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La Sorgue, René Char

Publié le 04/12/2012

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Le texte que nous allons étudier est un poème de La Fontaine Narrative extrait du recueil Fureur et Mystère de René Char. Il s’agit du poème La Sorgue, publié en 1947. Char fit partit du mouvement surréaliste et il fut également un grand résistant pendant la guerre sous le nom de « Capitaine Alexandre «. Ce poème est composé de 11 strophes dont 10 distiques, son nom fait référence à la rivière qui traversait le village où habitait René Char enfant.  Il le dédie à son amante et muse Yvonne Zervos. Dans ses poèmes René Char ne cherche pas imposer une compréhension précise mais crée des poèmes se suffisant à eux-mêmes et permettant une interprétation libre. Cependant on peut voir, de façon assez claire, dans certains de ses poèmes, que celui-ci y a gravé une signification bien particulière.  Nous verrons comment, René Char, par l’utilisation du Lyrisme fait de la Sorgue un miroir de la révolte. Dans une première partie nous étudierons le lieu du poème, lieu ouvert sur l’infini, dans une seconde partie nous observerons l’exaltation des sentiments et pensées du poète. Enfin, dans une dernière partie nous verrons que la rivière est un reflet de la révolte que veux nous transmettre Char.                Tout d’abord ce poème s’inscrit dans la tradition lyrique par le lieu dont il est question, en effet, par le langage, le lyrisme ouvre le lieu sur l’infini à travers la nature onirique et la rhétorique.             On observe en premier lieu que le poème est envahit par la nature. Pour commencer,  le nom du poème lui-même indique la présence de la rivière. On retrouve donc un champ lexical associé à celle-ci : « rivière « ; « désaltère « ; « mer « ; « eaux «. Ensuite on peut remarquer que la rivière reflète les quatre premiers éléments : l’eau, le feu, la terre et l’air. On retrouve l’eau dans la rivière elle-même mais aussi dans « les eaux «, « la mer «, etc. Le feu est signifié par la métonymie du soleil dans deux expressions « soleil anxiété « et « soleil lâchant sa charrue… «, ainsi que dans « l’éclair «. On peut ensuite identifier « la terre « dans le mot « rocaille « mais aussi dans l’adjectif « calleuse «. Enfin l’air est figuré par le « vent «. La nature est également évoquée par des termes météorologiques tels que « vent «, « soleil «, « brouillards «, « ouragan «. Les mots « ormeau «, « étoiles «, « vigne «...
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« « vigne » et « abeilles », disséminés dans le texte sont aussi des indices de l'omniprésence de la nature dans le poème.  On remarque ensuite que le lieu du poème est flou et celui-ci apparait alors comme un rêve, le poème semble hors du temps et de l'espace.

En effet, l'espace n'est pas clairement définit car bien que le nom du poème soit la sorgue, le poème et ces nombreuses occurrences de « rivière » rend celle-ci tortueuse et infinie. Celle-ci semble nous entraîner de plus en plus loin avec la progression du poème, jusqu'à « l'horizon ».

De plus, on trouve dans le texte cette idée de rivière onirique « rivière des égards au songe », le poème, tout comme la rivière nous incite à nous évader.

Cette idée est renforcée dans le deuxième vers du distique par la vision presque stéréotypée des « étoiles » au dessus de la mer.

On peut également constater que « l'ormeau » accentue l'image de la rêverie.

En effet pour les grecs de l'antiquité, cet arbre est celui d'Hermès et d'Oneiros, dieu des songes et de la nuit, qui est le fils d'Hypnos.             Le lyrisme accorde une très grande importance à la rhétorique et à la musicalité.

On observe dans ce poème la multiplicité des figures de style liées au lyrisme et des sonorités introduites par René Char.

On peut tout d'abord noter que ce poème à pour base une anaphore, celle de la « rivière » que l'on trouve à chaque début de distique.

Elle entraîne une omniprésence de celle-ci mais apporte surtout un rythme, une musicalité au poème.

On peut également remarquer que la rivière est personnifiée tout au long du poème, en effet, celle-ci est « trop tôt partie », « punie » et possède un « coeur ».

On peut également voir de nombreuses métaphores comme celle du « cri embouquant les eaux », le bruit d'un bateau s'engouffrant dans les eaux est comparé à un cri.

L'utilisation des distiques semble avoir pour but de maintenir ce rythme répétitif et ordonné, cependant on peut observer une rupture dans cette construction, en effet, après les trois premiers distiques on retrouve un vers seul « Rivière souvent punie, rivière à l'abandon », basé malgré tout sur un rythme binaire qui permet de rétablir l'équilibre.

Ce vers, comme la rivière semble ici à l'abandon, René Char fait donc un parallélisme entre forme et fond afin d'accentuer la portée de ce vers.

Enfin Char emplit son texte de musicalité en jouant sur les sonorités comme dans le vers « Qui roule aux marches d'oubli la rocaille de ma raison » où l'on remarque une assonance en « r ».             Le lyrisme est donc perçut dans le texte par son aspect onirique, métaphorique, bercé par une musicalité, ce poème apparait donc presque d'une réalité éloignée cependant on peut remarquer que le lyrisme. »

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