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Impacts de la censure cléricale littéraire au Québec

Publié le 12/12/2013

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Université de Québec à Montréal Premier Travail : L'impact de la censure cléricale au Québec Par Naomi Jouan JOUN25619503 Baccalauréat en études littéraires Travail présenté à Pascale Noizet Dans le cadre du cours LIT1430 Question de méthode en études littéraires Octobre 2013 Avant d'être Québécois, les habitants francophones du Canada étaient considérés comme des Canadiens-Français. Ils n'avaient donc pas de réelle appartenance, ni de véritable identité propre. Ces traits caractéristiques se retrouvaient inévitablement dans l'art « Canadien-Français », et essentiellement dans la littérature. L'identité québécoise n'apparaît en fait qu'à la moitié du XXème siècle, résultat de plus d'un an de censure cléricale abusive, et c'est lors de cette émancipation que l'on remarque une diversification et une profonde évolution de la littérature au Québec. Cette censure, elle fut variée, elle fut omniprésente, elle fut dévastatrice sur de nombreux aspects, et surtout, elle fut la raison principale du retard du Québec dans sa création d'une Institution littéraire. L'importance de la religion catholique au XIXème siècle s'est manifestée sur de nombreux points dans la gestion de cette province : l'éducation, l'art, la presse, la politique... Cette censure n'est pas apparue soudainement, elle évolua progressivement tout au long du XVIIIème et XIXème siècle, où l'église a gagné en puissance. Autrefois peu uni, le Clergé n'avait pas le pouvoir entre ses mains. Puis vint alors Ignace Bourget en 1840, évêque de Montréal, ultramontaniste (soit favorable à la domination du pape dans presque tous les aspects d'une société). Avec lui, inspiré par son prédécesseur Mgr Lartigue, débute une longue suite de mesures censoriales, visant à conserver les moeurs d'un peuple extrêmement croyant (peut-être plus par obligation que par choix). Il est à noter qu'à cette époque déjà, les laïcs tentaient de s'ouvrir à des idéologies libérales, avec à leur tête l'Institut Canadien de Montréal qui organisait des conférences « impies ». Face à cette tentative d'expansion de la laïcité, Mgr Bourget décida de prendre les choses en main et tenta de réprimer, à travers différentes méthodes, ce désintérêt croissant pour la religion. L'évêque n'était pas seul, et sa voie fut suivi durant plus d'un siècle, jusqu'à la Révolution Tranquille dans les années 1960. Pourtant, il reste clairement visible que cette censure cléricale n'a pas disparu sans laisser de traces, sûrement puisqu'elle usa de moyens parfois invisibles, et parfois étonnamment violents. Aujourd'hui encore, dans la littérature québécoise, on peut en voir les effets à long terme, négatifs sur certains aspects, mais également positifs. La répression ecclésiastique n'a disparu que dans les années 1960, elle a donc assuré son règne pendant près de 12 décennies. Comme dit précédemment, elle ne commence pourtant pas réellement en 1840 exactement. En réalité, sa naissance au Québec résulte de l'apparition de l'imprimerie et de l'émancipation de la presse, notamment avec le concept de liberté d'expression dans les journaux. L'évêque Mgr Lartigue écrit même, selon les recherches de Pierre Hébert : « Quel avantage pour la religion si l'évêque avait un ...
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« Avant d'être Québécois, les habitants francophones du Canada étaient considérés comme des Canadiens-Français.

Ils n'avaient donc pas de réelle appartenance, ni de véritable identité propre.

Ces traits caractéristiques se retrouvaient inévitablement dans l'art « Canadien-Français », et essentiellement dans la littérature.

L'identité québécoise n’apparaît en fait qu'à la moitié du XX ème siècle, résultat de plus d'un an de censure cléricale abusive, et c'est lors de cette émancipation que l'on remarque une diversification et une profonde évolution de la littérature au Québec.

Cette censure, elle fut variée, elle fut omniprésente, elle fut dévastatrice sur de nombreux aspects, et surtout, elle fut la raison principale du retard du Québec dans sa création d'une Institution littéraire.

L'importance de la religion catholique au XIX ème siècle s'est manifestée sur de nombreux points dans la gestion de cette province : l'éducation, l'art, la presse, la politique...

Cette censure n'est pas apparue soudainement, elle évolua progressivement tout au long du XVIII ème et XIX ème siècle, où l'église a gagné en puissance.

Autrefois peu uni, le Clergé n'avait pas le pouvoir entre ses mains.

Puis vint alors Ignace Bourget en 1840, évêque de Montréal, ultramontaniste (soit favorable à la domination du pape dans presque tous les aspects d'une société).

Avec lui, inspiré par son prédécesseur M gr Lartigue, débute une longue suite de mesures censoriales, visant à conserver les mœurs d'un peuple extrêmement croyant (peut-être plus par obligation que par choix).

Il est à noter qu'à cette époque déjà, les laïcs tentaient de s'ouvrir à des idéologies libérales, avec à leur tête l'Institut Canadien de Montréal qui organisait des conférences « impies ».

Face à cette tentative d'expansion de la laïcité, M gr Bourget décida de prendre les choses en main et tenta de réprimer, à travers différentes méthodes, ce désintérêt croissant pour la religion.

L'évêque n'était pas seul, et sa voie fut suivi durant plus d'un siècle, jusqu'à la Révolution Tranquille dans les années 1960.

Pourtant, il reste clairement visible que cette censure cléricale n'a pas disparu sans laisser de traces, sûrement puisqu'elle usa de moyens parfois invisibles, et parfois étonnamment violents.

Aujourd'hui encore, dans la littérature québécoise, on peut en voir les effets à long terme, négatifs sur certains aspects, mais également positifs.

La répression ecclésiastique n'a disparu que dans les années 1960, elle a donc assuré son règne pendant près de 12 décennies.

Comme dit précédemment, elle ne commence pourtant pas réellement en 1840 exactement.

En réalité, sa naissance au Québec résulte de l'apparition de l'imprimerie et de l'émancipation de la presse, notamment avec le concept de liberté d'expression 2. »

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