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« La censure n'est-elle que le fait des régimes autoritaires ? »

Publié le 10/06/2012

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censure

Censure invisible, P. Bourdieu, la course à l’audience pousse les médias à privilégier certains  aspects de la réalité et certaines façons de traiter ces faits : faits divers qui font diversion,  circulation circulaire de l’info, traitement sensationnaliste émotionnel au détriment du recul  et de l’analyse critique : très peu de place pour les infos dissonantes marginales  Conformité idéologique des journalistes avec les pouvoirs en place et les idéologies  dominantes, voire existence de connivences politiques, S. HALIMI et les nouveaux chiens de  garde, d’où une censure de fait des groupes marginaux et dominés  Développement du « politiquement correct « (ex Guillon, caricatures de Mahomet, loi sur le  blasphème en Irlande…)

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« régimes démocratiques et sont essentiellement le fait de régimes autoritaires.

D'ailleurs lacensure risquerait aujourd'hui de se retourner contre les censeurs en assurant via Internetnotamment une forme de publicité à ce que l'on essayait de cacher. II- Des censures plus diffuses dans les démocraties contemporaines A.

La soumission à des contraintes économiques Risques liés à la concentration des médiasEx des déclarations de S.

DASSAULT, affirmant à son arrivée à la tête du Figaro quecertaines informations ne devaient pas être publiéesRisques liés d'ailleurs à la proximité de ces propriétaires avec l'Etat car de nombreusesentreprises de médias (Bouygues, Lagardère par exemple) dépendent des marchés publicsSoumission aux annonceursEx de sujets non diffusés par M6 ou des mesures de rétorsion de A.

Afflelou à l'égard decette chaîne.Craintes renforcées avec la crise de la presseNécessité d'élaborer et de faire respecter des règles déontologiquesDu pluralisme des médias, de soutiens publics et d'une presse en partie détachée deslogiques marchandes B.

Des formes plus pernicieuses d'autocensure Censure invisible, P.

Bourdieu, la course à l'audience pousse les médias à privilégier certainsaspects de la réalité et certaines façons de traiter ces faits : faits divers qui font diversion,circulation circulaire de l'info, traitement sensationnaliste émotionnel au détriment du reculet de l'analyse critique : très peu de place pour les infos dissonantes marginalesConformité idéologique des journalistes avec les pouvoirs en place et les idéologiesdominantes, voire existence de connivences politiques, S.

HALIMI et les nouveaux chiens degarde, d'où une censure de fait des groupes marginaux et dominésDéveloppement du « politiquement correct » (ex Guillon, caricatures de Mahomet, loi sur leblasphème en Irlande…)L'évolution de la censure est en fait révélateur des évolutions de la démocratie qui n'est pasun système figé mais qui a connu et qui continue de connaître de nombreuses évolutions.Moins soumises depuis les années 60 à l'autorité verticale des institutions et en particulierde l'Etat, celles-ci sont davantage menacées aujourd'hui par la marchandisation etl'avènement de la société du spectacle.

Si toute forme de censure n'a pas disparu il convientd'en relativiser la portée aujourd'hui, les nouvelles formes de censure ne permettentcertainement pas de mettre sur un même plan régimes démocratiques et régimesautoritaires.

La possibilité même de dénoncer dans l'espace public ces formes nouvelles etdiffuses de censure est un gage de démocratie.Aujourd'hui les tentatives de régulation d'Internet témoignent de formes nouvelles decensure.. »

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