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L'astronomie égyptienne

Publié le 17/01/2022

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A l'instar des autres sciences, l'astronomie est le fruit de l'observation et de la ré-flexion des prêtres. On y res-sent d'ailleurs l'influence de la religion : comme les signes du zodiaque, les différentes constellations sont rattachées à un dieu, et réciproque¬ment. En résumé, l'astrono¬mie est pour l'élite intellec¬tuelle égyptienne un moyen d'affirmer sa supériorité sur le plus grand nombre en se réservant le droit de préciser le moment des récoltes ou le jour du nouvel an. Le plafond de Senmout : un instantané d'une nuit d'hiver enmout, architecte de la reine-pharaon Hatshep-sout, a imaginé le fameux temple funéraire de Deir el-Bahari. A proximité, il a fait construire pour son propre usage une tombe qui recèle un document historique de première importance : son plafond astronomique — le premier de ce type —, qui, bien que inachevé, livre de précieuses informations sur l'ampleur et l'exactitude des connaissances astronomiques des anciens Égyptiens. Illustré de dessins figuratifs ou hiéroglyphiques et de bas-reliefs, il est constitué de deux registres superposés. Dans la partie inférieure sont représentés, sous la forme de cercles divisés en trente sec-teurs, les douze mois de l'an-née. Ces cercles sont séparés en deux groupes par un min-ce triangle isocèle qui déter-mine le méridien, c'est-à-dire la ligne imaginaire reliant le lieu d'observation au point de la voûte cé¬leste qui se trouve à son exacte verticale. Au sommet de ce triangle, une divi¬nité désigne de sa lance la posi¬ tion d'une des étoiles com-posant le dessin d'une cuisse de taureau, qui aux yeux des Égyptiens représentait la constellation de la Grande Ourse ; une des étoiles de cette constellation est l'étoile polaire nord, située dans l'axe de rotation de la Terre. Ce premier groupe de dessins figure donc le passage de l'É-toile

« ment appelé « culmination » qui, en Egypte, se produisait dans la nuit du 18 au 19 mars et correspondait au p assa ge de la deuxième à la troisième saison.

La partie inférieure du pla­ fond représente également une culmination : celle de l'étoile Rigel , de la constella­ tion d'Orion, phénomène qui se produisait 240 jours plus tard et marquait le passage de la première à la deuxième saison.

En égyptien, Rigel si­ gnifiait « orteils » , alors que l'ensemble de la constella- tion était associée au dieu Osiris .

C'est donc par les or­ teils gauches du dessin de ce dieu qui navigue dans les cieux sur une barque que passe la ligne méridienne ! A la gauche d'Osiris, sont fi­ gurés d'autres dieux qui pré­ cisent la position d'autres constellations et de certaines planètes .

Au final, l'ensem­ ble est le relevé précis d'une nuit, sorte d'instantané du ciel au début de la saison des plantation s.

En calculant l es trajectoires des étoiles au fil des ans et des siècles, on peut affirmer que cette nuit est celle du 14 au 15 novembre de l 'a n 1463 avant Jésus -Christ .

Grâce à la précision des astronomes égyptiens, on dispose ainsi d'un document définissant l'époque où fut construit le tombeau de Senmout, ce qui permet d'affiner la chrono­ logie historique .. »

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