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La crise du monde communiste multipolaire (fin des années 50 à nos jours)

Publié le 02/08/2014

Extrait du document

LE BLOCAGE DU MODÈLE

COMMUNISTE EN EUROPE (1964-1985)

Ce qui le caractérise le mieux l'U.R.S.S. et les démocraties populaires durant ces vingt années, c'est l'immobilisme. Les mêmes options sont maintenues sans changements, quels que soient les problèmes que leur application suscite.

m. 1. L'U.R.S.S. pétrifiée ____________________________

Sous Brejnev et ses deux éphémères successeurs (Andropov puis Tchernenko), le système soviétique se montre incapable de toute réforme et entre dans une pério­de d'immobilisme puis de crise.

a. Arrêt de la déstalinisation politique sous Brejnev. Le P.C.U.S. est réorga­nisé sur le modèle ancien : les réformes de Khrouchtchev sont évacuées, les cri­tiques contre Staline sont nettement atténuées, et le P.C.U.S. entend faire res­pecter la direction collégiale. Le régime soviétique, par la Constitution de 1977 ne renonce qu'en apparence à la dictature du prolétariat : le Parti unique reste "la force qui oriente et dirige la société soviétique" (art. 6).

. Le relatif libéralisme khrouchtchevien prend fin. La répression idéologique

touche les intellectuels protestataires (Sakharov, Soljenitsyne, Plioutch). Expul­sions, internements psychiatriques, déportations ou exil sont le lot des opposants sous Brejnev. Le sort des contestataires n'est pas même changé après la signature de l'Acte final des Accords d'Helsinki en 1975.

b. Le "réalisme économique" l'emporte. C'est le refus de "l'aventurisme" de Khrouchtchev et le retour à la centralisation économique.

.   Des aménagements dans un cadre rigide. Kossyguine ose quelques réformes en 1965 dans le fil des théories de Liberman : salaires aux kolkhoziens, intro­duction partielle de la notion de profit dans la gestion des entreprises, améliora­tion des conditions de travail (retraite à 60 ans, semaine de 5 jours). Le Gosplan totalement rétabli dans ses responsabilités, signale le retour à la centralisation.

 

.   La fin de l'esprit pionnier. Le conformisme a pris la place du rêve communis­te chez les dirigeants. La période des grands travaux engagés par Khrouchtchev est révolue et le régime renonce même à évoquer la prochaine édification de la société communiste.

EXERCICE DIRIGÉ

COMMENTAIRE COMPOSÉ: TEXTE

La doctrine Brejnev (3 juillet 1968)

Les pays socialistes pratiquent la plus étroite coopération en matière de sécurité et à cet égard, le Pacte de Varsovie joue un rôle considérable. Que tous sachent que le Pacte de Varsovie dispose de moyens suffisants pour défendre efficacement les positions socialistes et pour assurer la sécurité de tous ses membres. Parallèle­ment à la coopération militaire et politique entre les pays socialistes frères, la coopération économique occupe une place de premier plan. Le monde du socia­lisme vit intensément et se trouve dans une situation de progrès et de développe­ment constants. Au cours de ces développements, des complications et des difficul­tés surgissent, des problèmes naissent dans les rapports entre pays socialistes. Les communistes, conscients de ces problèmes s'efforcent de les aplanir à partir des principes du socialisme scientifique

Il ne saurait y avoir de socialisme sans la propriété collective des moyens de pro­duction. Il ne saurait y avoir de socialisme sans la participation des masses popu­laires les plus vastes à la gestion de la société et de l'État. Il ne saurait y avoir de socialisme sans que le Parti communiste, fort des idées du marxisme-léninisme et de l'internationalisme prolétarien, joue le rôle directeur

Nous autres communistes, nous édifions le socialisme et le communisme dans nos pays respectifs ; c'est pour nous le devoir le plus urgent. Mais nous demeurons néanmoins des internationalistes par nos convictions, par notre éducation, par le coeur, et jamais l'avenir de l'édification socialiste dans d'autres pays, ni la cause commune du socialisme et du communisme sur terre, ne nous laisseront indifférents.«

Discours de Brejnev au meeting

de l'amitié soviéto-hongroise, Moscou, U.R.S.S.

Le candidat fera un commentaire composé ou répondra aux questions suivantes :

1.   Présentez le document et son auteur. Dans quel contexte se situe son intervention ?

2.   En quoi consiste la coopération militaire et économique entre pays frères ? Expliquez les "difficultés" qui peuvent surgir dans le processus de développement du socialisme.

