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L'Anthropologie : Objet et but. - Méthodes. - La notion de race

Publié le 26/10/2011

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CARACTÈRES PSYCHOLOGIQUES. Ce sont les plus mal connus, parce que ce sont à la fois les pl us difficiles à étudier et aussi les moins étudiés : de tous les caractères raciaux, ce sont les plus controversés par les tenants des diverses doctrines, parce qu'ils donnent lieu à des jugements de valeur. CARACTÈRES RACIAUX ET CRITÈRES RACIAUX. - Ce quadruple groupe de caractères raciaux - morphologiques, physiologiques, pathologiques, psychologiques - permet aujourd'hui de définir les différentes races humaines.

« Broca eut le grand mérite d'unifier les mé­ thodes d'observation des caractères anthro­ pologiques : il fixa les points de repère à utiliser pour les mensurations, inventa toute une série d'instruments anthropométriques et préconisa l'emploi d'une notation numérique des caractères descriptifs, pour en faciliter les comparaison ;;.

Broca donne alors une grande impulsion aux recherches anthropologiques.

La pig­ mentation, les empreintes digitales, la forme du cheveu, l'œil mongolique, les caractères de la tête et du crâne (indice céphalique, prognathisme, etc ...

) et l'ostéométrie du squelette donnent lieu à de nombreux tra­ vaux, au cours de la seconde moitié du lUx' siècle.

Il faut citer à ce propos le célèbre ouvrage de A.

de Quatrefages et E.

T.

Hamy « Crania Ethnica :.

(1882).

Le type crânien de chaque race y est décrit de façon détail­ lée.

Remarquablement illustré, ce travail fait le point des connaissances sur la cra­ niologie comparée des races à cette époque.

A la fln du XIx' siècle, l'anthropologie s'est constituée, science en grande partie fran­ çaise, avant tout historique : elle veut retracer les migrations, c'est-à-dire les grands voyages des peuples et des races qui ont abouti à leur actuelle localisation.

Pour atteindre ce but, l'anthropologie ana­ lyse les caractères communs à ces groupes humains, et, de ces communautés morpholo­ giques, elle conclut à des liens de parenté.

La science anthropologique étend d'ailleurs ce rôle historique à la préhistoire.

La paléontologie humaine Dès l'antiquité, les récits des voyageurs ont fourni aux anatomistes, aux naturalis­ tes et aux philosophes, les documents sur lesquels ils ont échafaudé leurs théories quant à l'origine des .

hommes et à leur di­ versité.

La question de l'unité ou de la plu­ ralité de l'origine de l'homme n'a cessé d'être débattue, surtout depuis que la dé­ couverte du Nouveau Monde fut considérée par les Polygénistes comme un argument contre le Monogénisme de Saint Augustin.

Au XIx" siècle seulement, avec LAMARCK, champion du transformisme, Cuvli!:R et DARWIN, ce problème abandonne le domaine de la philosophie pour celui des sciences naturelles.

Aujourd'hui tout ce qui concerne les races fossiJ.es et l'apparition de l'homme et des hommes sur la terre constitue le do­ maine propre à la Paléontologie Humaine, science qui a déjà permis et permettra, au fur et à mesure des découvertes, de résou­ dre un grand nombre de problèmes , quant à nos origines et aux rapports structuraux des humains et des mammifères supérieurs .

La Paléontologie humaine, science du peuplement préhistorique, n'est qu'un aspect de l'Anthropologie, et les méthodes em­ ployées en Paléontologie sont celles de l'An­ thropologie, à ceci près que les seuls maté­ riaux dont dispose le paléontologiste sont squelettiques , et que certaines régions os­ seuses sont pour lui particulièrement pré­ cieuses : le crâne dont la capacité et la morphologie permettent le plus souvent 'l'établissement d'un diagnostic racial, la •mâchoire et les dents dont les formes si­ miennes et humaines sont très différentes et le bassin et le fémur d'où peuvent être tirés des renseignem ents essentiels concer­ nant la station debout.

Anthropologie et ethnologie Au siècle dernier, l'anthropologie pour­ suit le même but que l'ethnologie.

S'ap­ puyant sur l'étude des langues, des croyan­ ces, des coutumes et des techniques aussi bien que sur celle des différences ethniques, biologiques, ces sciences historiques mar­ chent de pair en s'appuyant sur des objets différents.

Broca dans son premier cours à l'école d'anthropologie annonçait que le programme entier de la science appelée Anthropologie serait parcouru dans les six cours suivants : anthropologie anatomique, anthropologie biologique, ethnologie, an­ thropologie préhistorique, anthropologie lin­ guistique, démographie et géographie médi­ cale.

Aujourd'hui encore, pour les Anglo­ saxons, le mot « anthropology :.

désigne l'ensemble de la science de l'homme, de la sociologie et de l'histoire des religions jus­ qu'à l'anthropologie physique , c'est-à-dire ce qui est souvent appelé aujourd'hui en France « ethnologie :., le terme anglo­ saxon « physical anthropology :.

équivalant alors à notre « anthropologie :..

Nous em­ ployons évidemment ci-dessous la termi­ nologie française la plus courante.

Ce qu'est aujourd'hui l'anthropolo­ gie.

Dérivant de l'anatomie descriptive et comparée et de la systématique zoologique, l'anthropologie classique s'est donc déve­ loppée essentiellement à partir de mesures. »

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