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« La science ne se soucie ni de plaire ni de dé-plaire; elle est inhumaine. Ce n'est pas elle, c'est la poésie qui charme et qul console. C'est pourquoi la poésie est plus nécessaire que la science. » Après avoir expliqué cette parole d'A. France, vous direz si les progrès de la science entraînent la dis-parition de la poésie.

Publié le 30/06/2015

Extrait du document

La place sans cesse grandissante des sciences dans le monde moderne pourrait laisser supposer que la poésie tend à disparaître.

Aujourd'hui, il y a tant à savoir qu'un seul homme ne peut tout connaître comme du temps de L. de Vinci. Puis­qu'une vie humaine ne suffit plus pour posséder complète­ment une seule science, la spécialisation s'installe davan­tage chaque jour. Il n'y a plus un chimiste s'adonnant à l'étude entière de la chimie, ni un naturaliste se proposant d'assumer toute l'histoire naturelle !...

De plus, les esprits non préparés ne sauraient accéder à la spécialisation extrême exigée par les sciences actuelles.

 

Malgré tout, il ne semble pas qu'il y ait incompatibilité notoire entre la spécialisation intelligente et la poésie. Cette dernière reste toujours accessible aux esprits préparés et subtils.

A travers l'objet immédiat de ses désirs : plaisirs, ri­chesses, honneurs, savoir, vertu, l'homme aspire au bonheur, c'est-à-dire à la complète satisfaction de ses tendances : celles du corps, de l'esprit, de la sensibilité. L'affirmation d'A. France revient alors à dire que la poésie fait davantage pour notre bonheur que la science.

Si l'on considère seulement la science pure dont l'objet reste de faire connaître et comprendre, on admettra que la poésie procure plus de joie. Mais la science ne se sépare guère de ses applications.

 

Or, depuis un demi-siècle déjà, les applications des découvertes scientifiques ont complètement transformé l'existence de l'homme. La peine et la souffrance ont été

« â~'*,/J,~u ______ , ________________________ _ c Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

• Tout père de famille, qui perd une jeune fille, éprouve des sentiments identiques à ceux que V.

Hugo exprime dans son poème A.

Villequier.

Il est certain que la lecture du chant III de l'Art Poétique de Boileau, ou celle des Soldats de l'An II de V.

Hugo, ne produisent pas le même effet.

A vouons en outre, que la poésie n'exerce son action que sur les tempéraments pré­ disposés et les esprits préparés par la culture littéraire.

Elle n'est certes pas la panacée de tous ceux qui souffrent.

Elle charme et console davantage celui qui a l'âme d'un poète.

Mais, on peut entendre aussi par poésie, toute façon poétique de voir les hommes, leur histoire, la nature, les choses.

Le vrai poète n'est-il pas celui qui crée ou trans­ forme par la pensée, le réel que lui révèlent ses sens au point de lui attribuer une signification qui échappe au vulgaire? Cette poésie ne semble malheureusement être qu'à la portée de quelques privilégiés, armés déjà d'une certaine philosophie de la vie.

A ceux-là, en particulier, elle procure charme et consolation.

Là encore, il semble que l'affirmation d'A.

France ne saurait être retenue entièrement parce que cet écrivain parle des sciences avec la partialité d'un homme de lettres.

C) Laquelle est le plus nécessaire? A travers l'objet immédiat de ses désirs : plaisirs, ri­ chesses, honneurs, savoir, vertu, l'homme aspire au bonheur, c'est-à-dire à la complète satisfaction de ses tendances : celles du corps, de l'esprit, de la sensibilité.

L'affirmation d'A.

France revient alors à dire que la poésie fait davantage pour notre bonheur que la science.

Si l'on considère seulement la science pure dont l'objet reste de faire connaître et comprendre, on admettra que la poésie procure plus de joie.

Mais la science ne se sépare guère de ses applications.

Or, depuis un demi-siècle déjà, les applications des découvertes scientifiques ont complètement transformé l'existence de l'homme.

La peine et la souffrance ont été -149. »

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