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l'Arménie (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION) Du royaume d'Ourartou à l'indépendance

Publié le 30/04/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

L'âge d'or de l'Arménie

 

• Profitant de l'affaiblissement

 

 

 

du califat, la monarchie arménienne renaît sous l’impulsion du roi bagratide Achot le Grand, sacré « roi des rois» en 884 par le calife de Bagdad, puis par l'empereur de Byzance. La royauté arménienne s'étend autour de la province de Chirak, au nord-ouest de l'Arménie actuelle, installant en 961 sa capitale à Ani, la « ville aux mille et une églises ».

 

 

 

• Oubliant les rivalités féodales, l'Arménie connaît une période de paix relative

 

 

 

et de quasi-indépendance, servie par des souverains avisés, comme Achot II Vergat (le «roi de fer», 914-929).

 

 

 

Invasions turques et mongoles

 

 

 

• Le déferlement des tribus turcomanes musulmanes d'Asie centrale bouleverse cet équilibre et Byzance en profite pour s'emparer d'Ani en 1048.

 

 

 

• Les Turcs Seldjoukides mettent à leur tour la main sur Ani en 1064, puis, sept ans plus tard, ils taillent en pièces les troupes byzantines à Manazkert. Cette défaite consacre l'occupation

 

 

 

de l'Arménie par les Turcs et leur ouvre les portes de l'Asie Mineure, puis de Constantinople, trois siècles plus tard.

 

 

 

• Au nord de la Grande Arménie, les princes Zakarian, aidés par la Géorgie chrétienne, s'émancipent de la tutelle du sultanat seldjoukide de Roum,

 

 

 

et préservent aux xiiie et xive siècles une souveraineté arménienne qui succombera aux invasions turco-mongoles.

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« IOYiüŒ AIM~NIENNE, D'ANI À LA CIUCIE L'AGE D'OR DE L'ARMtNIE • Profitant de l'affaibli ssement du califat, la monarchie arménienne renaît sous l'impulsion du roi bagratide Achat le Grand , sacré "roi des rois » en 884 par le calife de Bagdad , puis par l'emper eur de Byzance.

La royaut é arménienne s'éte nd autour de la province de Chirak, au nord-ouest de l'Arménie actuelle, installant en 961 sa capitale à Ani, la "ville aux mille et une églises».

• Oubliant les rivalités féodales , l'Arménie connaît une période de paix relative et de quasi-indépendance , servie par des souverains avisés, comme Achat Il Yergat (le «roi de fer» , 914-929) .

INVASIONS TURQUES ET MONGOLES • Le déferlement des tribus turcomanes musulmanes d'Asie centrale bouleverse cet équilibre et Byzance en profite pour s 'emparer d 'Ani en 1048 .

• Les Turcs Seldjoukid es mettent à leur tour la main sur Ani en 1064, puis, sept ans plus tard, ils taillent en pièces les troupes byzantines à Manazkert .

Cette défaite consacre l 'occupation de l'Arménie par les Turcs et leur ouvre les portes de l'Asie Mineure, puis de Constantinople, trois siècles plus tard.

• Au nord de la Grande Arménie , les princes Zakarian, aidés par la Géorgie chrétienne, s'émancipent de la tutelle du sultanat seldjoukide de Roum, et préservent aux X lii ' et XIV' siècles une souveraineté arménienne qui succombera aux invasions turco-mongoles .

L' ARMtNIE DtMtNAGE EN CILICIE • À partir du Xli' siècle, l'État arménien renaît au bord de la Méditerranée, en Cilicie.

Fuyant les Turcs, les Arméniens rejoignent de petites colonies établies depuis la plus haute Antiquité aux confins de la Turquie et de la Syrie .

Profitant du vide politique laissé par Byzance dans la région, et surtout des croisades qui permettent la création d'États latin s en Syrie , la Cilicie devient une puissance régionale sur laquelle s'appuient les croisés dans leurs projets de recon quête de Jéru salem.

LA RENAISSANCE DE LA MONARCHIE ARMÉNIENNE • Issu de la dynastie des Roupénides , Lévon Il (1187 -1219 ) est couronné roi en 1198 par les représentants du pape et de l'empereur germanique .

Les mariages des souverains arméniens avec les princesses franques consolident les liens de l'Arménie cilicienne , où s'est installé le catholicos , avec l'Occident, une politique poursuivie par la dynastie rivale inaugurée par le roi Hétoum 1 " (1226-1269).

• Lâché par les royaumes latin s, incapab les de résister aux musulmans (1291 ), le dernier roi arménien, Léon V de Lusignan (1373-1375), issu d'une famille poitevine régnant à Chypre , est capturé après une résistanc e héroïque face aux Mamelouks d 'Égypte et aux émirs turcs d'Asie Mineure.

