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L'art améliore-t-il le comportement moral de l'homme ?

Publié le 11/09/2014

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L'art ne rend donc pas nécessairement meilleur, plus moral, plus humain, même s'il joue aussi, parfois, un rôle de dénonciateur de l'ordre établi. Guernica, de Picasso, en est un excellent exemple. Dans ce tableau, Picasso dénonce la barbarie de la guerre civile espagnole, le bombardement en 1937 du village basque espagnol de Guernica par l'aviation allemande au service du général Franco. Mais dénoncer l'ordre politique ou social n'est pas forcément rendre meilleur.

« • Mais cette tradition a fait long feu.

Cet échec vient du fait que les hommes ont progressé dans tous les domaines, mais certainement pas dans le domaine moral.

Par exemple, comment l'art lui-même est-il encore possible après Auschwitz ? • La finalité de l'art n'est pas d'être moral.

CORRIGÉ [Dissertation rédigée] [Introduction] Les œuvres d'art rendent-elles l'homme meilleur? Autrement dit, lui permettent-elles de s'améliorer moralement, puisque« meilleur» ren­ voie à un vocabulaire d'ordre moral? Cette question porte sur la capa­ cité qu'a l'art de nous renseigner sur le réel et d'apporter une connais­ sance liée au bien.

[1.

L'art élève l'âme] La pensée antique grecque associe le beau et le bien.

Platon explique comment l'art musical, correctement pratiqué, prépare l'âme à la raison.

L'art musical prépare l'enfant à la beauté et lui apprend à raisonner avec mesure et harmonie, dans la justesse de la pensée.

Devenu adulte, il rejettera la démesure et le désordre, tout comme il a appris à s'éloi­ gner de la dysharmonie musicale et de la mollesse.

À partir de cette expérience sensible bien pratiquée, il pourra atteindre une beauté supé­ rieure, celle du monde intelligible.

Celui qui a appris l'exigence musicale, devient lui-même exigeant et ne supporte pas le désordre, signe de lai­ deur dans la vision platonicienne, laideur à la fois physique et morale.

Tout ce qui permet à l'homme de se détacher du monde sensible pour s'élever vers le monde intelligible, élève son âme qui alors connaît le vrai, le bien, le beau.

Il ne peut devenir que meilleur.

«Nul n'est méchant volontairement», pense Socrate.

La méchanceté est signe de l'ignorance.

Savoir, c'est devenir meilleur.

Dans le dialogue intitulé Le Banquet, Platon prend un autre exemple : celui de la beauté corpo­ relle.

On commence par aimer un beau corps en particulier, puis le beau en général, et enfin la beauté intelligible dont la connaissance rend meilleur.

La beauté est en effet la plus visible des Idées.

C'est pourquoi, plus que toutes les autres, elle assume une fonction de maïeutique: à son. »

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