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Juan Manuel de Rosas

Publié le 27/02/2008

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1793-1877 En 1820, quatre ans après la proclamation solennelle au Congrès de Tucuman de l'indépendance des Provinces Unies du Rio de La Plata, l'État unitaire héritier de l'administration coloniale se dissout. Les oligarchies locales n'acceptent pas les prétentions de Buenos Aires, métropole cosmopolite et prospère, à grouper derrière elle tout le pays. Les caudillos aspirent à ériger leur province en république autonome. Dans la plantureuse province de Buenos Aires, vaste prairie plus étendue que l'Italie, un homme tient la campagne : Juan Manuel de Rosas. Rosas apparaît dans la vie politique le 5 octobre 1820. A la tête d'un régiment de cavalerie levé et armé par ses soins, il fait irruption dans la capitale pour rétablir les autorités légales renversées par un coup d'État. Puis il regagne son estancia des Cerrillos.
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« autrement.

En août 1840, il se retire avec son armée.

Rosas s'empresse de signer, le 29 octobre, une conventionavec la France, aux conditions de celle-ci. Au reste, Rosas se bat avec énergie et écrase une à une et sans pitié les rébellions.

Cependant, à l'intérieur deBuenos Aires, il instaure la terreur.

Il entend ainsi lutter contre les conspirations des "unitaires" et espère aussidiriger contre eux le mécontentement des couches populaires auxquelles la guerre impose de lourds sacrifices...

Il neréussit que trop bien.

Les hommes de main de la Mazorca assassinent impunément les anti-rosistes.

Lesproscriptions et les confiscations de biens complètent la sinistre besogne des sicaires. Bien plus, pourchassant systématiquement quiconque ne manifeste pas tout l'enthousiasme désirable pour la causefédérale, Rosa apparaît à bien des égards comme un précurseur des dictatures modernes.

Non seulement il sait userde la propagande, mais il n'ignore rien des moyens d'étouffer la résistance morale de la population.

Malheur à qui neporte pas sur lui le symbole rutilant de son adhésion à la "Sainte Fédération".

L'insigne ponceau sur les costumes etles attelages, aux portes des maisons et aux devantures des échoppes impose une accablante uniformisation.

Rosasrègne sur une ville cramoisie et terrorisée. Désormais, Rosas, sans opposition à l'intérieur, n'a plus de rival dans la Confédération et jouit d'un pouvoir inégalésur tout le territoire national. Mais la guerre continue en Uruguay.

Oribe, à la tête des troupes rosistes, assiège Montevideo, la nouvelle Troie, oùsont réfugiés de nombreux unitaires.

Garibaldi, "paladin de la liberté", défend les côtes contre le blocus argentin enattendant que l'Angleterre et la France sollicitées par les ennemis de Rosas ne viennent en aide aux assiégés.

Enseptembre 1845, une flotte anglo-française bloque Buenos Aires, qui interdit l'ouverture des fleuves intérieurs à lanavigation internationale.

Les bateaux français forcent le passage du Parana.

Le blocus se prolonge, le commerceextérieur est réduit à néant.

Les appels du gouverneur à la guerre nationale contre l'étranger ne trouvent guèred'écho dans les provinces.

Ce ne sont certes pas les provinces du "littoral" qui s'opposeraient à la libre navigationdes fleuves. Rosas est donc contraint de négocier avec les puissances européennes.

Le 31 août 1851, la flotte française aprèsl'escadre britannique lève le blocus.

Trop tard : Rosas affaibli est abandonné par ses lieutenants.

Justo José deUrquiza, gouverneur d'Entre Rios, entre en dissidence.

Avec l'aide du gouvernement de Montevideo, des unitairesexilés et de l'Empire brésilien, il organise une "grande armée" contre son ancien suzerain.

Le 23 février 1852, Urquizamet en déroute les troupes du "restaurateur des lois" à Caseros. Rosas démissionne aussitôt.

Tandis qu'Urquiza entre en triomphe à Buenos Aires, le "tyran déchu" s'embarque à bordd'une frégate anglaise.

Il finira ses jours pauvrement à Southampton, le14 mars 1877, à quatre-vingt-quatre ans. L'homme d'État le plus controversé de l'histoire argentine est aujourd'hui encore officiellement exécré dans son pays.En réalité, le caractère cruel de son pouvoir ne peut éclipser complètement son apport à l'organisation nationale.

Ce"Louis XI de la pampa" a fait l'unité du pays contre les unitaires eux-mêmes.

Mais il a préparé ainsi par le fer et parle feu la métamorphose historique de l'Argentine.. »

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