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La musique classique (Exposé – Musique – Collège/Lycée)

Publié le 14/11/2018

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LA NOTATION MUSICALE

 

L'écriture des notes de musique a mis des siècles à prendre sa forme actuelle. Les Grecs, au viie siècle av. J.-C., employaient les lettres de l'alphabet, avec des signes spéciaux pour la durée des sons. Au xe siècle, c'est Odon de Cluny qui nomma les notes à partir des premières lettres de l'alphabet en commençant par le la (A=la ; B=si ; C = do, etc), une désignation que conservent toujours les Anglo-Saxons et les Allemands. Au XIe siècle, le moine bénédictin Gui d’Arezzo nomma les notes de la gamme d'après les premières syllabes d'une strophe de l'hymne de saint Jean-Baptiste : Ut (do) queant Iaxis Resonare fibris Mira gestorum Famuli tuorum Solve polluti Labii reatum Sancte loannes. Vers le xe siècle, on utilise une puis trois puis cinq lignes de repère (la portée) pour noter la musique, ce qui permet l'écriture polyphonique.

LA MUSIQUE DES DIEUX

La musique classique, telle qu'on la pratique en Occident, trouve son origine dans les civilisations méditerranéennes de l’Antiquité. Dans ces cultures, la musique était consacrée à la danse et aux cultes, et accompagnait les travaux des hommes. Après le déclin de l'Empire romain, l'Église en recueillit l'héritage et l’adapta à ses besoins cultuels.

DE L'ANTIQUITÉ AU MOYEN ÂGE

• Dans l'Antiquité, la musique est un lien vers les dieux. Les Égyptiens en font un instrument de la vie politique. Les Grecs lui donnent des vertus éducatrices. Pythagore établit les bases de la théorie musicale, la gamme, en montrant que les intervalles fondamentaux naturels

- la quarte, la quinte et l'octave -correspondent à des rapports numériques simples.

• Peu à peu se constituent une musique populaire (danses, jeux, fêtes) et une musique plus officielle, militaire d’une part et religieuse d'autre part.

En France, François Couperin le Grand (1668-1733) transforme l'art du clavecin - avec Scarlatti.

Jean-Philippe Rameau (1683-1764), compositeur de la musique de la chambre du roi, affirme sa maîtrise instrumentale et lyrique (/es Indes galantes, 1735) et se fait connaître comme théoricien, établissant les règles de l'harmonie moderne. Christoph Willibald von Gluck (1714 1787) écrit une centaine d'opéras, réformant le genre en revenant à la simplicité, au naturel négligés par l'école italienne (Orphée et Eurydice, 1762).

En Allemagne, Jean-Sébastien Bach (1685-1750) assure les fonctions de cantor de l'église Saint-Thomas à Leipzig, de 1728 à sa mort.

« • En France, Fran�ois Couperin le Grand (1668-1733) transforme l'art du clavecin -avec Scarlatti.

Jean-Philippe Rameau (1683-1764), compositeur de la musique de la chambre du roi, affirme sa maîtrise instrumentale et lyrique (les Indes galantes, 1735) et se fait connaître comme théoricien, établissant les règles de l'harmonie moderne.

Christoph Willibald von Gluck (1714-1787) écrit une centaine d'opéras, réformant le genre en revenant à la simplicité, au naturel négligés par l'école italienne (Orphée et Eurydice, 1762).

• En Allemagne, Jean-Sébastien Bach (1685-1750 ) assure les fonctions de cantor de l'église Saint-Thomas à Leipzig.

de 1728 à sa mort.

JEAN-SÉBASTIEN BACH musique jusqu'au début du � siécle.

Toutes les œuvres de Bach méritent d'être citées : les œuvres vocales tout d'abord, oratorios, passions, messes, cantates et lieder ; celles pour l'orgue, comme les chorals, les Préludes et Fugues ou la Gronde Passacaille ; celles pour le clavecin comme le Clavier bien tempéré et les Variations Goldberg, mais aussi pour le violon, le violoncelle, la viole de gambe ou la flûte ; enfin, ses œuvres orchestrales comme les Concertos brandebourgeois.

Deux œuvres de la fin de sa vie résument la somme de son art et constituent de merveilleux instruments de formation musicale : l'Art de la fugue et l'Offrande musicale.

• L'Allemand Georg Friedrich Haendel (1685-1759) fonde l'Académie royale de musique à londres en 1719 et se lait naturaliser anglais en 1726.

Il compose 40 opéras, 32 oratorios et de la musique instrumentale, dont 18 concerti grossi.

• En Autriche, Joseph Haydn (1732- 1809), maître de chapelle des princes Esterhàzy, compose 26 messes, 2 requiems, 20 opéras et 3 oratorios importants : les Sept Paroles du Christ (1785), Jo Création (1798) et les Saisons (1801).

