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La crise économique

Publié le 22/02/2012

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L'Europe, à l'issue de la guerre, connaît une courte, mais grave crise économique. Elle touche notamment, pour différentes raisons, l'Allemagne et l'Italie. L'économie allemande doit faire face, entre 1920 et 1923, à une inflation galopante sans précédent. Touchée par la crise économique mondiale, étranglée par les réparations de guerre, l'Allemagne doit également compter avec ses milieux économiques, qui entretiennent la situation afin de solder leurs dettes à bon compte. Complice, le gouvernement ne prend tout d'abord aucune mesure. La situation financière du pays devient donc rapidement catastrophique, la monnaie n'a bientôt plus aucune valeur, alors que les prix s'envolent. Les salariés, les rentiers et les petits patrons sont les principales victimes de cette crise. Et beaucoup viennent progressivement grossirent les rangs du parti nazi, jugeant les hommes de Weimar incapables de défendre leurs intérêts, même si la crise finit par se résorber. En Italie, où la grande industrie du nord s'est fortement concentrée pendant la guerre, mais dont les prix ont été artificiellement soutenus par l'État, les conséquences de la crise sont tout aussi dramatiques. Beaucoup d'entreprises, peu compétitives, font faillite et le chômage augmente en flèche. Le gouvernement, incapable d'enrayer la crise, fabrique en outre de la monnaie pour tenter de réduire son déficit budgétaire, ce qui a pour conséquence immédiate de favoriser, là encore, une gigantesque inflation. Enfin, il n'a pas le courage politique de s'attaquer aux grands propriétaires terriens, alors que l'agriculture est soumise au système latifondiaire, peu rentable, et qui prive de terres un nombre croissant de paysans. Mussolini va recueillir les fruits de cette impuissance et de ce clientélisme politiques.

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