L'art musulman, un art aniconique.

ECS 1 26/09/2012 L'art musulman, un art aniconique. Au sein de notre culture chrétienne occidentale, il est courant d'observer des figures bibliques telles que le Christ, Noé, Marie ou même Dieu ( la plus célèbre représentation de Dieu étant probablement celle peinte par Michel Ange dans la chapelle Sixtine).C'est pourquoi, à l'heure où un film portant atteinte à l'image de Mahomet et la publication de caricatures de ce même prophète provoquent des réactions d'indignation et de violence dans la communauté musulmane, on peut se demander pour quelles raisons la représentation du prophète est-elle interdite. Comment l'art musulman s'est-il adapté aux règles strictes de représentation imposées par l'Islam ? Selon les croyances populaires, l'Islam aurait interdit toute forme de figuration que ce soit dans le dessin, la peinture ou la sculpture. L'interdiction s'appliquerait tout particulièrement à la sculpture, qui produit des objets concrets, des statues-fétiches, à l'origine substituts des dieux mais qui finissent par remplacer ceux-ci dans l'imaginaire populaire et qui sont adorés en tant que dieux. Seule la peinture d'images ne représentant ni animaux ni personnages est admise. La diversité d'interprétations des interdictions a abouti à des pra­tiques concrètes très différentes, l'interdiction n'ayant pas été respec­tée unanimement de la même manière. Pour comprendre la question de la figuration dans l'Islam il faut qu'elle soit examinée en tenant compte des conditions et du contexte de l'avènement de cette religion dans la société arabe païenne. Car, avant de recevoir le message divin transmis par l'archange Gabriel, Mohamed avait vécu, pendant quarante ans, dans une société arabe inégalitaire, pratiquant l'esclavage, dont l'économie était essentielle­ment bâtie sur le commerce. La Mecque, où vivait Mohamed, en &ea...