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La laitière et le pot au lait - commentaire d'une fable de Jean de La Fontaine

Publié le 04/08/2012

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Fontaine va s’impliquer dans le texte, il nous montre là, de la compassion pour la laitière, « je suis seul « V 38 « Je m’écarte « V 35, l’auteur utilise le pronom personnel « je «, ce qui démontre qu’a partir de ce moment là dans le texte il décide de s’engager et de donner son point de vue. Pour terminer nous parlerons de l’aventure de Perrette qui tend à l’universalité. L’auteur va poser des questions oratoires, « Quel esprit ne bat pas la campagne ? « V30 « Qui ne fait château en Espagne ? « V 31. Ces questions qui sont posées dans le texte vont permettre au lecteur de se sentir impliqué. A cette époque, l’histoire de Perrette est commune à toute la population, ce qui va permettre au lecteur de cette Fable de mieux comprendre l’histoire de Perrette.  Il emploie également pour consolider cela le pronom personnel « nous « V36. Jean de La Fontaine ira même jusqu'à utiliser le nom d’un personnage de Rabelais, un personnage assoiffé de pouvoir « Picrohole « V32.

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« Auteur de nombreux recueils de Fables et des contes et nouvelles, La Fontaine est classé parmi les représentants du classicisme.

Poète, fabuliste, dramaturge etromancier Français, il choisit de critiquer dans chacune de ses fables la société qui l'entoure au travers de différents animaux comme dans: La cigale et la fourmis, lelièvre et la tortue, le corbeau et le renard ainsi que d'y apporter une morale, ce qui fit considérablement son succès.La laitière et le pot au lait , écrit en 1678 est une fable en 2 parties distinctes, un récit puis une morale longuement développée.

Elle est extraite du deuxième recueildes Fables.

Elle nous relate les mésaventures d'une jeune laitière un peu trop rêveuse qui se voie ramener brutalement à la réalitéEn quoi ce texte est-il un apologue?Lecture du passagePour cela nous allons étudier l'art du récit mis en œuvre et la particularité de la moral.La Fontaine cherche à donner à sa laitière une image sympathique.

En effet il lui attache dés le début de la fable son affection grâce au terme « notre laitière » (v7).De plus la description, courtes mais précise, nous renvoie à une image d'une jeune paysanne, un peu coquette, heureuse de se rendre à la ville, tête en l'air, fraîchepuisque « Légère » (v4) et « agile » (v5) et qui « allait à grands pas » (v4).

La Fontaine retranscrit aussi l'image d'une femme soigneuse puisque son « pot au lait /[est] Bien posé sur un coussinet » et que « pour être plus agile, / [elle revêtit] Cotillon simple et souliers plats.

»(v5/6).

Au vers 23 il qualifie Perette de « dame »renvoyant à une expression moyenâgeuse, courtoise qui désignait les femmes aristocrates vénérées par les chevaliers.

Ici La Fontaine laisse place à une légère ironietout en gratifiant l'image de Perette.Afin de faire vivre le récit La Fontaine utilise de nombreux effets.

Il utilise une alternance entre octosyllabes et alexandrins afinde donner au texte un rythme, il met grâce à cela en valeur le long et riche développement de Perette ainsi que son arrivée et met de coté quelques détails comme sadescription vestimentaire.

La Fontaine joue aussi sur les temps puisque il commence par l'imparfait « prétendait arriver « (v3) et « allait à grands pas » (v4)supposant que l'action est déjà engagée jusqu'à l'utilisation d'un présent au début du développement de la pensée de Perette avec « il m'est » (v12) et du futur a valeurde certitude comme « coûtera » (v16) donnant l'impression que Perette en oublie la principale action, c'est-à-dire vendre son lait.

Par conséquence « le lait tombe »(v23) ainsi La Fontaine nous en montre les conséquences avec une gradation descendante c'est à dire « adieu veau, vache, cochon, couvée » (v23) et un présent denarration « tombe » (v23) suivie d'une accumulation de nom ; la césure de cet alexandrin se trouvant après « le lait tombe » met en valeur la suite de ce vers en effetil se trouve coupé à trois syllabes suivie de neuf.

Enfin La Fontaine avait fait présage de cet incident en utilisant « prétendait » (v3) et en insistant sur le « légère[té] »(v4).En plus de rendre le texte vivant grâce a au personnage de Perrette et à sa façon d'écrire, La Fontaine s'introduit dans la fable ce qui accentue cette impression devie. Il apparait important d'étudier le contenue de la morale qui semble n'en être pas tout à fait une.

A première vue La Fontaine généralise la démarche de Perrette pourjustifier celle-ci.

Il la démarque tout d'abord par un saut de ligne puis l'introduit par deux questions rhétoriques ; l'utilisation du « quel » (v30) et « qui » (v31) nousrenvoie à une idée générale, ici La Fontaine ne désigne personne mais à la fois tous le monde.

L'auteur cite « Picrochole [puis], Pyrrhus » (v32) ainsi que sa laitièreen exemples puis « enfin tous » (v32) afin de généraliser le cas de Perette.

Il inclus de même « autant les sages que les fous » (v33), La Fontaine nous indique doncque tous ce monde peu « songe[r] en veillant » (v34) et que suite à « Une flatteuse erreur » (v35) l'on peu croire que « Tous le bien du monde est à nous « (v36).

LaFontaine nous montre que Perette n'est pas la seul à commettre son erreur quelle ne mérite pas d'être « battue » (v27) ceci dans le but d'à son tour ne pas être blâmésuite à sa confidence.La Fontaine s'engage dans des confidences.

