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LE CANCER (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)

Publié le 29/04/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

le prélèvement (biopsie) d'un échantillon de la grosseur suspecte permettra de différencier de manière irrévocable une tumeur bénigne d'une tumeur maligne (cancéreuse).

 

La biopsie est un passage obligé, mais c'est un geste complexe et parfois traumatisant lorsque l'organe touché est profond. La culture de ses cellules et leur examen complet en laboratoire sont par ailleurs particulièrement onéreux. L'ulcération et l'hémorragie sont également des manifestations possibles d'une tumeur cancéreuse mais, là encore, elles sont loin d'être spécifiques.

Les causes possibles d'un cancer sont multiples. Les mécanismes exacts qui induisent le passage de l’état sain à l’état cancéreux ne sont pas encore élucidés, mais la pratique déjà longue des médecins a permis d'isoler un certain nombre de facteurs qui, s'ils ne provoquent pas toujours le cancer, en favorisent l'apparition.

 

L'hérédité

On a observé depuis longtemps que certaines formes de cancers touchaient fréquemment les individus d'une même famille, d'une génération à l’autre. Le déterminisme héréditaire peut être plus ou moins marqué, mais certains cancers, comme celui du sein et celui du côlon, font l'objet d'un dépistage systématique chez toutes les personnes dont un parent a été atteint

 

Le dépistage du cancer du sein se fait par mammographie -une forme de radiographie adaptée à la structure plastique du sein - et celui du cancer du côlon par toucher rectal. Ces examens simples permettent de détecter les tumeurs dès leur stade le plus précoce et ont permis de faire très fortement régresser la mortalité due à ces formes de cancer.

« la structure de l'ADN (où est codé notre patrimoine génétique) .

les mécanismes de reconstruction de l'ADN sont limités et une exposition trop fréquente a pour effet de les épuiser.

lorsqu'ils cessent d'être opérationnels , les cellules endommagées ont tendance à dégénérer en tumeur cancéreuse.

Ce phénomène peut être assim ilé à u n vieillissement prémat uré.

La capacité de régénération des cellules endommagées par les UV varie d'un individu à l'autre et décline avec le temps.

Les médias ont inventé le concept de « capita l soleil " pour désigner cette capaci t é limitée de résistance cellulaire .

On retiendra que d'un type de peau à l'autre la résistance est t rès d ifférente, et q ue, d'une man ière généra le, l'exposition au soleil et aux UV (même les UVA) est à pratiquer avec modération.

soleil est cancers cutanés.

Si la plupart sont peu graves et facilement traitables (même si leur élimination laisse souvent des cicatrices importantes), le carcinome basoce llu laire, ou mélonome molin , est beaucoup plus dangereux car il aboutit rapidement à la formation de cellules invasives qui traversent la membrane basale de l'épiderme (d'où le terme de basocellulaire) et gagnent le reste de l'organisme où elles forment des métastases .

DÉPISTAGE ET DIAGNOSTIC Un cancer est susceptible de se développer dans n 'importe quel tissu, et à l'heure actue lle on ne connaît pas de signe commun à tous les cancers .

le diagnostic est donc d'autant plus difficile.

Néanmoins , la pratique a isolé des signes caractéristiques, qui permettent de suspecter la présence d 'une tumeur ...

mais ces signes varient terriblement d'un organe à l'autre .

Certaines tumeurs sont douloureuses , mais pas toutes; on connaît d'ailleurs diverses formes d'atteinte dans lesquelles le malade ne souffre jamais , même à un stade avancé de développement de la maladie .

la douleur est souvent due à la compression des nerfs enserrés par la tumeur , mais les toxines qu'elle secrète peuvent diminuer la perception douloureuse .

suspecter la présence d'une tumeur dans le tissu sain.

~existence d'une tumeur maligne (c'est­ à-dire cancéreuse) sera alors confirmée par une série d'examens approfondis: • une prise de sang renseignera sur la présence de certains signaux chimiques, qui caractérisent la présence de la tumeur sans être tota lement spécifiques; • le prélèvement (biopsie) d'un échantillon de la grosseur suspecte permettra de différencier de manière irrévocable une tumeur bénigne d 'une tumeur maligne (cancéreuse).

La biopsie est un passage obligé , mais c'est un geste complexe et parfois traumatisan t lorsque l'organe touché est profond.

La culture de ses cellules et leur examen complet en laboratoire sont par ailleurs particulièreme n t o n éreux.

~ulcération et l'hémorragie sont également des manifestations possibles d 'une tumeur cancéreuse mais, là encore, elles sont loin d'être spécifiques.

LE DIAGNOSTIC Il est souvent difficile pour les médecins de diagnostiquer avec certitude la présence d'une tumeur cancéreuse .

