La mode « romantique »
Publié le 30/08/2013
Extrait du document
Sous la Restauration, l'heure est au romantisme, en matière d'art et de littérature comme en matière de mode. Le style Empire près du corps a vécu : le dernier cri est d'arborer des tenues faisant référence à l'histoire de France !
«
dernier cri.
Les « dandys »
adoptent l'allure des gentle
men d'outre-Manche, couvrent
chemise flottante, veste à
l'orientale
et large cravate la
vallière de longues et larges
redingotes dites
« à la proprié
taire » ou « à la marinière ».
A
partir
de 1846, la tenue de
rigueur est l'habit sombre, noir,
brun ou vert bronze, porté sur
un pantalon collant aux tons
assortis, le jour avec
des bottes
et le soir avec des bas de soie.
Taille de guêpe
et manches à gigot
La mode féminine suit le mou
vement, influencée par les
actrices interprétant le réper-
LE COSTUME
DE BAIN DE
MARIE•CAROLINE
La mode des bains de mer
est lancée par la duchesse
Marie-Caroline de Berry.
Au cours de l'été 1822,
à Dieppe, la belle-fille du
comte d'Artois, le futur
Charles
X, entre dans l'eau
sous les yeux ébahis des
badauds.
Pour l'occasion,
elle est chaussée de bottes,
afin d'éviter les
désagréments dus au sable
et aux animaux marins ;
porte un pantalon sur une
tunique de toile épaisse,
afin de protéger sa peau
délicate ; dissimule ses longs
cheveux
sous une coiffure de
toile cirée imperméable pour
leur épargner les effets
desséchants du sel.
On
est encore loin du bikini !
Néanmoins, le « costume de
bain », cette tenue
nouvelle qui dévoile tant
d'appâts féminins, de
surcroît portée par une
princesse de la Maison
de Bourbon, ne manque
pas de susciter l'étonnement,
voire
la réprobation.
taire romantique.
Les jupes
amples et traînantes, les man
ches larges et pendantes, les
robes taillées
dans des tissus
à ramages
veulent imiter les
vêtements anciens.
Les étoffes
ne
portent plus que des noms
historiques : satin
«Médicis»,
reps « Trianon », plissé « Char
lotte Corday».
A la robe « ro
mantique », qui s'évase en
soulignant la taille et en met
tant le buste en valeur, succè
de la « ligne sablier ».
Tandis
que les jupes se déploient en {
une ample cloche virevoltante, f!!.
en contrepoint le corsage se :g :§ fait généreux, emprunte à la ~
mode de la Renaissance les
charmantes manches à gigot
ou
«à crevés», toujours lon
gues, sauf le soir, qui, lancées
par la duchesse de Berry, affi
nent le buste et les bras.
Mais
les
dames les plus audacieu
ses rêvent de suivre l'exemple
de l'écrivain George Sand, qui
ose porter, outre un prénom
masculin,
le pantalon et le
gilet!
Les élégantes se coiffent « à
la
Malibran», ramènent leurs
cheveux
en bandeaux lisses le
long
des tempes ou encadrent
leur fin visage de frisures tom
bantes.
Les chapeaux, en organ
di, en paille de riz, en crêpe ou
en velours, se font plus dis
crets, jusqu'à devenir de sim
ples capelines - cependant
toujours ornées d'une profu
sion de plumes, de fleurs, de
nœuds ou de rubans!
Des machines
>
Au XIX• siècle, le siècle du pro
grès, les répercussions de la
révolution industrielle
se font
sentir jusque
dans le domaine
de la mode.
Les premiers
vêtements réalisés « mécani
quement » sont proposés sur
le marché.
Ils sont fabriqués
grâce à la machine à coudre,
inventée
par le Français Bar-
thélemy Thimonnier et pedec
tionnée par l'Américain Isaac
Singer.
A cette même époque,
une machine permettant la
fabrication
en série des chaus
sures voit le jour outre-Atlan
tique ; le métier à broder mé
canique est mis au point à Mul
house ; le tissage mécanique
du coton est développé par
l'industriel belge Liévin Bau
wens ; les métiers à tricot et à
corset font leur apparition ;
il
est possible de réaliser des
motifs « jacquard » sur les
vénérables dentelles
de Calais.
Le développement de la pres
se populaire et des journaux
spécialisés, comme
La Mode ou
Le Journal des tailleurs, avec leurs
annonces
et leurs réclames,
contribue
également à l'évolu
tion du costume et à la diffu
sion des vêtements en vogue.
Les commerçants
ne sont pas
en reste, qui prendront modè
le sur « La Belle Jardinière»,
inaugurée à Paris en octobre
1824 et ancêtre des magasins
de prêt-à-porter..
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