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LA MUSIQUE POPULAIRE : SOURCES ET ASPECTS DE LA MUSIQUE EUROPÉENNE

Publié le 17/01/2022

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L'Eurasie, réceptacle des vieilles races génératrices de l'homo sapiens, est depuis les débuts de l'histoire humaine une sorte de creuset où s'est fondu tout un ensemble d'acquisitions dans le domaine de la musique et où se sont formés ensuite toute une série de styles spontanés; ces styles sont arrivés par diffusion et acculturation dans des régions extra-européennes, où ils ont germé, donnant lieu, après un développement particulier, aux styles actuels caractéristiques de ces régions.

« les Pygmées africains, les Esquimaux et diffé­ rents Amérindiens, exécutent, en suivant la même ligne que les chasseurs préhistoriques eurasiatiques, des danses et des mimes qui évoquent le loup, le buffle ou l'antilope et qui imitent les mouvements et les cris de ces ani­ maux.

Et si l'on pense aux fonctions de la musique, il faut voir dans les sifflets et les flûtes connus depuis l'aurignacien, quelque chose de plus que des instruments de communication entre les chasseurs ou que des appeaux pour attirer la chasse.

Pour la mentalité primitive, un os d'animal ne devait pas être, comme chez de nombreux peuples chasseurs actuels, un objet uniquement pratique, mais un « os sono­ re », qui donne signification et valeur à des rites et à des mythes : le son que le chaman fait sortir magiquement de l'os sera la voix de l'animal et le son donne un pouvoir magique sur les animaux de l'espèce.

On fait couram­ ment des gravures et des dessins symboliques sur les os.

Les cornes de divers ruminants ont pu être les premiers instruments à vent de l 'homme paléolithique d'Eurasie.

C'est peut-être une corne sonore que la « Vénus de Lauselle » tient à la main.

L'homme paléolithique dut égale­ ment faire du bruit avec d'autres instruments à la manière des Australiens qui , au cours de leurs danses nocturnes, entrechoquent leurs boomerangs ou frappent leurs lances, dans un geste que l'on retrouve dans certaines danses folkloriques.

Des javelots et des propulseurs, trop fragiles et trop beaux pour être utilisés dans la vie courante , ont pu avoir aussi une signification uniquement mythique ou rituelle, comme beaucoup des « bâtons de commande­ ment ».

L'emploi de l'arc, l'arme principale du chas­ seur, pour produire des sons est important.

La relation entre l'arc et la musique apparait dans des mythes dont l'origine se perd dans la La harpe donne nal11ance à une musique d'une légèreté et d'une fralcheur qui conviennent à la poésie lyrique (Photo Vlollat) Préhistoire : Apollon e st en même temps archer et dieu de la musique.

La représentation des 1'rais Frères évoque nécessairement les chamans sibériens qui font fuir avec le son de l'arc les « démons » hos­ tiles à l'homme.

L 'arc est sans doute à l'ori­ gine d'autres instruments à cordes qui appa­ raissent peu à peu au long de l'histoire hu­ maine.

Les Samoyèdes, les Ostiaks, les Vogouls et différents peuples de l' Eurasie septentrionale conservent des formes musicales qui ne doivent pas être très différentes de celles qu'utilisaient les chasseurs de l'Age de Pierre.

Il en est de même pour les Aïnos de Salmaline, au nord du Japon.

Les Lapons, qui habitent aujourd'hui dans le Nord de la Scandinavie et de la Fin­ lande, sont peut-être apparentés aux peuples précédents; ils conservent malgré leur vie d 'éle­ veurs transhumants certaines réminiscences de l'Age de Pierre.

La mobilité de la voix correspond à la mobi­ lité vitale des chasseurs de la steppe .

Ce style a réussi à se développer aussi bien chez les paléoeurasiatiques que chez les Boschimans et les Pygmées; ces peuples n'apparaissent pas pour l'ethnomusicologue comme les créateurs d'un style musical mais comme les conserva­ teurs de styles archaiques.

L'Aurignacien a connu la flûte, qui suppose un progrès par rapport au simple sifflet en os , peut-être inventé pendant le Paléolithique infé­ rieur.

L'homme apprendra peu à peu à obtenir différents sons de cet instrument, à les ordon­ ner et les grouper.

Les traditions et les mythes qui sont arrivés jusqu'à nous peuvent nous aider à imaginer le processus.

L'archéologie préhistorique a mis en évidence des dessins et des ornements qui montrent le développement de la faculté de rimer et de grouper des points différents; il y a peut-être eu une capacité semblable pour grouper des. »

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