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La gymnastique artistique masculine

Publié le 25/12/2018

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L'EUROPE DE L'EST EN HAUT DE L'AFFICHE

 

La gymnastique artistique masculine (GAM) trouve sa source dans l'Antiquité. Les légionnaires romains la pratiquent pour se préparer au combat tandis que les nobles voient dans cette discipline une manière de mettre en valeur le corps humain. En 1883, la fédération russe de gymnastique est créée sous l'impulsion d'un groupe de réformateurs sociaux ; parmi eux figure l'auteur de théâtre Anton Tchékhov. Sa présence montre l'intérêt que les intellectuels ont accordé de tous temps à la discipline. Depuis l'éclatement de l'URSS et la montée en puissance des athlètes des autres pays, notamment ceux des États-Unis, la répartition des champions est devenue plus homogène.

 

La discipline reste néanmoins majoritairement dominée par les nations d'Europe de l'Est.

LES ORIGINES

Étymologie

 

Le terme « gymnastique » vient du grec ancien gumnos (« nu ») et tekné (« technique »). Si les athlètes grecs s'exercaient en caleçon, les Spartiates bouleversèrent la technique sportive en la faisant pratiquer totalement dénudé.

 

Depuis la plus haute Antiquité Le premier traité de gymnastique a été trouvé en Chine. Il fut rédigé en 2700 av. J.-C. par l'empereur Huangdi.

 

Dans la Grèce antique, il y a 2 500 ans, la gymnastique était reconnue pour ses vertus d'harmonisation du corps et de l'esprit. Platon, Aristote et Homère en font l'éloge dans leurs écrits.

 

Dans l'Égypte ancienne et en Crète, les gymnastes réalisaient des exercices sur les cornes d'un taureau lancé en pleine course. Les Romains ont ensuite entrepris de codifier ce sport. Les légions romaines se préparaient ainsi physiquement en exerçant la gymnastique.

 

La discipline disparaît quelque temps avec le déclin de ces empires. Elle reparaît en Europe au Moyen Âge grâce aux nobles et aux acrobates saltimbanques, bien que l'Église s'y oppose.

 

La première école de gymnastique est créée à Mantoue (Italie), en 1423.

LA GYMNASTIQUE DITE MODERNE

L'influence allemande et militaire

 

Activité exclusivement masculine, la gymnastique moderne naît il y a près de 200 ans sous l'impulsion des Allemands, des Danois et des Suédois.

 

La discipline évolue grâce à Friedrich Ludwig Jahn (1778-1852) qui veut fortifier le sentiment national à travers la gymnastique. Il introduit la barre fixe et les barres parallèles, créant ainsi le « système allemand », par opposition au « système suédois » qui donnera naissance à la gymnastique rythmique sportive (GRS). La discipline renouvelée se répand dès lors dans toute l'Europe. À ses débuts, la gymnastique privilégie pyramides humaines et mouvements

de groupe tandis que sa pratique est étroitement liée à la question du patriotisme.

 

On retrouve encore aujourd'hui les traces de ses origines militaires dans le salut des athlètes envers les juges ou dans leur allure martiale au moment d'accéder à un agrès.

Les épreuves de gymnastique sont contrôlées par un juge-arbitre entouré de 8 juges. Ces derniers sont divisés en panels A et B. Le panel A (2 juges) évalue le « secteur difficulté » de l'exercice, en répertoriant les mouvements selon leur cote. Il établit la note de l'athlète en additionnant les 9 meilleurs mouvements et la sortie de l'engin.

 

Le panel B (6 juges) note le « secteur exécution », la façon dont a été exécuté l'exercice, sur une base de 10 points, de laquelle il retranche la valeur de point de chaque imperfection. La note finale est l’addition des notes des secteurs difficulté et exécution.

 

Le juge-arbitre surveille le bon déroulement de la cotation.

 

Le secteur difficulté

 

Les mouvements gymniques sont classés selon un degré de difficulté croissant, de la difficulté A à la difficulté super E (de 0,1 à 0,6 point). L'enchaînement des difficultés est également pris en compte. Si un gymnaste associe 2 difficultés D, il aura un bonus supplémentaire de 0,1 point. Une liaison de D à E équivaut quant â elle à un bonus de 0,2 point.

