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La Crise des Subprime

Publié le 01/09/2012

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➢ Rôle prédominant des gouvernements L’objectif de cette analyse n’est pas de déresponsabiliser les banques puisque celles-ci il faut le rappeler ont commis des erreurs. Il faut cependant ne pas oublier que les comportements des banques sont diverses entre les différents pays, par exemple aux Etats-Unis le secteur bancaire y est très réglementé néanmoins cette crise est partie de là-bas. Les fautes que l’ont peut reprocher aux banques sont d’avoir : - mal tarifié le risque - développé d’une manière exagéré leurs activités très risquées - ont prêté sur la base de la richesse et non du revenu de l’emprunteur - ont augmenté la taille de leur bilan et de leur endettement - ont transformés des crédits risqués en actifs apparemment sans risque par le biais de la titrisation. Il est à noter que le comportement des banques était hétérogène avant la crise, et cela en ce qui concerne la pratique de distribution de crédit et le niveau de la prise de risque.

« conséquence la montée du chômage et la précarisation des conditions de travail.

Les déséquilibres sous-jacents à ce fonctionnement du capitalisme sont nombreux etont montré leurs effets nocifs sur l’activité, en particulier dans les pays développés.

En premier lieu, ce sont les inégalités des revenus qui ont explosé : grâce à lavalorisation du patrimoine, la croissance des très hauts revenus a été considérable depuis le début du XXIè siècle, comme l’a montré l’économiste C.

Landais en2007 : + 42.6 % pour le revenu des 0.01 % des foyers les plus riches entre 1998 et 2005 contre 4.6 % pour les 90 % des foyers les moins riches.

En second lieu, enprivilégiant la rentabilité à court terme, les entreprises ont entamé leur capacité d’investissement productif, générateur d’emplois et de pouvoir d’achat.

2.1.2 La crised’une économie d’endettement L’atonie de la progression salariale a longtemps été dissimulée par un endettement massif aux Etats-Unis, alimenté par l’épargne despays émergents.

Ainsi, en 2008, l’endettement américain cumulé des ménages, des entreprises et de l’Etat atteignait 349 % du PIB, contre 150 % du PIB sous RonaldReagan.

Plus parlant encore, en 2007, l’endettement des ménages atteignait 140 % de leur revenu disponible ! Ce pays pouvait ainsi « vivre à crédit » en raison de laconfiance dans les titres américains accordé par les épargnants venant du Moyen-Orient ou de pays émergents comme la Chine, disposant eux d’excédentsconsidérables (à la faveur de la hausse du prix du pétrole et d’exportations massives).

A posteriori, on comprend ainsi la politique de crédit facile pratiquée par lesautorités américaines permettant à la fois de compenser la stagnation des revenus mais aussi de rémunérer les acteurs du marché financier.

Mais l’endettement ne selimite pas aux Etats-Unis : il a conduit l’Islande, par exemple, 5è pays du monde en termes de niveau de vie par habitant, à la faillite et à l’octroi de créditsexceptionnels par le Fonds Monétaire International.

2.2 L’enjeu : réguler le capitalisme par un retour des Etats ? 2.2.1 La politique de relance, associée à la volonté de réforme Associés aux Banques centrales, les gouvernements, du Groupe des 20 notamment, se sont appliqués àréagir vite et de manière coordonnée.

En effet, l’histoire économique a montré d’une part que « la reprise n’est pas au coin de la rue » - contrairement aux prédictionsdu Président Hoover – mais doit être provoquée par une relance massive ; d’autre part, la tentation protectionnisme est forte et doit être évitée afin de ne pas ajouterla récession (du commerce international) à la récession.

Les plans se sont donc succédés : en novembre 2008 pour la Chine (16 % du PIB), en décembre pour l’UE(1.5 %), en mars 2009 pour les EtatsUnis (5,8 %).

Si la relance s’est avérée puissante et coordonnée, elle constitue aussi l’occasion de relégitimer le rôle de l’Etataprès plusieurs décennies de credo libéral.

Etymologiquement, la crise (krisis) correspond à un moment de choix, de décision : l’époque paraît en effet propice auxréformes plus profondes.

Les critiques du capitalisme semblent avoir été entendues et une volonté de plus grande justice sociale passant par la réduction desinégalités La crise économique actuelle plane sur les différentes mesures de relance.

Hormis les sommes dépensées pour rétablir l’économie financière – selon les dernières estimations 30 % du PIB mondial-, les aides sociales et les réductions d’impôts aux plus modestes participent d’une volonté de redistribution verticale, réduisant les écarts entre riches et pauvres.Même la Chine est sommée de revoir son modèle social en favorisant l’émergence d’une sécurité sociale, limitant l’épargne des ménages.

Avec la préoccupationenvironnementale, c’est l’ensemble du modèle de croissance précédent qui est repensé.

Il n’est pas inutile de rappeler que la Grande Dépression s’est finalementrésorbée après le second conflit mondial, concomitamment à la mise en place des Etats-providence dans les grands pays occidentaux.

Reste que les solutionséconomiques apportées pour le moment demeurent éparses et assez peu lisibles (aides aux entreprises, aux banques, aux ménages), ne parvenant pas de ce fait àrétablir la confiance des individus et la cohésion sociale.

En outre, bien que provisoire, la relance pose le problème du financement futur de la dette publique qui alittéralement explosé dans les pays occidentaux.

2.2.2 La régulation de la mondialisation financière : les premiers pas La dérégulation des marchés financiers dans lesannées 1980 a constitué l’une des conditions permissives de la crise des subprimes.

De nombreuses règlementations des activités bancaires et financières ont disparucomme l’encadrement du crédit ou encore le contrôle des changes.

Certes, des ratios de solvabilité (rapport entre les fonds propres d’une banque et ses prêts) pour lesbanques ont été adoptés : le ratio Cooke en 1989, Mc Donough en 1997.

Mais la sophistication des produits financiers circulant sur les marchés ainsi que la capacitédes banques à sortir les titres de leurs bilans ont montré les limites de ce système.

C’est pourquoi le retour des Etats en politique économique s’est accompagné d’unretour des institutions internationales.

Au dernier sommet du G20 de Pittsburgh, les contours d’une politique macroprudentielle ont été dessinés : il s’agirait dedéfinir une progression « normale » du crédit en fonction de la croissance d’une économie.

Des règles concernant le versement sur plusieurs années des bonus auxacteurs de l’économie financière ont été décidées.

Enfin, la crise a parfois eu des conséquences positives en termes de rééquilibrage des forces.

Les pays émergents,comme la Chine ou l’Inde, sont parvenus à asseoir une nouvelle légitimité au sein du concert des Nations : leur poids décisionnel au FMI et à la Banque Mondialesera accru dans la prochaine décennie.. »

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