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L'intégration sociale et économique d'une personne souffrant d'un handicap au sein de la société française

Publié le 07/05/2012

Extrait du document

INTRODUCTION

 

L’intégration économique et sociale des personnes handicapées motrices au sein de la société française.

 

Qu’est-ce qu’un handicap ? Qu’est-ce qu’un handicapé ? Même les termes sont douteux, mal définis, et sont souvent insuffisants dans la pratique. En France, d’après la loi du 23 novembre 1957, est considéré travailleur handicapé  toutes personnes dont les possibilités de recevoir un emploi ou de le conserver sont réduites par suite d’insuffisante ou d’une baisse de ses capacités physiques ou mentales ». Mercredi 2 novembre 2011, « Intouchables » réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache , un film traitant sur le thème du handicap a dépassé aujourd’hui les 12 millions d’entrées. Les français se sentent de plus en plus touchés par ces personnes ayant du mal à s’intégrer au sein de notre société, néanmoins ces derniers bénéficient de plusieurs aides qu’elles soient juridiques ou associatives. De plus en plus nombreuses, les personnes handicapées se réunissent en associations pour affirmer leur solidarité, défendre leurs droits, élargir leur audience. Si elles éprouvent le besoin de se regrouper, c’est parce que dans leurs familles, leurs milieux professionnels et dans la société en général ils doivent sans cesse réclamer la place qui leur est due, lutter contre la ségrégation et améliorer leurs conditions de vie pour s’affirmer en tant que PERSONNES et non en tant que HANDICAPES. Les classifications des divers handicaps distinguent habituellement les handicaps physiques, mentaux, sociaux ; mais les cas sont rarement simples, et le plus souvent les catégories se recoupent et les handicaps s’additionnent. Quant au nombre d’handicapés, on peut penser que certains facteurs tendent à le faire croître.

 « Combien y a-t-il de personnes handicapées en France ? »  Il n’y a pas de réponse unique à cette question, car la nature, l’origine et la gravité des atteintes peuvent être très diverses. L’intégration sociale a pour but de lutter contre « l’exclusion » sociale. Cette expression est subjective, et est perçue différemment selon que l’on se place du côté des exclus ou du groupe dominant. On peut cependant en cerner le groupe le plus nombreux par la non-possession des biens les plus répandus dans la société : une source de revenus régulière ; des conditions de logement, d’alimentation et des handicaps …

 Nous verrons de quelle manière ces personnes s’intègrent socialement et économiquement dans notre société et ce malgré leurs différences

Tout d’abord nous commencerons par étudier en quoi l’intégration d’un handicap moteur peut être difficile pour ensuite analyser les aides favorisant l’intégration.

 

 

 

 

 

 

I /. Une intégration difficile pour ces gens jugés « différents ».

 

1.      La vie professionnelle d’une personne souffrant d’un handicap.

 

1) Le handicap reste aujourd’hui encore une notion très subjective, souvent mal utilisée et presque toujours connotée de façon négative. Qu’est ce qu’un « travailleur handicapé » ?

Le fait de souffrir de déficiences n’entraîne pas forcément une situation de handicap dans le travail. La loi considère comme travailleur handicapé « toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite d’une insuffisance ou d’une diminution de ses capacités physiques. ».

Près de 100.000 entreprises d’au moins 20 salariés sont soumis à l’obligation d’emploi. La moitié d’entre elles ont atteint ou dépassé le taux d’emploi de 6%. Un peu plus d’un ont engagé des actions et affichent un taux d’emploi entre 0 et 6%. Seules 23% des entreprises n’emploient aucun travailleur handicapé.

Rappelons que 95% de ces entreprises sont des PME (Petites et moyennes entreprises) dont l’effectif se situe entre 20 et 100 salariés.

Pour pouvoir travailler au sein d’une entreprise, il faut tout de même que celle-ci soit adaptée à l’handicap et qu’elle bénéficie d’un encadrement social et professionnel.

Comment intégrer et accompagner la personne ?

Un salarié sur trois affirme vivre avec un regard plus positif sur le handicap, principalement du fait de son expérience professionnelle.

 

A l’issue du constat initial du médecin du travail, une phase d’analyse en concertation avec tous les acteurs concernés doit être mise en œuvre. Elle impliquera l’employeur, le salarié, le médecin du travail, le Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ainsi que tous les collaborateurs. Tous sont susceptibles d’apporter un éclairage sur les conditions de travail et de suggérer la mise en place d’actions pertinentes.

Les entreprises évacuent souvent le problème d’embauche de managers handicapés. Il n’y a qu’à voir les intitulés des formations pour comprendre que les managers handicapés ne sont pas la priorité des entreprises. Entre « Comment intégrer un collaborateur handicapé », ou encore « sensibiliser au handicap», rien (ou presque), n’est mis en œuvre pour aider les managers handicapés dans leur quotidien.

 

3) Priorité au travail en milieu ordinaire.

 

La loi handicap affirme le principe de non-discrimination et donne la priorité au travail en milieu ordinaire, en misant sur l’incitation des employeurs. Le dispositif de sanction est renforcé et étendu aux employeurs publics.

Les entreprises doivent prendre les mesures appropriées pour permettre aux travailleurs handicapés d’accéder  à un emploi ou de conserver un emploi correspondant à leur qualification, ou pour qu’une formation adaptée à leurs besoins leur soit dispensée. Tout ou partie des dépenses supportées à ce titre par l’employeur peut être compensé par des aides.

Depuis 1987, les entreprises de plus de 20 salariés sont tenues à une obligation et l’étend à de nouvelles catégories de personnes handicapées : les titulaires de la carte d’invalidité et les titulaires de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH).

Elle renforce la contribution à l’Association nationales pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) pour les entreprises qui n’ont pas rempli leur obligation. Elle sera même triplée pour les entreprises n’ayant réalisé aucun effort au bout de 3 ans.

Enfin, la loi crée une obligation pour les partenaires sociaux de négocier l’emploi des travailleurs handicapés, au niveau des branches tous les trois ans et dans les entreprises tous les ans.

 

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