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La dictature totalitaire

Publié le 22/02/2012

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L'opposition muselée, Mussolini et le Parti national fasciste (PNF) concentrent désormais dans leurs mains la totalité du pouvoir. Le Roi, seul personnage qui puisse encore s'élever contre ce processus, ne fait rien, par crainte, semble-t-il, de perdre ses dernières prérogatives. Le Duce, grâce à une loi de décembre 1925, cumule maintenant pouvoir exécutif et législatif. Il n'est plus seulement chef du gouvernement, mais également Premier ministre et secrétaire d'État. Il nomme les ministres, reçoit l'initiative exclusive des lois, et peut légiférer par décrets-lois. Parallèlement, la fonction publique est purgée, les administrations locales ne sont plus élues mais nommées et fermement encadrées par des préfets à la solde du régime, qui, à l'image des proconsuls romains, sont chargés de faire régner l'ordre dans les provinces. Les lois dites « fascistissimes », appelées Lois de défense de l'État par le régime, achèvent de supprimer toute liberté en Italie. Elles interdisent les associations, journaux, partis jugés hostiles au régime, ainsi que la poursuite des contrevenants. Afin d'appliquer ces lois, deux nouveaux organismes sont créés : l'OVRA (l'Organisation de vigilance et de répression antifasciste), la police politique du régime, ainsi qu'un tribunal spécial de défense de l'État. Les opposants au régime n'ont bientôt plus que le choix de s'exiler pour échapper à la prison. Enfin, le Grand conseil du fascisme, composé des principaux hiérarques du PNF, devient l'organe suprême de l'État, en décembre 1928. C'est là que se prennent toutes les décisions, le Parlement n'étant plus qu'une simple chambre d'enregistrement. Ainsi, le parti fasciste devient le seul habilité à diriger le pays.

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