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Histoire SUMÉRIENS

Publié le 05/02/2019

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histoire

La plupart des écrits sumériens retrouvés sont d’ordre comptable ou commercial : recensements du bétail, comptes de rations alimentaires, contrats commerciaux. On dispose aussi de quelques textes historiques et juridiques, qui relatent guerres et alliances entre chefs des cités-États. Pas assez cependant pour reconstituer une histoire détaillée et complète de Sumer à son apogée, entre 2900 et 2340 av. J.-C. Après leur déclin et leur assimilation finale par les Akkadiens sémites, à la fin du IIIe millénaire, les Sumériens leur lèguent leur système d’écriture, qui est

Détail d’une statue du roi Iku-Shamagan (vers 2650 av. J.-C., musée national de Damas), de la cité de Mari, puissante ville commerciale devenue aujourd’hui Tell Hariri, en Syrie. La statuaire de Mari est une des plus raffinées de la Mésopotamie et représente surtout des rois ou des hauts fonctionnnaires, rarement des dieux.

 

utilisé pendant près de 2000 ans. Les Sumériens peuvent disputer le titre de créateurs de l’écriture aux Égyptiens, dont les premières inscriptions en hiéroglyphes datent également de la fin du IVe millénaire, c’est-à-dire, là aussi, de la naissance des villes et de l’État.

 

Les cités-États

 

L’archéologie a apporté des connaissances appréciables sur l’architecture, l’art et l’apparition des villes sumériennes, mais leur histoire politique reste encore largement inconnue. Seuls les événements des deux derniers siècles avant la conquête du pays de Sumer par un roi akkadien, Sargon, vers 2340 av. J.-C., sont un peu mieux cernés grâce à des documents de la cité de Lagash.

 

Il est cependant établi que les cités sumériennes, malgré leur communauté culturelle, n’ont jamais formé un État unitaire avant d’être soumises par Sargon. Les premières images du roi-prêtre attestent que, dès la fin du IVe millénaire, ce sont des principautés indépendantes, gouvernées par des chefs qui portent peut-être déjà le titre de lugal (roi) ou d’ensi (prince). Chaque cité indépendante possède un territoire qui englobe des villes plus petites et un grand nombre de villages. Les premières armées régulières, structurées et hiérarchisées semblent être une création sumérienne. Comme les Grecs bien plus tard, les Sumériens connaissent des rivalités féroces entre cités, rivalités qui provoquent des guerres. Lorsque les hostilités sont déclarées, le roi prend la tête de ses troupes pour les mener à la bataille.

 

Guerres et déclin de Sumer

 

La guerre semble marquer la fin de la période dite présargonique, entre 2550 et 2340 av J.-C. Au début de cette époque, les princes de Lagash prennent le contrôle de la partie méridionale de Sumer, à la suite de victoires militaires sur leur rivale, Umma. Vers 2360 av. J.-C., un roi d’Umma, Lugalzaggisi, réussit à unifier, les armes à la main, tout le pays de Sumer. Cette unité politique, la première dans l’histoire sumérienne, ne dure qu’une vingtaine d’années.

 

Vers 2340 av. J.-C., Lugalzaggisi est renversé par un Akkadien, Sargon de Kish, qui prend le titre de « roi de Sumer et d’Akkad » et unifie sous sa coupe la moyenne Mésopotamie sémitique (le pays d’Akkad) et Sumer. Les guerres permanentes que se sont livrées les cités sumériennes les ont affaiblies, facilitant la conquête du pays par Sargon, leur voisin. Sous Sargon et ses successeurs, la tradition d’autonomie des vieilles cités sumériennes disparaît. L’empire est administré par les fonctionnaires d’un État centralisé où dominent les Akkadiens sémites. Durant les deux siècles que dure le royaume fondé par Sargon (2340-2140 av. J.-C.), la langue sumérienne est peu à peu supplantée par l’akkadien.

 

Après la destruction du royaume d’Akkad par des tribus nomades, les Guti, Sumer retrouve une dernière fois son indépendance. Unifiés en un État unitaire centralisé, sur le modèle de celui de

Tête de taureau ornant une harpe (Bagdad, musée irakien). Les harpes d’or étaient très prisées des Sumériens dès le HT millénaire av. J.-C. Ils ont développé un art très riche, fortement encouragé par les rois et les princes.