11 consacre la symphonie (104 œuvres) et le quatuor à cordes (77 œuvres) comme deux des grandes formes de la musique instrumentale.

• Enfant et fréquente Haydn.

D'abord par les Viennois, il subit ensuite des échecs et doit surmonter des cabales menées contre lui.

Il meurt ruiné, épuisé par le travail en laissant une œuvre considérable (près de 700 opus) : 41 symphonies dont les dernières annoncent Beethoven, 27 concertos pour piano, 5 concertos pour violon, 6 opéras d'un genre nouveau et engagé : les Noces de Figaro (1786) traitent ainsi des rapports sociaux, Cosi fon tutte (1790) aborde le sujet de la fidélité entre époux, la Flûte enchantée (1791) est un opéra maçonnique.

LES ROMANTISMES (XIX" SIÈCLE) LES GRANDS COMPOSITIURS ROMANTIQUES • C'est en Allemagne que le romantisme musical est le plus intense.

Les compositeurs qui se succèdent développent de nouvelles formes plus libres : nocturnes, impromptus, études ...

•Ludwig van Beethoven (17 70-182 7) repousse le classicisme à ses limites extrêmes et compose à la fin de sa vie les premières œuvres romantiques.

Il est le premier musicien à s'efforcer de vivre de son art d'une manière totalement indépendante en refusant toute servitude.

En 1796, il ressent les premières atteintes de la surdité qui contribuera à l'isoler du monde, comme ses déceptions sentimentales et ses difficultés financières.

Il meurt épuisé et déprimé.

Aucun artiste n'a ouvert autant de perspectives sur l'art.

Ses sonates pour piano sont un monument, surtout les cinq dernières (sur 32) qui rebuteront plus d'un virtuose ; ses quatuors sont déclarés injouables à l'époque.

Beethoven temps.

Son œuvre comprend 10 symphonies, des trios, 15 quatuors, des quintettes, des pièces pour piano dont 21 sonates et des impromptus.

Considéré comme le père du lied (chant accompagné d'un piano, composition vocale essentiellement germanique), il en a composé près de 600.

• Felix Mendelssohn (1809-1847) est un musicien complet.

Il écrit 5 symphonies, des œuvres pour piano et un concerto pour violon qui est aujourd'hui une des œuvres du répertoire les plus jouées.

·Robert Schum11nn (181Q-1856) est à la fois musicien, écrivain et critique musical.

Il écrit des exaltées, dont la 3', dite Rhénane, des lieder et des pièces pour piano à la fois tendres et tourmentées.

Interné en 1854, il finira sa vie dans un asile.

romantisme pianistique : nocturnes, études, préludes, impromptus, polonaises, valses.

Le folklore polonais est omniprésent et déterminant dans son œuvre.

• Franz Liszt (1811-1886), né en Hongrie, acquiert une grande célébrité due à ses talents de pianiste, qui inspirent ses nombreuses œuvres pour clavier ainsi que ses deux concertos pour piano.

D'une grande richesse d'invention, son œuvre privilégie la virtuosité.

Il a radicalement transformé l'art de jouer du piano, donnant à cet instrument la puissance d'un orchestre.

• L'œuvre de Johannes Brahms (1833-1897) ne se distingue pas par la hardiesse de son langage musical, mais par sa profondeur, comme dans ses 4 symphonies, ses concertos pour violon et pour piano et sa musique de chambre.

LES ÉCOLfS NATIONALfS • Le romantisme musical conserve toute son influence pendant la seconde moitié du XIX' siècle.

De nombreuses écoles voient le jour dans tous les pays d'Europe et chaque peuple tente de créer un art national : les Tchèques Bedrich Smetana (1824- 1884), Antonin Dvorak (1841-1904 ), le Norvégien Edvard Grieg (1843-1907), les Russes Modest Moussorgski (1839-1881 ), Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) et Petr llitch Tchaïkovski (184Q-1893) et les Espagnols Manuel de Falla (1876-1946) et Enrique Granados (1867-1916).

• Paris devient la capitale de l'opéra et les musiciens italiens, spécialistes du genre, s'y bousculent comme Vincenzo Bellini (1801-1835), Gaetano Donizetti (1797-1848) et Gioa«hino Rossini (1792-1868).

• Le grand moderne.

En 1830, il compose d'un trait la Symphonie fantastique inspirée par un grand amour, d'une modernité et d'une hardiesse rythmique inouïes pour l'époque.

• Héritier de la tradition lyrique italienne, Giuseppe Verdi (1813-1901) sait l'adapter aux exigences du drame moderne en apportant la puissance dramatique aux qualités de la mélodie et à l'exploitation des possibilités de la voix humaine.

