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Le melting-pot (creuset) aux USA

Publié le 23/02/2013

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À force de mettre en avant leurs différences et leurs origines, les minorités, qui pourtant se veulent les égales des WASP, s'excluent elles-mêmes et s'enferment un peu plus dans leur étau identitaire. Le paradoxe est que ces minorités ont malgré elles réactivé les quotas raciaux (à l'université notamment), comme dans les années 20(QuotasActs1921-1924). «Le recours aux quotas préférentiels et la généralisation d'une logique de comptabilité raciale renforcent et légitiment ce que les autorités publiques n'avaient pourtant de cesse de faire disparatùe : le racisme et la discrimination.« (Denis Lacome)...

« soumises (à l'origine, la Constitution interdit aux Noirs, aux Indiens ...

la citoyenneté amé­ ricaine).

rAffirmative Action donne naissance à un engouement pour les populations immi­ grées et s'inscrit plus largement dans la société avec le système de pensée du politiquement correct (voir encadré page 126).

Cette revendication identitaire de la part des minorités brise le beau rêve américain de la fusion.

Ce qui fait dire à beaucoup que le melting-pot n'aurait jamais fonctionné.

Les Noirs, les Hispaniques, mais aussi les handicapés ou les gays s'affirment d'abord comme des minorités et ensuite comme des Américains.

C'est la naissance des Américains «à trait d'union» : Polish-Americans, Italian-Americans, Afro-Americans.

On assiste à une stratification de la société avec des populations-ghettos, avènement du repli identitaire avec ses crises de violence et ses tensions raciales.

Cet essaim de minorités, loin du mélange harmonieux du melting pot, gravite et s'en­ trechoque autour de !'Américain blanc.

C'est la naissance du multiculturalisme.

G> Le racisme inversé À force de mettre en avant leurs différences et leurs origines, les minorités, qui pour­ tant se veulent les égales des WASP, s'excluent elles-mêmes et s'enferment un peu plus dans leur étau identitaire.

Le paradoxe est que ces minorités ont malgré elles réactivé les quotas raciaux (à l'université notamment), comme dans les années 20(QuotasActs1921-1924).

«Le recours aux quotas préférentiels et la généralisation d'une logique de comptabilité raciale renforcent et légitiment ce que les autorités publiques n'avaient pourtant de cesse de faire disparatùe : le racisme et la discrimination.» (Denis Lacome) 1 AUJOURD'HUI : LE « SALAD BOWL » 1 G> La contestation des privilèges Une frange de la population souhaite mettre fin aux critères de sélection par la race.

Le CCRI (Cal.ifomia Civil Rights Acts Initiative) désire supprimer les critères ethniques dans l'administration et à l'université.

Les étudiants blancs mécontents des statuts privilégiés des minorités (qui ont parfois un diplôme inférieur et ont néanmoins plus de droits) se réunis­ sent en comités pour revendiquer une certaine parité.

Une partie de la population noire (représentée par Jesse Jackson) souhaite l'arrêt de l'Ajfirmative Action qui ne ferait que galvaniser et stigmatiser davantage les minorités.

G> Recréer le lien communautaire On qualifie de nos jours la population américaine desaladbowl: les minorités ethniques seraient des feuilles de salade ju.xtaposées, unies entre elles par la vinaigrette.

Curieuse comparaison qui ne nous rensei~e pas sur le liant entre les minorités.

Quel est le consen­ sus entre ces différentes nationalités ? De nombreux sociologues américains (M.

Walzer, M.

Sandel) se penchent aujourd'hui sur la question.

Selon eux, le lien communautaire serait à recréer autour de la culture associative locale : «Les relations de voisinage, les asso­ ciations de parents d'élèves, les groupes d'action municipaux.». »

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