur, comparée à celle des autres astres.

  Correspondance, année 1638, A. Monsieur DE FERMAT, 27 juillet 1638.

 Car pendant qu’on ne dit point la cause pourquoi elle réussit en l’une de ces façons plutôt qu’en l’autre, il ne sert de rien de dire que cela arrive, sinon pour faire inférer de là que, même lorsqu’elle réussit, elle est incertaine.

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR ***, Sans date. (Les éditions contemporaines datent une partie de cette lettre du 14 novembre 1640).

 Et c’est une chose qui de soi est si simple et si naturelle à inférer, qu’on est, de ce qu’on doute, qu’elle aurait pu tomber sous la plume de qui que ce soit ;

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647.

 Outre cela, si de l’étendue indéfinie du monde on pouvait inférer l’éternité de sa durée au regard du temps passé, on la pourrait encore mieux inférer de l’éternité de la durée qu’il doit avoir à l’avenir.

 car si, de l’étendue indéfinie du monde, on infère qu’il doit y avoir des habitants ailleurs qu’en la terre, on le peut inférer aussi de l’étendue que tous les astronomes lui attribuent ;

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

 Mais il est ridicule d’inférer de là que l’âme même, ou ce principe par lequel le corps est dit être capable de penser, n’est pas une substance différente du corps.

 D’où l’on peut inférer qu’il n’admet aucune intellection pure, c’est-à-dire aucune intellection qui soit indépendante de toute image corporelle ;

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« attribué l'imperfection d'être l'effet : MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L'AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS. et enfin, de ce que j'ai dit que les modes ne sauraient être conçus sans quelque substance en laquelle ils résident, on ne doit pasinférer que j'aie nié que par la toute-puissance de Dieu ils en puissent être séparés, parce que je tiens pour très assuré et croisfermement que Dieu peut faire une infinité de choses que nous ne sommes pas capables d'entendre ni de concevoir. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION. Je me promène, donc je suis, sinon en tant que la connaissance intérieure que j'en ai est une pensée, de laquelle seule cetteconclusion est certaine, non du mouvement du corps, lequel parfois peut être faux, comme dans nos songes, quoiqu'il noussemble alors que nous nous promenions, de façon que de ce que je pense me promener je puis fort bien inférer l'existence demon esprit, qui a cette pensée, mais non celle de mon corps, lequel se promène. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art.

22. Enfin il n'est pas malaisé d'inférer de tout ceci, que la terre et les cieux sont faits d'une même matière ; LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

69. On peut inférer de ceci que la matière du premier élément sort sans cesse de chacun de ces tourbillons par les endroits qui sontles plus éloignés de leurs pôles, et qu'il y en entre aussi d'autre sans cesse par les endroits qui en sont les plus proches. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

73. toutefois on ne peut pas de là inférer qu'il y ait aucune notable inégalité en la figure du soleil, mais seulement qu'il y en a en sasituation, en son mouvement et en sa grandeur, comparée à celle des autres astres. Correspondance, année 1638, A.

Monsieur DE FERMAT, 27 juillet 1638. Car pendant qu'on ne dit point la cause pourquoi elle réussit en l'une de ces façons plutôt qu'en l'autre, il ne sert de rien de direque cela arrive, sinon pour faire inférer de là que, même lorsqu'elle réussit, elle est incertaine. Correspondance, année 1640, A MONSIEUR ***, Sans date.

(Les éditions contemporaines datent une partie de cette lettre du 14 novembre 1640). Et c'est une chose qui de soi est si simple et si naturelle à inférer, qu'on est, de ce qu'on doute, qu'elle aurait pu tomber sous laplume de qui que ce soit ; Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647. Outre cela, si de l'étendue indéfinie du monde on pouvait inférer l'éternité de sa durée au regard du temps passé, on la pourraitencore mieux inférer de l'éternité de la durée qu'il doit avoir à l'avenir. car si, de l'étendue indéfinie du monde, on infère qu'il doit y avoir des habitants ailleurs qu'en la terre, on le peut inférer aussi del'étendue que tous les astronomes lui attribuent ; Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE. Mais il est ridicule d'inférer de là que l'âme même, ou ce principe par lequel le corps est dit être capable de penser, n'est pas unesubstance différente du corps.. »

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