 

Dans une compétition internationale, il est demandé aux gymnastes de réaliser au minimum 4A, 3B et 3C.

« JEUX OLYMPI QUES (CONCOURS GÉNÉRAL) Année/lieu Vainqueur 1900 Paris Gustave Sandras (Fra) 1904 Saint Louis Julius Lenhart (Aut) 1908 Londres Alberto Braglia (lia) 1912 Stockholm Alberto Braglia (lta) 1920 Anvers Giorgio Zampori (lta) 1924 Paris Leon Stukelj (Vou) 1928 Amsterdam Georges Miez (Sui) 1932 Los Angeles Romeo Neri (lta) 1936 Berlin Alfred Schwarzmann (Ali) 1948 Londres Veikko Huhtanen (Fin) 1952 Helsinki Viktor Tchukarin (URSS) 1956 Melbourne Viktor Tchukarin (URSS) 1960 Rome Boris Shakhlin (URSS) 1964 Tokyo Yukio Endo (Jap) 1968 Mexico Sawao Kata (Jap) 1972 Munich Sawao Kata (Jap) 1976 Montréal Nikolai Andrianov (URSS) 1980 Moscou Alexander Dityatin (URSS) 1984 Los Angeles Koji Gushiken (Jap) 1988 Séoul Vladimir Artemov (URSS) 1992 Barcelone Vitali Scherbo (CEl) 1996 Atlanta Li Xiaoshuang (Chine) 2000 Sydney Alexei Nemov (Rus) 2004 Athènes Morgan Hamm (É-U) Note 302,000 69,800 317,000 135,000 88,350 110,340 247,500 140,630 113,100 229,700 115,700 114,250 115,950 115,950 115,900 114,650 116,650 118,650 118,700 119,130 59,030 58,420 58,474 57,820 LES ÉPREUVES INTERNATIONALES • Les jeux Olympiques n'accueillent que les 12 meilleures équipes complètes, ainsi qu'un certain nombre de gymnastes individuels, qui se sont qualifiés lors des mondiaux l'année précédant les Jeux.

Seuls 98 athlètes y participent au total.

• Les championnats du monde accueillent davantage de participants.

Toutes les fédérations affiliées à la FIG peuvent inscrire aussi bien une équipe ou des gymnastes individuels.

Les championnats se déroulent toutes les années paires.

• La coupe du monde a été créée en 1975.

Elle est réservée aux 8 meilleurs gymnastes du moment et se tient toutes les années impaires.

• Le championnat d'Europe a lieu tous les deux ans.

fORMAT DE LA COMPÉTITION Une épreuve artistique se déroule en 4 phases successives : - les qualifications : le gymnaste, en équipe ou à titre individuel, effectue f--------------------------1 un premier passage sur tous les appareils.

Les résultats déterminent la participation aux finales ; CHAMPIONNATS DU MONDE (CONCOURS GÉNÉRAL) Année/Lieu Vainqueur 1903 Anvers Marti nez Joseph (Fra) 1905 Bordeaux Lalue Marcel (Fra) 1907 Prague Ca da Josef (T ch) 1909 Luxembourg Torres Marco (Fra) 1911 Turin Steiner Ferdinand (T ch) 1913 Paris Torres Marco (Fra) 1922 Ljubljana Pechanek Frantisek (T ch) 1926 Lyon Sumi Petar (Vou) 1930 Luxembourg Primozic Josip (Vou) 1934 Budapest Mack Eugene (Sui) 1938 Prague Gajdos Jan (T ch) 1950 Bâle Lehmann Walther (Sui) 1954 Rome Valentin Murakov (URSS) Viktor Tchukarin (URSS) 1958 Moscou Boris Shakhlin (URSS) 1962 Prague Yuri Titov (URSS) 1966 Dortmund Mikhail Voronin (URSS) 1970 Ljubljana Eizo Kenmotsu (Jap) 1974 Varna Shigeru Kasamatsu (Jap) 1978 Strasbourg Nikolai Andrianov (URSS) 1979 Fort Worth Alexander Dityatin (URSS) 1981 Moscou Yuri Korolev (URSS) 1983 Budapest Dimitri Bilozerchev (URSS) 1985 Montréal Yuri Korolev (URSS) 1987 Rotterdam Dimitri Bilozerchev (URSS) 1989 Stuttgart Igor Korobchinsky (URSS) 1991 Indianapolis Grigori Misyutin (URSS) 1993 Birmingham Vitali Scherbo (Bél) 1994 Brisbane Ivan lvankov (Bél) 1995 Sabae Li Xiaoshuang (Chine) 1997 Lausanne Ivan lvankov (Bél) 1999 Tianjin Nikolay Krukov (Rus) 2001 Gand Jing Feng (Chine) 2003 Anaheim Paul Hamm (Ê-U) 2005 Melbourne Tomita Hiroyuki (Jap) Note 122,000 185,500 167,250 163,250 168,250 142,000 135,250 168,550 152,450 138,950 138,066 143,300 115,450 115,450 116,050 115,650 116,150 115,050 115,500 117,200 118,250 118,375 119,200 117,850 118,375 59,250 59,050 56,174 57,012 57,998 56,887 57,485 56,211 57,774 56,698 -la finale par équipe : elle est réservée aux 8 meilleures équipes issues des qualifications (6 aux JO).

