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La Laitière Et Le Pot Au Lait

Publié le 24/09/2010

Extrait du document

 

"La laitière et le pot au lait" est la dixième fable du livre VII et donc du second recueil des Fables, publiées en 1678 et écrites par Jean de LA FONTAINE. Cet auteur classique du XVIIe siècle est précisément célèbre pour son œuvre Fables et par conséquent a permis la notoriété de ce genre littéraire, en y apportant singularité et modernité. La Fontaine, durant sa vie, s'est particulièrement intéressé à divers sujets touchant la société de son époque, tant psychologiques, politiques que sociaux. Et c'est ainsi qu'il critique principalement, à travers ses fables, les défauts et vices humains. Dans la fable que nous allons étudier, l'auteur relate les mésaventures d'une laitière bercée par ses illusions, transportée par son imagination, livrée à ses chimères.

Ainsi, nous montrerons si nous devons percevoir cette fable comme étant un blâme de l'imagination.

C'est pourquoi l'on pourra montrer, dans un premier temps, comment ce texte se profile bien comme étant un blâme de l'imagination, pour ensuite affirmer que ce dernier n'est pas total et comment La Fontaine a-t-il nuancé sa critique. 

 

I) "La laitière et le pot au lait" est manifestement un blâme de l'imagination…

 

1) Une ambition démesurée…

2) …cache souvent une chute des plus brutales

 

II) …Néanmoins le blâme n'est pas total!

 

1) La gaîté du récit allège la critique de l'auteur

2) L'universalisation de la morale fait de l'imagination un droit commun à tous

 

Ainsi nous devons assurément percevoir cette fable comme étant un blâme de l'imagination, de cette capacité qu'à notre esprit à créer ses propres chimères, à s'ancrer dans un monde irréel; puisque d'une part, Perrette, transportée par son imagination, se projette justement avec trop d'assurance dans un avenir aux horizons incertains, et donc d'autre part, que la chute, qui se traduit par un retour à la réalité, au monde réel, est d'autant plus radicale. Toutefois, La Fontaine parvient à nuancer cette notion de blâme en apportant au récit une touche de gaîté, de charme, qui nous séduit et nous enchante, et qui lui est propre; mais également en accordant à l'imagination une portée universelle, dont tout le monde a été, est, et sera victime au moins une fois dans sa vie. 

La onzième fable du livre VII des Fables, Le Curé et le mort, qui succède justement directement à La laitière et le pot au lait, se profile dans cette même optique, puisque La Fontaine y critique également l'imagination, à la différence qu'il se place dans le milieu religieux et y ancre un comique d'autant plus prononcé. 

 

Plan détaillé 

 

I)

 

1)

 

Tout d'abord, la laitière nous est présentée comme étant une jeune femme bien trop ambitieuse avec tout les risques que "trop" comporte, et donc que cette avidité au succès poussée trop loin pourrait rapidement atteindre désillusion et chute brutale 

 dans le vers 2 : "bien posé sur son.." LF établit une stabilité au pot au lait qui pt porter a suspicion

 vers 4 "allait grands pas" = anticipation de la laitiere qui se dirige trop rapidement vers le chemin dune réussite qui lui semble certaine

 vers 5 '"pour etre plus agile" vient souligner sa détermination a etre ds lé meilleures conditions pour mener a bien sn affaire

 outre cela, la finesse et la subtilité de l'alternance des temps verbaux permet d'accentuer l'anticipation et l'égarement de Perrette, qui franchit les limites de l'imagination et s'aventure dans un avenir qui lui semble trop certain : vers 8, emploi de l'imparfait comptait + déjà  elle se tourne vers lirréel, anticipe sur le présent

 les verbes a limparfait qui suivent : "achetait", "faisait"…s'assimilent + comme sancrant dans un futur certain, tandis qu'il devrait etre hypothétique

 on entre dans les pensées de Perrette, début du discours direct (guillements + vb introducteur "disait-elle", on accede directement a ses chimeres : passage rapide du présent dénonciation aux diverses occurrences au futur (citation de vbs au futur) => ce futur mntre une nouvelle fois lanticipation trop prononcée de Perrette 

En outre : mm les actions à peine évoquées au futur deviennent un passé pr laisser place a de nvx projets : (citation du cochon "coutera"/"quand je leus"  elle se projette dans un avenir de plus en plus lointain encore

Transportée par ses illusions, Perrette "s'égare" dans le temps et confond ainsi présent, passé, futur; et accorde a ses projets a venir une valeur daccompli juska omettre la premiere condition qu'elle se dt nécessairement daccomplir avant tte réflexion vers lavenir : vendre sn lait

 

2) 

 

A cette ambition, cette assurance trop prononcée succède tres rapidement une chute donc des plus brutales. En effet, a peine tous ses projets évoqués et lesprit confiant, Perrette saute a la maniere du veau et de la vache, dont elle se pensait déjà etre en possession, et cest ainsi que la catastrophe arriva :  "le lait tomba… (tous le vers)"  ryhtme quaternaire qui fait office de rupture définitive ac limagination, et donc traduit le retour a la réalité. 

 cette énumération qui, en un vers, aspire a la désillusion de Perrette, montre que la chute fut bien plus rapide et imminente que l"'ascension imaginaire", qui elle, occupe une dizaine de vers!

 elle permet égalmement de nous faire remonter le fil de la fable, et nous montre que la catastrophe été bien annoncée, des le vers 3 on pouvait prévoir une chute du pot au lait et ainsi mettre un terme a cette imagination démesurée puisk la fontaine a utilisé le verbe prétendre, qui traduit évidemment lanticipation de Perrette, troooop prononcée, tt ceci renforcé par "ss encombre". 

 de plus linsistance sur la legereté de son vetement (vers 4, 5, 6) nous laisse imaginer une Perrette déjà sautillante, et donc la facilité a sauter est dautant plus concevable pr nous.