Seul le recoupement de nombreux indices permet de tranche r entre des pathologies simples et un cancer , qui impl ique un traitement lourd et contraignant.

la nature des traitements du cancer et les effets secondaires qu'ils induisent interdisent d'y recourir avant d'avoir levé toutes les ambigunés.

le patient vit la période durant laquelle les médecins affinent leur diagnostic comme une période d'ince rtitude et en vient souvent à mettre en doute l'efficacité de leur savoir-faire.ll faut comprendre d 'une part qu'il n'est pas souhaitable d'entamer un traitement lourd avant d'avoi r étab li un diagnost i c irrévocable , et d 'autre part que son établissement est long et nécess ite un certain nombre d'examens qui vont de la simple palpation à la radiographie , l'échographie et la b iopsie .

Le cancer fait peur et cette lenteur de diagnostic apparaît au malade comme une perte de temps entamant sa survie; il faut savoir que l'évolution d'une tumeur se fait sur plusieurs années , et que c'est bien plus le temps que le malade aura mis à venir consulter que celui pris pour le diagnostic qui réduit ses chances de guérison.

On ne sait pas encore ramener une cellu le cancéreuse à un fonctionnement p hysiologique normal : le seul traitement radical d 'une tumeur maligne consiste en sa destruction.

Plusieurs techniques sont à la disposition des médecins.

suffisamment délimitées pour en débarrasser le malade sans entamer de manière mutilante l'organe touché .

La déci sion de l'intervention tient également compte des possibles séquelles sur les organes environnants.

la chirurgie est l'arme la plus efficace dans le traitement du cancer, même si elle saurait rarement suffire seule : la guérison n'est assurée que si la totalité de la tumeur a pu être enlevée et si celle-ci n'a pas fait de métastases .

llADIOTHhAPIE ET CHIMIOTHÉRAPIE Ces deux thérapeutiques , à la différence de la chirurgie, permettent de détruire la tumeur cancéreuse sans avoir à l'enlever; par ailleurs elles permettent de s'attaquer aussi bien à la tumeur principale qu'aux métastases disséminées dans les autres tissus de l'organisme.

Elles cons istent à endommager les mécanismes de duplication des cellules de la tumeu r, de sorte qu'elles ne puissent plus se reproduire .

la prolifération cesse, et le système immu nitaire élimine la tume ur; ille fait d'autant plus facilement que les détériorations subies en entraînent le plus souvent la dégénérescence.

L e problè m e prin cipa l de ces deux techniques tient au fait qu'elles attaquent aussi bien les organes sains que les tissus malades .

la violence des effets secondaires sur l'orga nisme est proportio nnelle à l'efficaci té du traitement sur la tumeur, et le risque de détériorations i rréversibles de tissus sains est le premier facteur limitant de leur utilisation .

la chimiothérapie et la radiothérap i e tournent à l'échec q uand la virulence de la tumeur nécessite des doses que l'organisme ne peut pas supporter.

Pour cela il est essentiel de consulter avant que la maladie ait atteint un stade où la tumeur soit développée et l'organisme affaibli .

Lo rodiothéropie la radiothérap ie, généra lement appelée « rayons " par les patients , consiste à exposer la tumeu r et les zones où sont suspectées des métastases à des sources de radiations dites ionisantes .

On appe lle « radiation ionisante " un rayonnement qui pénètre les tissus et désorgan ise l 'ADN de ses cellules.

Les rayons X , utilisés en radiographie , ou les particules gamma, émises par les éléments radioactifs .

sont des rayonnements ionisants .

Une exposition prolongée et répétée aboutit à la mort des cellules exposées.

les techniques modernes d 'irradiation permettent d'isoler avec précision la zone à traiter (et de protéger ainsi les tissus environnants), et les temps d'exposition comme le type de rayonnement à utiliser sont aujourd 'hui bien maîtrisés .

Notons que l'irradiation des tumeurs peut se faire par injection directe d'une substance radioactive .

Dans ce cas, la substance est choisie en fonction de sa propriété à être fixée spécifiquement par l'organe à traiter , celui-ci se trouvant alors irradié de l'intérieur.

La glande thyroïde ayant la particularité de fixer l'iode , on traite le cancer de la thyroïde par injection d'iode radioactive.

le produit radioactif est éliminé par les urines au fur et à mesure de la mort de la tumeur .

La c h im iothérapie lors d' une chimioth érapie, on injecte au malade un ou plusieurs produits toxiques qui bloquent la division cellulaire.

Les principes actifs utilisés sont très variés et leurs mécanismes d'action le sont tout autant.

Certains bloquent la cellule au milieu d'une de ...

.,..

.

.

.

