La science heurte-t-elle les valeurs éthiques ?
Publié le 31/07/2010
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- D'une part, ne faut-il pas souligner que cette objectivité de la science porte en elle-même une éthique ? La neutralité axiologique, en effet, fait partie de l?éthique du savant, d'une « probité intellectuelle « (cf. Weber, op.cit., p.94 et 96 : « Si quelqu'un est un enseignant capable, sa première tâche est d'apprendre à ses élèves à reconnaître des faits désagréables, veux-je dire, qui sont désagréables pour sa propre opinion partisane «). Dès lors, ce n'est non seulement le caractère instrumental et rationnel des techno-sciences qui entre en conflit avec la raison, mais, à un autre niveau, l'éthique de la science elle-même qui exige que l'on puisse heurter les valeurs éthiques, au nom même d'une certaine valeur, la science. - Ainsi, la connaissance commence par écarter toute conviction, à les placer sous la surveillance d?une police de la méfiance, dit Nietzsche (§344 du Gai savoir (GS), « En quoi, nous aussi, nous sommes encore pieux «). Mais cela ne peut se faire qu'au nom d?une conviction fondamentale qui pose la valeur de la science et de la vérité, la « vérité à tout prix « (ibid.).
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