Sargon, par les rois de la IIIe dynastie d’Ur (2112-2004 av. J.-C.), les Sumériens connaissent leur dernier âge d’or. Les rois Ur-Nammu et Shulgi unifient la Mésopotamie. Cette renaissance brillante est éphémère: en 2004 av. J.-C., les Éla-mites détruisent le royaume d’Ur. Ce sont dé '.or-mais des royautés sémitiques, en particulier rs rois amorites de Babylone, qui dominent le p /s des deux fleuves. L’usage de la langue sumérienne disparaît dans la population, mais se conserve des siècles dans les usages religieux. La marque que Sumer a imprimée à la civilisation de la Mésopotamie reste indélébile.

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« Les Sumériens les plus anciens, la naissance de cette civilisation des origines.

Des villages aux villes Au sein du Moyen-Orient aride, l'eau des deux fleuves de la Mésopotamie offre des conditions favorables à l'agriculture.

Les premiers villages d'agriculteurs apparaissent dans la vallée du Ti gre, au VI• millénaire av.

J.-C.

Ils pratiquent la culture irriguée, la seule envisageable dans ce pays où la pluviosité est faible.

Leurs maisons sont construites en briques d'argile, le matériau le plus abondant, comme le seront plus tard les villes.

Entre le VI• et le IV• millénaire av.

J.-C., l'agri­ culture mésopotamienne nourrit des communau­ tés de plus en plus prospères et nombreuses (époque d'El-Obeïd).

Cette richesse croissante s'accompagne d'un début de hiérarchisation sociale: des habitations de grande taille apparais­ sent, reflet de l'aisance de quelques familles.

Au cours du IV• millénaire av.

J.-C., les pre­ mières villes émergent en basse Mésopotamie.

Ce processus a été parfaitement étudié par les archéologues sur ce site, et ils ont nommé cette période d'éclosion des cités l'époque d'Uruk (3500 et 3100 av.

J.-C.).

Le bourg d'Uruk devient une grosse aggloméra­ tion où sont édifiés de très grands bâtiments.

Les fonctions de ces constructions sont encore obs­ cures.

Certaines étaient peut-être des temples, d'autres des palais gouvernementaux et des centres administratifs.

Ces édifices, d'une taille inconnue jusqu'alors, forment un quartier monu­ mental agencé selon un plan d'urbanisme cohé­ rent.

Ils prouvent que la société égalitaire et non hiérarchisée des villages a permis leur édifica­ tion, qui ne peut s'expliquer que par l'existence d'une classe sociale suffisamment riche et puis­ sante pour organiser et financer les travaux.

Le caractère urbain des nouvelles grandes agglomérations se reflète aussi dans la configura­ tion des quartiers d'habitation.

La trame lâche des constructions rurales laisse la place à un habitat dense, serré, desservi par de vraies rues et organisé en îlots.

À l'image de la hiérarchisation croissante de la société, les quartiers aisés et modestes se différencient.

Les transformations économiques et sociales de la société de l'époque d'Uruk se répercutent dans la vie courante.

Les citadins abandonnent la céramique artisanale traditionnelle des villages pour une poterie produite en série dans des ate- o Ougarit P H t N 1 C 1 E 0 Hama MER M{D/TERRAN {E 0 Byblos o Damas CANAAN 0Jêricho ARAM • Grands centres protohistoriques e Capitales de 1•êpoque prêsargonique • Époque d·Agadé • Époque nêo-sumêrienne Ère de Mari et de Babylone Règne des Kassites et des Élamites 200 km � La première écriture sumérienne est un système graphique fig uratif, appelé picto graphique, né vers 3 200 av.

J.-C.

Au /If millénaire, elle se transforme en un système d'idéo grammes: l'écriture cunéiforme.

' Bas-relief sumérien en nacre, ivoire, pierre rouge et ardoise (civilisation de Mari, temple de Shamash) représentant le sacrifice d'un bélier.

-------------------- ' MER CASPIENNE liers urbains.

Le pouvoir politique et l'État nais­ sant s'incarnent dans les nombreuses représenta­ tions du roi-prêtre en train de massacrer des ennemis ou de présider des cérémonies religieuses consacrées à la déesse Innana.

Le roi-prêtre n'est peut-être pas encore à cette époque un monarque héréditaire, mais il préfigure déjà les rois qui vont gouverner les cités-Etats sumériennes au III' millénaire.

Sumer et ses voisins À la même époque qu'Uruk, les autres grandes cités sumériennes, Ur, Girsu, Umma, Nippur, Larsa, émergent lentement dans la plaine de basse Mésopotamie.

Vers 3000 av.

J.-C., le pays a, pour l'essentiel, la configuration qu'il gardera durant près de mille ans: plusieurs grandes cités indépendantes qui commandent et administrent un riche pays agricole.. »

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