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Juan Manuel Fangio : le dernier virage

Publié le 06/12/2018

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Vint aussi Ayrton Senna. Fangio, qui l’estimait, sut le conseiller avant de le laisser voler seul vers ses trois titres de champion du monde. Sans doute voyait-il dans ce jeune pilote brésilien celui qui pourrait égaler son palmarès. Tous deux avaient en commun une façon funambule de faire la course en tête sous la pluie, un perfectionnisme têtu. Aussi la mort de Senna lors du Grand Prix de Saint-Marin, sur le circuit d'Imola, en 1994, affecta-t-elle durement le vieux maître qui, lui, avait eu la « baraka ». Par trois fois, en effet, il avait échappé au pire. En 1948, dans une course sur route, son mécanicien avait trouvé la mort à ses côtés. À Monza, en 1952, après une série de tonneaux, il s'était brisé plusieurs vertèbres. Au Mans, en 1955, il était sorti indemne du plus grave accident de l'histoire de l'automobile, qui fit quatre-vingt-trois morts dans le public à la suite d'une collision entre Pierre Levegh, son coéquipier de l'écurie Mercedes, et Lance Macklin. Un seul phare cassé, grâce à un coup de volant salvateur, geste qui fit définitivement entrer Fangio dans la légende.

C’est par des obsèques et un deuil national que l’Argentine a rendu un hommage solennel et ému à Juan Manuel Fangio, mort à 84 ans, le 17 juillet 1995, à Buenos Aires.

 

Ce pilote hors pair, réputé pour son pouvoir de concentration exceptionnel et une précision de géomètre, s'est forgé le plus beau palmarès de l'histoire de l'automobile avec, notamment, cinq titres de champion du monde, entre 1951 et 1957 : un record mythique, que ni Alain Prost ni Ayrton Senna n ’ont pu égaler.

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