Les gymnastes travaillent à nouveau sur tous les engins et les résultats de chacun des gymnastes sont additionnés.

!:équipe qui obtient le score le plus élevé est déclarée vainqueur; - le concours général : les 32 meilleurs gymnastes (24 aux JO) issus des qualifications concourent sur les 6 agrès.

Chaque fédération ne peut présenter que 2 gymnastes au maximum.

Le champion est celui qui a le meilleur score cumulé.

Ce concours est considéré comme l'événement le plus représentatif de la gymnastique artistique.

Le vainqueur du concours multiple est un athlète polyvalent capable de devancer ses adversaires sur tous les agrès ; -les finales aux engins : les 8 meilleurs gymnastes de chaque engin issus des qualifications concourent à l'engin où ils se sont qualifiés.

Là encore, un quota de 2 gymnastes au maximum par fédération a été fixé par la FIG.

DÉPARTAGE DES EX AEQUO Des règles existent pour déterminer �------------..------------� les gymnastes ou les équipes qui le jugement peut être révisé immédiatement grâce à la vidéo.

Si le désaccord perdure, l'entraîneur peut maintenir sa réclamation, qui sera appréciée par le juge-arbitre à la fin de la session générale.

CHAMPIONNATS ET ORGANISMES NATIONAUX LES FÉDÉRATIONS La gymnastique artistique masculine est une composante de la Fédération internationale de gymnastique, au même titre que le trampoline et la gymnastique rythmique.

La FIG regroupe 125 fédérations nationales ( 30 millions d'adhérents) réparties en 4 fédérations continentales : l'Union continentale européenne (UEG), l'Union continentale asiatique (AGU), l'Union continentale africaine (UAG) et l'Union panaméricaine (PAGU).

I:U EG, créée en 1982 et reconnue par la FIG en 1984, est la plus importante des unions continentales.

Elle regroupe 10 millions d'adhérents dispersés dans 46 fédérations nationales.

accèdent aux finales en cas d'égalité à l'issue des qualifications.

Si les juges n'arrivent pas à départager les ex aequo, le nombre des finalistes est augmenté.

De nouvelles règles ont été formulées pour éviter les égalités dans les finales aux engins.

LES PÉNALITÉS Des pénalités peuvent être infligées à un gymnaste, ou à une équipe, qui selon le grief peuvent aller jusqu'à la disqualification.

Par exemple, l'athlète peut être pénalisé pour avoir dépassé le temps imparti ou pour être sorti du praticable.

Des points sont alors déduits de la note obtenue à l'engin.

Des pénalités relatives à une tenue non conforme sont retranchées du total obtenu au concours multiple ou à l'engin utilisé lorsque la faute a été relevée.

LES PROT(TS Pour les cas imprévus, un protêt (acte de protestation sous la forme écrite) peut être adressé au jury supérieur par le chef de la délégation.

Cette procédure reste très rarement utilisée.

LA GAM EN FIANCE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE GYMNASTIQUE La Fédération française de gymnastique (FFG) est la doyenne de toutes les fédérations sportives françaises.

Son président fondateur, Eugène Paz, l'un des précurseurs de la renaissance physique, la baptisa à sa création, en 1873, Union des sociétés de gymnastique de France (USGF).

