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La raison peut-elle avoir raison du mythe ?

Publié le 22/03/2015

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PLAN

Introduction : le passage du mythe à la raison a-t-il vraiment valeur de rupture épistémologique ?

I. Faiblesse explicative du mythe

a. Le mythe n'obéit pas au principe de non-contradiction

b. Il pervertit la causalité en fatalisme ou miracle

c. Il introduit une finalité dans la nature

Transition : le mythe révèle l'impuissance de l'homme II. Le triomphe de la raison

a. La science libère les hommes du mythe

b. La raison contraint à démontrer ce qu'on affirme

c. La religion reconnaît le caractère allégorique de ses récits

Transition : Ne pas surestimer le pouvoir de la raison III. Limites du pouvoir de la raison

a. Le mythe relève de la croyance

b. Il ne suffit pas d'avoir raison pour convaincre

c. Le mythe répond à une fonction fabulatrice

Conclusion : Si les mythes persistent c'est qu'ils relèvent moins de l'erreur que de l'illusion

« Dissertations 55 I.

Faiblesse explicative du mythe a.

Si le mythe est une manière de s'expliquer symboliquement le monde, il est certain qu'il ne répond pas aux exigences de la raison qui distingue ce qu'il n'a de cesse de confondre.

Penser en effet, c'est identifier à travers des catégories précises, et à ce titre le principe de non-contradiction ne saurait tolérer les licences logiques qui malmènent la stabilité de la signification et de la référence.

b.

En outre la fragilité explicative du mythe se signale en ce qu'il pervertit constamment le principe de causalité.

Au mieux, il prend le déterminisme qui parle de nécessité conditionnelle pour un fatalisme qui le transforme en nécessité aveugle et au pire il invoque des interventions miraculeuses qui violent le principe de régularité des lois naturelles.

c.

C'est dire si l'anthropomorphisme dont il fait preuve le conduit à prêter des intentions à la nature là où l'explication rationnelle ne verrait qu'un système de lois étrangères à des fins.

En d'autres termes, le mythe ne rend pas compte du monde mais bien plutôt de l'impuissance de ceux qui y sont soumis.

II.

Le triomphe de la raison a.

Et c'est pourquoi l'emprise des mythes sur les hommes n'a cessé de se relâcher à mesure que les sciences leur fournissaient les expli­ cations à mêmes de les libérer de la peur de l'inconnu et du souci de confier à des entités personnifiées le soin de satisfaire leurs aspirations.

b.

Mais surtout la raison a eu raison du mythe en ce qu'elle a habitué l'esprit à rendre raison publiquement de ses croyances ou de ses certitudes c'est-à-dire à ne rien affirmer ou à ne rien laisser affirmer qui ne soit exposé aux tests d'une réfutation possible.

Affirmer, ce n'est pas suggérer ou laisser croire mais démontrer.

c.

À cet égard le triomphe de la raison paraît définitivement assuré dès lors que les religions elles-mêmes concèdent que les récits fabuleux qu'elles véhiculent ont moins valeur de vérité que valeur métaphorique ou allégorique dont il convient de dégager les contenus rationnels pour les rendre non seulement compatibles avec les sciences mais aussi avec les valeurs dont nous nous réclamons.. »

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