3.   Pourquoi Brejnev rappelle-t-il avec insistance les fondements du socialisme ? Justi­fiez la qualification complémentaire dintemationalistes" à propos des socialistes.

4.   Quels objectifs politiques poursuit Brejnev ? Résumez sa doctrine en une formu­le. La doctrine Brejnev est-elle encore d'actualité ?

(Antilles-Guyane, séries A, B, juin 1990).

·         Remarques préliminaires

Le sujet autorisant le commentaire composé, nous pouvims tenter d'en élaborer les grandes lignes, sans perdre de vue que celui-ci devra tôt ou tard répondre aux questions qui sont posées à ceux qui opteraient pour les questions simples. Donc, même si vous choisissez le commentaire, ne perdez pas de vue les ques­tions ; elles vous permettront de ne pas vous égarer dans votre commentaire.

Introduction

a.  Répondez à la première des quatre questions. Le fait que cette déclaration inter­vienne lors de la célébration de l'amitié soviéto-hongroise est-il indifférent ?

b.  Une première analyse du texte doit vous conduire à deux questions

quels problèmes rencontrés dans l'édification du socialisme justifient le dis­cours de Brejnev ?

Selon quels principes et sous quelle forme s'effectuera la résolution des pro­blèmes ?

 

Ces interrogations déterminent le plan de votre commentaire.

« touche les intellectuels protestataires ( Sakh arov, Soljenitsyne, Plioutch).

Expul­ sio ns, internements psychiatriques, déportations ou exil sont le lot des opposants sous Brejnev.

Le sort des contestataires n' est pas même changé après la signature de l'Actefinal des Accords d'Helsinki en 1975.

b .

Le ''réa lisme économique" l'emporte.

C'esr le refus de "l'a venturisme " de Khrouchrchev et le re to ur à la central isation économique .

• Des aménagements dans un cadre rigide.

Kossyguine ose quelques réformes en 1965 dans le fil des théories de Liberman : salaires aux kolkhoziens , intro­ duction partielle de la notion de profit dans la gestion des entrepri ses, améliora­ tion des conditions de travail (retr aite à 60 ans, semaine de 5 jours ).

Le Go splan totalemenr rétabli dans ses responsabilités, signale le retour à la centralisation .

• La fin de l'esprit pionnier.

Le conformisme a pris la place du rêve communis­ te ch ez les dirigeanrs .

La période des grands travaux engagés par Khrouchtchev est révo lue et le régime renonce mêm e à évoquer la prochaine édification de la soc iété comm un iste.

- 2.

Une politique de puissance Le dynamisme de la politique extérieure soviétique, qui parvienr à des résul­ tats appréciables, contraste fortement avec le blocage interne brejnevien .

a.

Rattraper les États-Unis.

L'U.R.S.S.

perfectionne son armemenr dans un cli­ mat de détente entre les blocs.

L'égalité stratégique lui est implicirement reconnue lor s des négociations S.A.L.T.

1 et Il .

• Cet effort, qui mobilise chaque année entre 13 et 14 % du P.N.B ., contrarie l'amélioration du niveau de vie soviétique, surtout à partir de s années 70.

b.

Une seconde expansion du communisme ? Elle met fin, au milieu des années 70, à la coexistence pacifique .

• En Afrique , les Soviétiques étendent leur influence, spécial ement dans les an ciennes colonies portugaises déstabilisées (Angola, Mozambique ) et dans la Corne del' Afrique ( Somalie puis Éthiopie ) .

• Au Moyen-Orient , les Soviétiques viennent au seco urs d'une révolution com­ muniste dans l'impasse en Afghanistan : ils envahissent ce pays fin 1979 .

• En Asie , les Soviéti qu es trouvent ch ez le s Vietnamiens des alliés qui leur per­ mettent de prendre position dans la mer de Chine .

Mais cette progression ne tarde pas à s'opposer à un modèle communiste différent et aux intérêts contraires de la puissante Chine communiste .

-3.

La crise du camp socialiste européen -------· Dans les démocraties populaires, la fermeté du "grand frère" soviétique conforte l ' immobilisme des régimes en place.

a.

L'U .R.S.S.

maintient vigoureusement son autorité.

Br ejnev, en vertu des prin cipes qui doivent selon lui régir Je fonctionnement des socié t és socialistes. »

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