Elle n'accueillait alors que des hommes et fut reconnue d'utilité publique le 12 avril 1903.

De grands noms ont pris la tête de I'USGF, parmi lesquels on compte Félix Faure, sixième président de la Ill' république de 1895 à 1899.

Il dirigea I'USGF en 1880, quelque temps avant de devenir en 1881 député modéré du Havre.

La Fédération est rebaptisée de son appellation actuelle le 2 avril 1942, par un arrêté qui proclame la fusion entre I'USGF (société masculine) et la FFFGEP (Fédération féminine française de gymnastique et d'éducation physique) qui fut fondée en 1913.

Les deux organismes se scindent à la Libération avant de se regrouper en 1945.

Depuis le 24 janvier 1999, et la fusion avec la Fédération française de trampoline et de sports acrobatiques, la FFG rassemble 8 disciplines.

Elle comptabilise près de 235 ooo licenciés ( 185000 féminines et 50 000 masculins).

La gymnastique artistique masculine ne comporte qu'environ 25 000 licenciés.

LES CHAMPIONS FRANÇAIS • Gustave Sandras : seul Français à avoir remporté le concours général de gymnastique en individuel.

C'était en 1900, lors des premiers Jeux de Paris.

Âgé de 18 ans, il avait triomphé dans 11 des 16 épreuves du programme, contre 133 adversaires.

Il s'était imposé sur le podium devant deux autres Français, Noël Bas et Lucien Démanet.

• Raymond Dot : médaillé de bronze au sol et aux barres parallèles aux championnats du monde de 1950, 5 fois champions de France en 1950, 1951, 1953, 1954, 1957.

• Michel Bouchonne! : 3 fois champion de France de 1964 à 1966.

• Christian Guiffroy : 3 fois champion de France de 1967 à 1969.

• Henry Boério : médaillé de bronze à la barre fixe aux JO de 1976 (Montréal), 6 fois champion de France de 1972 à 1977 • Michel Boulard : 3 fois champion de France en 1978, 1979 et 1981, vice­ champion d'Europe en 1981, médaillé de bronze aux arçons aux championnats d'Europe en 1979.

• Philippe Vatuone : médaillé de bronze au sol aux JO de 1984 (Los Angeles), vice-champion du monde à la barre fixe en 1983.

• Laurent Barbiéri : vice-champion du monde en saut en 1985, 3 fois champion de France en 1982, 1985 et 1986, créateur du saut Barbiéri.

• tric Pouj11de : vice-champion du monde aux arçons en 1994 et 1997, champion d'Europe aux arçons en 1998, vice-champion olympique aux arçons en 2000.

• Benjamin Varvorian : vice-champion olympique à la barre fixe en 2000.

LES NOMS COMMUNS La gymnastique utilise un très grand nombre de termes techniques pour définir sa pratique et ses mouvements.

Ces termes sont issus soit du langage commun, soit du nom des athlètes qui ont inventé des mouvements.

Pour les mouvements, les noms communs définissent souvent une base pour l'exécution de mouvements plus compliqués.

Voici quelques termes usuels qui définissent des mouvements de base : -la vrille: le gymnaste réalise une effectués en position carpée sont plus difficiles que ceux effectués en position groupée; -les11U0: le gymnaste effectue un tour de 360° sur l'axe transversal ; - la bascule : passage d'une position sous la barre à une position au-dessus de la barre.

LES NOM S PROPRES Pour qu'un terme porte le nom d'un gymnaste, il faut qu'il ait fait l'objet d'un dossier d'homologation déposé auprès de la Fédération internationale de gymnastique.

!:élément doit être présenté et réussi lors d'une compétition officielle de la FIG.

C'est le comité technique compétent qui valide ou non l'homologation et intègre l'élément au code de pointage.

À ce jour , 154 gymnastes ont laissé leur nom à 211 mouvements.

Ces figures consistent en des associations de mouvements de base.

Un exemple parmi d'autres, le saut Mellisanidis (du nom d'un gymnaste grec) débute par une rondade avec le dos à la table de saut, continue par l'exécution d'une sortie en mettant le poids sur les bras et effectuant deux demi-saltos en arrière.

Il constitue l'un des exercices les plus difficiles.. »

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