ÉCLIPSE ET RÉVEIL NATIONAL L'OUVERTURE AU MONDE • En Cilicie comme en Grande Arménie , les Arméniens sont assujettis aux Turcs ottomans ou prennent le chemin de l'exil, fuyant les guerres incessantes entre Turcs et Persans pour le contrôle de la région d 'Erevan aux XVI' et XVII' siècles .

Les Arméniens se replient autour de leur Église , dont Etchmiadzine est redevenu le siège en 1441.

• Le réveil du sentiment patriotique , au XVII' siècle, est encouragé par l'ouverture sur le monde des Arméniens , qui règnent à cette époque sur le commerce entre l'Occident et l'Orient.

Depuis les faubourgs d'Ispahan , les marchands arméniens établissent des comptoirs en Occident.

Ils comptent sur l'appui des puissances européennes , dont la France , pour libérer l'Arménie, où subsistent quelques foyers d'autonomie comme le Karabakh, en Perse .

LA RUSSIE ENTRE EN SCÈNE • L a Russie de Pierre le Grand réveille les espoirs des Arménien s en se lançant à la conqu ête du Caucase en 1722 .

Le soulèvement des princes du Karabakh (1722 -1730) donne le coup d'envoi du mouvement de libération nationale qui trouve des relais intellectuels dans les monastères fondés à Vienne et Venise par un Arménien catholique, l'abbé Mekhitar .

• t:intrusion de la Russie au Caucase en 1796 d étermine la destinée du peuple arménien .

En 1828 , en vertu du traité de Turkmantchaï , la Pers e cède à la Russie, après le Karabakh, ses derniers territoires arméniens, à savoir la région d'Erevan , correspondant au territoire de l'actuelle Arménie.

• Puissance colonisatrice, la Russie est accueillie favorablement par les Arméniens du Caucase , dont le sort est envié par leurs frères de l'Arménie occidentale, considérés comme des citoyens de seconde zone par les sultans ottoman s.

LE GÉNOCIDE ET LES RMS BRISÉS PAl L'URSS LA QUESTION ARMtNIENNE." • Le traité de Berlin , en 1878 , offre une tribune internationale à la question arménienne , les grandes puissances s'engageant à superviser l'application des réformes dans les provinces arménienne s de Turquie .

Loin de les appliquer , le sultan Abdul Hamid, le "sultan rouge », prend prétexte de l'activisme des partis nationalistes arméniens pour massacrer 300000 Arméniens de 1884 à 1896 .

·En 1909 , la révolution "jeune-turque », inaugurée par le massacre de 90 000 Arméniens à Adana en Cilicie , s'e ngage à réformer l'Empire ottoman.

Le nationalisme de ses meneurs trouvera son exutoire dans la Premi ère Guerre mondiale, qui leur donne l'occasion de se soustraire à l'influence politique et économique pesante des Européens tout en éliminant l'élément arménien , s uspecté de collusion avec la Russie.

• En 1914 , l'Empire ottoman entre en guerre aux côté s de l 'Allemagne.

Alors que les Arm éniens du Caucase se battent contre les force s turque s dans les rang s de l 'armée russe, les 3 millions d'Arméniens ottomans • Le 24 avril191 5, les autorités ottomanes ordonnent la déportation des centaines de représentants de l'élite arménienne à Constantinople , donnant le signal de massacres et de déportations qui vident les provinces orientales , où progresse l'armée russe , de leur population arménienne .

• Les rescapés de ce génocide qui a fait un million de morts sont accueillis par différents pays, dont la France, des centaines de milliers se réfugiant dans l'Arménie du Caucase , menacée d'invasion par les Turcs depuis que la révolution bolchevique de 1917 a vidé le front de ses soldats russes.

LES ESPOIRS DtÇUS DU TRAITt DE SÈVRES • Le 28 mai 1918 , après avoir repoussé une offensive turque , l ' Arménie russe proclame son indépendance.

La capitulation de l'Empire ottoman, quelque s mois plus tard , lève la menace turque sur la république exsangue , en guerre avec les Turcs d 'Azerbaïdjan pour le contrôle du Karabakh .

• Le 10 août 1920, l 'Empire ottoman signe le traité de Sèvres qui prévoit que l'Arménie indépendante , dans le camp des vainqueurs, englobe des territoires ottomans.

Il ne sera jamais ratifié .

En novembre 1920 , alors que le généra l turc Mustafa Kemal attaque l'Arménie , les bolcheviks fondent la République socia liste soviétique d 'Arménie, qui n'inclut pas le Haut-Karabakh, intégré à l'Azerbaïdjan soviétique.

• En 1923 , les puissances occidentales signent avec Mustafa Kemal le traité de Lausanne , qui revient sur les terme s du traité de Sèvres et entérine la disparition de l 'Arménie occidentale.

LA LONGUE PARENTHÈSE SOVItTIQUE ET LE «MOUVEMENT KAIABAXH» • t:Arménie soviétique partage le destin des autres république s de l'URSS .

À partir de 1941 , l'Arm énie participe intensément à l'effort de guerre.

