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Le Je et le Tu de Martin Buber (résumé et analyse)

Publié le 18/02/2016

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Par nature, il est rare que nous soyons ouverts au dialogue avec tout le monde. En général, nous nous contentons de dialoguer avec un petit cercle de proches que nous pensons bien connaître, et encore n'est-ce pas toujours le cas. La relation authentique avec l'autre que souhaite Martin Buber semble donc être bien utopique. Mais c'est peut-être justement parce qu'elle n'est pas spontanée qu'elle doit se transformer en exigence éthique, en principe que nous nous efforçons de

suivre par devoir. Cette exigence n'est pas très éloignée en fin de compte du commandement religieux qui nous enjoint d'aimer notre prochain et de faire preuve de bonne volonté pour cohabiter pacifiquement avec autrui. De fait, la rencontre désintéressée avec autrui requiert une véritable attitude de tolérance et d'amour. Pour Martin Buber, elle n'a pas été un vain mot, puisqu'il s'est beaucoup engagé en faveur du dialogue entre Israéliens et Arabes.

« On ne peut pas étab lir de vrai dialogue avec autrui ·~[·]:• Le désir d'établir une relation authentique avec autrui est uto­ pique.

Trop de divergences de désirs et d'intérêts nous sépa­ rent.

Par ailleurs , l'homme étant fondamentalement égoïste, il ne tient pas vraiment à avoir de relation avec les autres.

On ne peut jamais comprendre autrui 0 n ne peut être à « l'unisson parfait qu 'avec soi-même ; on ne peut pas l'être avec son ami , on ne peut pas «Autrui nous est indifférent.

• Marcel Prou st, La Prisonnière l'être avec la femme aimée , car les différence s de l'individualité pro ­ dtùsent toujours une dis­ sonanc e, qu elqu e faible qu 'elle soit», fait remar­ quer Sc hopenhauer dans Aphorismes sur la sagesse dans la vie.

Il n'y a pas de dialogue av ec autrui sans une part de mal ent endu .

Les hommes sont égoïstes. »

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