La mode doit-elle être suivie ?

« Il ne faut pas suivre la mode La mode n'est qu'une mimétique fantaisiste et capricieuse.

La suivre, c'est renoncer à sa personnalité.

C'est aussi s'attacher à des artifices superficiels, en oubliant que l'existence est faite de choses plus sérieuses.

La mode est une tyrannie 'appartenance à un LI groupe socio-cultu- rel suppose le respect de certains codes linguis- tiques, vestimentaires et «Si bien que se différencier, c'est précisément s'affilier à un modèle, se qualifier par référence à un modè- le abstrait, à une figure com- binatoire de mode.» Jean Baudrillard, La Société de consommation psychologiques.

Les en- treprises exigent de leurs employés qu'ils s'ha- billent et se comportent de telle manière.

Il en va de même pour les bandes («rockers», «punks»...).

La mode uniformise les comportements, prive les êtres de toute autonomie de pensée.

La moue est une fuite en avant Tant que l'on se pré- occupe de la mode, on fuit ce que l'on est.

On ne s'intéresse pas à l'exis- tence d'autrui, mais sim- plement à son apparen- ce.

On se préoccupe de choses parfaitement fri- voles.

La mode conduit à juger autrui, non pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il paraît.

Ce juge- ment se fonde sur un seul et unique critère: l'amour du moi.

Je possède le bon goût, je sais m'habiller, parler comme il le faut; les autres n'ont qu'à en faire de même.

La mode ne satisfait pas l'âme I part même s'il évo- lua lue, se situe au-delà des époques et des modes.

C'est bien la preuve qu'il nourrit l'âme humaine bien plus que la mode.

La mode ne supporte pas l'épreuve du temps.

C'est pourquoi elle a be- soin de toujours se re- nouveler pour donner l'illusion de la pleine sa- tisfaction.

L'homme qui recherche la plénitude méprise nécessairement la frivolité de la mode.

Suivre la mode, c'est perdre son individualité.

La mode n'exprime que des goûts éphémères, sans profondeur.

Elle favorise le culte du moi et conduit à ignorer autrui en tant qu'être singulier.. »