La liberté se définit-elle par le pouvoir de consommer ?
Publié le 26/02/2004
Extrait du document
Il s'agit alors d'éprouver la possibilité de se priver pour
déterminer ce envers quoi la dépendance est nécessaire et, en conséquence,
s'assurer la liberté dans une conception raisonnée de la consommation : pouvoir
ne pas consommer le non-nécessaire. Se prouvant en acte dans un savoir de soi
(ce dont on dépend et ce dont on peut se passer), la liberté peut ainsi
s'atteindre par la consommation rationnelle. Mais se laisse-t-elle pour autant
définir la une juste (mesure de la) consommation ?
II. La définition de la liberté
La conception stoïcienne de l'acte de consommer
participe d'une définition de la liberté. En effet, comprendre ce dont le sujet
est dépendant permet, par répercussion, de savoir ce qui dépend et ce qui ne
dépend de soi-même comme sujet. Ainsi, la liberté repose sur le savoir de la
distinction entre soi et l'extérieur. La juste connaissance et conscience de ses
propres limites, autrement dit le jugement critique assurant le discernement du
superflu, produit l'agir dans la consommation alors fondée en le souci de soi
dans la maintenance de sa propre liberté (Foucault). Dépendre du superflu est
s'asservir, tandis que s'engager socialement dans l'acte raisonné de la
consommation constitue, par son indépendance, l'humanité de l'homme comme libre
et affranchi.
En conséquence, le pouvoir de consommer comme
intériorisation de l'autre (le produit) doit procéder d'un savoir de soi
assurant la conscience de la (in)dépendance.
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