~ ' ses phases de division (c'est le cas de la colchicine , tiré du colchique ), d'autres s'attaquent par exemple , au mécanisme d 'enroulement de l'ADN en chromosomes .

l e p rincipa l prob lème des chimiothérapies est leur manque de spécificité : les principes actifs voyagent dans le sang et touchent donc toutes les cellules de l'orga nisme .

la recherche porte aujourd'hui sur les moyens de les déposer directement au cœur de la tumeur, sans exposer les autres tissus.

TRAITEMENTS CONJOINTS Il est rare de n'appliquer qu'une seule de ces techniques au traitement d'une tumeur cancéreuse : pour obtenir de meilleurs résultats , les médecins combinent autant que faire se peut la chirurgie (pour éliminer la plus grosse partie de la tumeur), la radiothérapie (pour détruire les parties de la tumeur que la chirurgie n'est pas parvenue à extrai re, ainsi que les métastases qui ont pu être localisées) et la chimiothérapie (pour attaquer les métastases que l'Imagerie médicale ne penmet pas encore de détecter).

~utilisation conjuguée des trois thérapeutiques permet de limiter la violence de chacune, et donc de réduire les effets secondaires.

LA PEUR DU CANCER Bien que de mieux en mieux dépisté , le cancer reste une cause importante de mortalité.

Le fait que certains malades soie n t atteints de formes sévères alors qu'ils menaient une vie raisonnab le, là où d'autres semblent y échapper en dépit d'excès évidents, renforce le sentiment d'injustice face à la maladie .

Plus encore que pour toute autre pathologie , le cancer est cause de peurs irraisonnées et d 'angoisses qui amènent à des réactions souvent préjudiciables.

Dans la mesure où il s'agit d'une maladie sans symptômes réellement spécifiques, certains patients angoissés , voire fragiles psychologiquement déve loppent la conviction , purement fantasm atique, d'être atteints.

le cancer étant trop fortement lié à l'idée de mort une autre réaction consiste à refuser la maladie .

Beaucoup tardent à venir consulter, préférant « ne pas savoir "· comme si le fait de nier la maladie les protégeait de son développement.

C'est ignorer qu'un g rand n ombre de malades pou rrait être sauvé par un traitement précoce.

Par ailleurs, les difficultés liées au diagnostic et l'Incertitude du résultat des traitements découragent imma nquablement le patie n t qui en vient à perdre confiance en leur efficacité .

Enfin , trop souvent les malades fragilisés sont la cible de char latans ou d'illuminés q ui abusent de leur détresse ; les médecins se trouvent ainsi confrontés à des formes avancées et incura bles.

On ne guérit pas encore du cancer avec des vitamines, des extraits végétaux, des manipulations ou des séan ces de magnétisme! À la différence des malad ies infectieuses, on ne parle pas pour le cancer de guérison mais de survie, ce qui renforce l'Idée fausse qu'un cancer est toujours fatal.

Dans l'état actuel des connaissances, rien ne penmet de prédire l'apparition d 'un cancer mieux qu'avec des tableaux statistiques ; on ne peut donc jamais affirmer, a prés l'éradication d 'u ne tumeu r, qu'une deu xième ne se formera pas.

On peut tout au plus pronostiquer une période de rémission .

Cela ne signifie en rien qu'on développe toujours un second cancer après avoir survécu à un premier , cela veut simplement dire que, statistiqu ement on a plus de risque d 'en contracter un que les gens qui n'en ont jamais eu.

Dans la mesure où les statist iques sont tout ce dont disposent les médecins pour évaluer l'avenir des malades après un traitement réussi, les patients font l'objet d'une surveillance poussée et régulière , même après la disparition complète de tous les symptômes et le retour à un état de santé normal.

TABLEAU STATISTIQUE DU CANC E R EN FRANCE Nombre de nouveaux cas (2001) Type-local isation Hommes Femmes E•semble Sein 34000 34000 Côlon et rectum 18000 15000 33 000 Prostate 26000 26000 Poumon 19000 3 000 22 000 Bouche et pharynx 11 000 1 750 12 750 Vessie 8000 2 000 10000 Estomac 4 500 3 000 7 500 Lymphome (sauf Hodgkin) 4 000 3 000 7000 Rein 3 500 1 500 5000 Œsophage 4 250 750 5000 Cerveau et système nerveux 2500 2 000 4500 Endomètre (utérus) 4 500 4 500 Laryn x 4 000 250 4 250 Mélanome (peau) 1 500 2 500 4 000 Leucémie 2 250 1 750 4000 Foie 3 000 600 3 600 Col de l' utérus 3 000 3 000 Pancréas 1 750 1 250 3 000 Ovaire 3 000 3 000 Thyro ïde 750 1 750 2 500 Myélome (moelle osseuse) 900 900 1 800 Testicule 1 800 1 800 Malad ie de Hodgkin 700 400 1 100 Tous cancers 117400 85 900 203 300. »

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