 Cette chute entraine ac elle tt létat desprit de Perrette qui passe dambitieuse, heureuse, a naive, victime de désillusions…

 De plus, LF use du regristre héroi comique lorsqu'il confere a Perrette, une simple laitiere, une certaine importance, un certain prestige et donc un caractère noble en désignant ac ironie sn pot au lait de "sa fortune" et en lassimilant a une "dame de ses biens"

 + ironie de la situation : un malheureux saut, un "sautillement" provoque la misère de Perrette

 

Ainsi, la progression de létat desprit de Perrette, qui de reveuse, ambitieuse, sassimile a une victime de son imagination, de ses illusions, qui subit un retour a la réalité des plus brutales, nous laisse a penser que LF a tenté ici détablir un blame de limagination. Néanmoins ce dernier nest pas total, dans la mesure ou il fait de cette fable une lecture plaisante, en lui conférant un certain charme, une gaité envoutante, mais il cherche également a attribuer a limagination un caractère universel, qui nous est commun a tous, et dans lekel on pourrait donc, nous, lecteur, sassimiler, on pourrait se sentir concernés…

 

 II)

 

1) 

 

LF, fort de son expérience de maitre des eaux et forets, nous présente une laitiere provenant assurément de la campagne, puiska la maniere des femmes rurales, elle arrive en vielle "sur sa tete ayant un pot au lait" (v 2), il campe ainsi un décor rustique, champetre et manifestement léger.

Cette légereté est dautant plus explicite lorsque lauteur nous décrit avec charme et délicatesse celle quil nomme Perrette (ref au chmp lexical champetre) : "leger et court vetue"… cet aspect séducteur est dautant plus renforcé à travers la description de son vetement (vers 5 6)

Pour créer une certaine complicité, une certaine harmonie et affinité du lecteur pour Perrette, il tente un rapprochement certain a travers le vers 6 en employant "notre", qui nous permet de nous sentir tt dun coup concerné, cette intervention de lauteur nous interpelle…

En forcant cette nouvelle connivence, lauteur nous incite dune certaine facon a compatir ac celle que je px a présent nommer notre laitiere malheureusement "en grand danger detre battue" vers…D e plus laccord des rimes marri/mari accentue le risque de la laitiere detre victime de violence, puisqu'il y a une mise en valeur de c mots tres semblables

En outre lalternance octosyllabe/alexandrin (citer des vers) et la présence denjambements (vers 9 10), particulierement dans les 10 premiers vers st révélateurs du rythme de marche de Perrette, cela apporte une certaine musicalité, un rythme singulier ki ns charme et nous séduit

 

2) 

 

Non seulement LF atténue le blame par la narration et le choix de la description dune protagoniste qui nous est a présent complice, mais il tente également de faire du seul cas de Perrette une généralité, puiske la méditation converge indéniablement vers une universalisation de limagination

La morale, aux premiers abords ambigus, débute par 2 kestions rhétorikes qui mettent des a présent en place le caractere 'humain" de limagination "quel esprit ne bat la campagne…"

En effet battre la campagne, et donc se laisser bercer par ses illusions, ou encore faire chateaux en Espagne, cad espérer lirréalisable, nous est commun a tous, qui que nous soyons

Cette portée universelle se voit renforcée ac le chmp lexical de luniversalité "tous", "autant..que", "chacun", "nos", a "nous"…

Par ailleurs en considérant sage et fous sans y établir de distinctions, il met encore une fois en exergue laspect universel de la chimere, et accorde a tooous le droit de rever, de se laisser bercer par notre imagination.

De plus, il se refere également a quelques personnalités telles que picrochole, a lambition démesurée, ou encore pyrrhus, avide de triomphe, et renforce cet aspect duniversalité en les accordant en énumération (picrochole, pyrrhus, la laitiere, enfin tous)  ils st tous mis au mm rang..

 Il insiste sur la douceur "absolue" du reve : "chacun songe (premier terme directement issu du chmp lexical de limagination) en veillant, il ny a rien de plus doux" 

 oxymore "flatteuse erreur" : flatter dans le sens caresser, charmer…et erreur, auquel on pourrait ajouter "emporte nos ames" renvoie a la "spéculation imaginative", et nous est bénéfique parce qu'elle nous permet de ns évader du monde réel, et de ns projeter ds un monde idéal, ou nous serions maitres de nos propres désirs tant de triomphe "tous les honneurs", que de conquete amoureuse "toutes les femmes", cette anaphore de tout, renforcée par "tout le bien du monde…", renforce le fait que le reve a une portée infinie

 Témoignage, confession de l'auteur lui mm, qui reve de triomphe (citation on mélit roi, mon peuple maime…)

 enfin les 2 derniers vers : "je rentre en moi-meme" cela signifie et appuie une these déjà énoncée, celle que le reve nous permet de nous évader, de "sortir de nous mm", daller vers un monde proche de notre vision de la perfection, dun mnde ou nos reves sont réalisés…et mm si le retour a la réalité pt nous rappeler ke ns ne sommes plus ke "ns mm", ici La Fontaine se nomme grossierement "gros jean", le détour vers lillusion mérite detre fait!

 

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