Pour mobiliser les troupes , Staline en appelle aux sentiments patriotiques et religieux des Arméniens.

Après la victoire, les Arméniens veulent croire aux revendications territoriales de Staline concernant Kars et Ardahan en Turquie , oubliées dès 1947, quand Ankara se range dans le camp occidental.

·Le dégel de l'ère Khrouchtchev permet aux sentiments nationalistes de s'exprimer en Arménie , où des manifestations sans précédent commémorent en 1965 à Erevan le 50' anniversaire du génocide.

• Début 1988 , la glasnost et la perestroïka de Gorbatchev donnent lieu à Erevan à des manifestations rassemblant quotidiennement des centaines de milliers de personnes e n faveur du rattachement à l 'Arménie du Haut -Karabakh , où la gue"e se prépare.

Chassés par des pogromes , les Arméniens fuient l'Azerbaïdjan , les Azéri s quittant à leur tour l'Arménie.

• Le 7 décembre 1988 , le séisme qui frappe la région de Gumri (nord-ouest) , faisant 25 ooo morts et 500 ooo sans-abri, ouvre l'Arménie à un mouvement de solidar ité internationale freiné par l'état d 'urgence décrété par Gorbatchev , qui accroît la contestation .

l'INDÉPENDANCE RETROUVÉE DES DhUTS DIFFICILES • Lévon Ter Pétrossian et les leaders du "mouvement Karabakh >> se substituent aux dirigeants communistes locaux jusqu'à la proclamation d'indépendance de l'Arménie par référendum le 21 septembre 1991 , trois moi s avant l'acte de d écès de l'URSS .

Le Haut-Karabakh a proclamé lui aussi son indépendance par rapport à I 'Azerbaldjan .

• Élu président au suffrage universel , Ter Pétrossian hérite d'une situation cata strophique, aggravée par les séquelles du séisme et la guerre contre l 'Azerbaïdjan .

Dépourvue de ressources , l'Arm énie souffre de la rupture des anciens réseaux d 'approvisionnement de l'URSS , et la "thérapie de chao > libérale imposée à l'économie est durement ressentie par une population paupérisée .

TRlvE AU HAUT-KARAaAKH ET INSTABILITt POLITIQUE • t:aide officieuse de la Russie permet aux Arméniens de contrôler le Haut ­ Karabakh et les région s limitrophes établissant la continuité territoriale avec l'Arménie.

Le cessez-le-feu de mai 1994 sous l'égide de Moscou entérine le statu quo, laissant l e règlement définitif du conflit au groupe de Minsk de I 'OSCE , coprésidé par la France, la Russie et les États-Unis .

• Conforté par le référendum de 1995 sur la nouvelle Constitution instaurant un régime présidentiel , mais discrédité par les scandales de corruption frappa nt son équipe, Ter Pétrossian est réélu en septembre 1996 lors d 'un scrutin contesté.

Accu sé de défaitisme concernant le Haut-Karabakh, il démiss ionne après un bras de fer avec son premier ministre, l'ex-président du Haut-K arabakh Robert Kotcharian, élu président en mars 1998.

• Le 27 octo bre 1999 , l'assassinat dans le Parlement, par un commando de tueu rs, de son rival, l'ancien patron de la RSS d'Arménie devenu président de l'Ass emblée Karen Démirdjian, ainsi que du très popu laire premier mini stre Vasken Sarksian et de six autres responsables polit iques , suscite un profond traumat isme.

Cet épisode sanglant jette la suspicio n sur Kotcharian, accroiss ant l'instabilité politique et ajoutant au désarroi des Arméniens , qui ont émigré par centaines de milliers en une décennie en raison de la crise économ ique.

négociat ions avec Bakou .

Les célébrations du 1700* anniver saire de l'adop tion du christianisme, en 2001, sont l'occasion d 'un appel au rassemblement associant la diaspora, dont l'aide est indispensable à la recon struction du pays .

• Réélu d ans un climat houleu x en mars 2003, Kotcharian dispose d 'une marge de manœ uvre étroi te.

t:adhésion au Conseil d e l' Europe , en janvier 2001 , oblige l'Arménie à faire des réformes démocrat iques limitant le pouvoir présidentiel, soumises à référendum en novembre 2005 .

De nouvelles bavures électora les exposeraient le pouvoir à des révoltes comme en Géorgie et en Ukraine en 2003 et 2004 .

• La diplomatie de complémentarité, prônant l'équilibre dans les relations avec le partenaire stratégique russe, l'Occident, et aussi l'Iran , constitue un pari difficile , alors que la Géorgie et l'Azerb aïdjan ont choisi l'OTAN , et le conflit l ancinant du Haut-Karabakh risque de renforcer l'isolement de l 'Arménie .

La Turquie n 'entend pas lever son blocus tant qu'un règlement favorable à Bakou n'aura pas été trouvé et tant que l'Arménie soulèvera la questio n du génocide, qu'Ankara refuse de reconnaître malgré les pressio ns européennes.. »

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