En effet dés le vers 36, Le fabuliste emploi le « je » dans un suite d'action « je fais […] / Je m'écarte,je vais » (v38/39) raconte un courtes histoire dans le quel il nous raconte qu'il veux « détrôner le Sophi » (v39), qu'il y arrive et ce voie roi avec « [Des] diadèmes [..]sur [sa] tête pleuvant.»(v41) où le terme « pleuvant » est la métaphore de l'abondance.

Ainsi comme pour Perrette La Fontaine subit une chute brutale, tous ses rêvess'effondre il redevient « Gros Jean comme avant » (v43), ou il apparaît un léger jeu de mot entre le terme Gros Jean désignant un personne simple et le nom Jeancomme pour Jean de La Fontaine qui ici nous fait une confidence. Cette fable humoristique et ironique est bien en effet un apologue car c'est un récit de fiction imagée qui a pour but de donner une leçon aux spectateurs.La fable révèle toute la subtilité des récits de La Fontaine : un art du détail, un jeu avec le lecteur d'autant plus efficace qu'il est discret.Du récit à la morale, le lecteur passe d'un exemple à un cas général et il est d'autant plus convaincu que le fabuliste passe d'un cas général à un cas individuel, le sien. Les Fables de La Fontaine ont été publiées de 1668 à 1693, en deux recueils.

Le premier recueil contient les six premiers livres ; c'est dans celui-ci que l'on trouve lestextes les plus connus de l'auteur.

Le deuxième recueil contient les six livres suivants, et l'on y trouve des textes souvent plus graves, et plus réfléchis.

La fable « LeCuré et le mort » fait partie de ce deuxième recueil : c'est la onzième fable du livre VII.

Elle s'apparente à une petite scène teintée d'un humour léger.

L'histoire seconcentre sur un accident de circulation où un corbillard sort de la route et écrase le curé l'accompagnant.

L'anecdote n'avait pas échappée à Mme de Sévigné qui nemanque pas de raconter l'incident (réellement arrivé) à sa fille.

Mais là où Mme de Sévigné se contente de relater les faits, La Fontaine en tire une morale et tisse unefable autour de cet accident somme toute banal.Quel enseignement cette fable met-elle en évidence ?Lecture du passagePour cela nous allons étudier l'art du comique et la satire du curé. Cette histoire est dramatique, mais La Fontaine transforme la tragédie en comédie.

Dans le premier quatrain, il décrit les personnages selon un parallélisme destructure, et use des mots « tristement » et « gaiement ».

Il annonce d'emblée un récit comique.Des verbes d'action comme « s'en allait » (vers 1) et « s'emparer » (vers 2), le verbe conjugué « empaqueté », ou encore la rime du mort en trésor du prêtre ont poureffet de dédramatiser le mort.

La périphrase « son dernier gîte » (vers 2) est un euphémisme, et la métaphore au vers 7, ont pour but de dédramatiser tout ce quiconcerne le mort.

Celui-ci est présenté comme s'il était vivant.

On remarque une répétition du mot robe, « robe d'hiver, robe d'été » (vers 8) qui use du lexique de lalégèreté, opposé au lexique macabre avec le mot « bière » (vers 7).

La Fontaine fait preuve d'ironie.Les projets éventuels du curé : « l'achat d'une feuillette du meilleur vin » (vers 24-25), l'achat de cotillons pour sa nièce et sa femme de chambre provoquent undécalage comique.Les situations initiales et finales sont opposées, le mort était considéré comme un objet, et revient subitement à la vie au vers 33 avec la périphrase « Le paroissien enplomb » qui désigne le mort et le verbe d'action « entraîne ».Un changement d'écriture au vers 32, il passe de l'octosyllabe à l'alexandrin, provoque un retour brusque à la réalité.

Les rôles se trouvent inversés, c'est le «paroissien en plomb » qui agit.

Les vers 33 et 34 constituent un chiasme : le curé et le mort connaissent désormais un même sort.

Le vers 35 rappelle la situation, cequi produit un effet comique. Dans les vers 13, 14 et 15, on remarque une énumération soulignant la quantité de prière : le curé paraît honnête, respectable, mais l'opposition de l'aspect extérieuret de la pensée crée un décalage dans le comportement du prêtre.La Fontaine se moque du curé en l'appelant Messire Jean Chouart au vers 18: il donne une fausse importance au prêtre, ce qui va lui permettre de mieux le rabaisser.Pour mettre en relief la cupidité du prêtre, l'auteur fait rimer aux vers 18 et 19 « mort » avec « trésor », et ironise en employant la négation au vers 17, « il ne s'agitque du salaire ».Le prêtre s'adresse au mort en le nommant deux fois « Monsieur le Mort » : il fait preuve d'un respect intéressé, qui le rend ridicule.La Fontaine nous dévoile un prêtre matérialiste.

L'emploi du futur (vers 21), nous montre la certitude du prêtre ; une récurrence de l'adverbe de quantité « tant » auxvers 22 et 23 traduit une avidité, une obsession du curé pour l'argent.

Il est présenté comme un homme bien vivant, mais qui sombre dans le péché de la gourmandise.Le saint homme caresse l'espoir d'obtenir les faveurs de sa nièce et celles de sa femme de chambre, il se montre pervers et hypocrite.Lui qui dominait le mort au début de la fable, se trouve dominé par le mort à la fin.

Il y a retournement de situation.. »

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