• Face à lui se dressent quelques grands compositeurs : les Français Georges Bizet (1838-1875), dont l'opéra Cormen reste le plus joué dans le monde, Charles Gounod (1818-1893) et Emmanuel Chabrier (1841-1894) et.

surtout, l'Allemand Rich11rd W11gner (1813-1883), qui donne à l'opéra l'expression complète d'une dramaturgie originale.

À la fois musicien et poète, théoricien et philosophe, il obtient la synthèse de la parole et du son que beaucoup de musiciens recherchèrent sans succès avant lui, dans ses opéras Tonnhauser {1845), Lohengrin {1847) et l'Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried, le Crépuscule des dieux, qui composent la tétralogie de l'Anneau du Nibelung {1850-1858).

• En Italie, Giacomo Pucdni (1858-1924) écrit des opéras d'un genre nouveau, marqués par un orchestre plus important, une sonorité flamboyante et riche et une grande expressivité vocale.

LE RENOUVEAU SYMPHONISTE • Face au succès de l'opéra, des musiciens maintiennent la tradition de la symphonie : César Franck (1822-1890), musicien belge naturalisé français, les Français Ernest Chausson (1855-1 899), Vincent d'Indy (1851- 1931), Édouard Lalo (1823-1892), Camille Saint-Saëns (1835-1921) et Gabriel Fauré (1845-1924) dont la musique aux lignes sobres et délicates, pleine de charme, a aussi donné un nouvel élan à la musique de chambre et à la mélodie.

• En Allemagne ou en Autriche, trois compositeurs caractérisent bien cette époque.

Anton Bruckner (1824-1896) compose 9 symphonies grandioses tant par la durée que par la palette orchestrale, qui privilégie les cuivres.

Richard Strauss (1864-1949) perpétue la tradition du poème symphonique créée par Liszt et les romantiques.

Auteur de 10 symphonies aux dimensions gigantesques, Gustav M11hler l!iifi!Ji!j LE MODERNISME (18 60-191 1) est considéré comme le dernier des compositeurs romantiques.

Il sera également l'un des plus grands chefs d'orchestre de l'histoire.

• Le modernisme qui se développe à la fin du XIX' siècle, en réaction aux conventions du romantisme, s'illustre particulièrement en France et en Allemagne.

• En Allemagne, le postromantisme se traduit par la cassure de l'expressionnisme et de l'atonalité représentée par l'école de Vienne : Arnold Schonberg (1874-1951) est le père de la musique dodécaphonique (dôdeko, « douze » en grec), c'est-à­ dire qui utilise les douze sons de la gamme, et de la musique sérielle qui abolit toute hiérarchie entre les notes et la notion de tonalité ; Alban Berg (1885-1935) et Anton von Webern (1883-1945).

Dans l'atonalité, le musicien ne considère pas la note tonique comme constituant un pôle d'attraction particulier, sur laquelle l'œuvre se construit • En France, où se développe l'impressionnisme musical avec Debussy, Stravinski, Ravel, puis Slltie système tonal n'est pas remis en cause.

• Claude Debussy (1862-1918), à partir des influences des musiques russe et orientale, crée un style fluide, complexe et plus sensuel que l'œuvre de Maurice Ravel (1875 -1937) , qui s'appuie sur la rigueur de l'architecture et les éclats de l'orchestration.

• La science du rythme de Debussy, ses idées avancées sur l'harmonie, son sens du timbre devaient influencer une génération de compositeurs européens : les Russes Igor Stravinski (1882-1971) et Rimski-Korsakov, et le Hongrois Béla Bartok (1881-1945).

• Ailleurs, d'autres compositeurs développent une œuvre personnelle qui les tient à l'écart des grands courants musicaux européens : l'Anglais Benjamin Britten (1913-19 76), le Finlandais lean Sibelius (1865-1957), les Américains Charles Ives 1954) Scriabine (1872-1915), Serge Prokofiev (1891-1953) et Dimitri Chostakovitch (1906-1975).

LA MUSIQUE CONTEMPORAINE • Parmi les compositeurs du xx' siècle figurent des initiateurs, nés entre 1900 et 1925, comme les Français Henri Dutilleux (né en 1916) ou Olivier Messiaen (1908-1992).

· Après la guerre de 1939-1945, deux phénomènes apparaissent: l'irruption massive de la musique sérielle et les débuts de la musique électroacoustique.

• De nombreux compositeurs nés vers 1925 vont apporter leur contribution au renouveau musical, créant une multitude de voies, en fonction de leurs recherches : les Français lannis Xenakis (1922-2001) et Pierre Boulez (né en 1925), l'Allemand Karlheinz Stockhausen (né en 1928), l'Italien Luciano Berio (né en 1925).

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·À ces compositeurs s'ajoutent ceux que l'on pourrait appeler « les pro­ vocateurs », qui rejettent toute forme figée comme John C11ge (1912-1992).. »

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