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Hardenberg, Karl, August, baron de l'Empire, prince prussien

Publié le 22/02/2012

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Homme d'Etat prussien né à Essenrode/Lunebourg, mort à Gênes (1750- 1822). Descendant d'une des plus anciennes familles de la noblesse hanovrienne. Etudes de droit à Göttingen et Leipzig; conseiller secret de l'électeur de Hanovre (1774-1782), puis du duc de Brunswick (1782- 1792); ministre dirigeant des margraviats d'Ansbach et Bayreuth (1792- 1798); chef du Gouvernement prussien à Magdebourg (1800); en Westphalie (1802); ministre des Affaires étrangères (803-1807); chancelier d'Etat du roi de Prusse (1810-1822). Ministre, défenseur du despotisme éclairé, Hardenberg, dès Brunswick, soutint ardemment les efforts du duc pour briser les privilèges des Etats, de l'Eglise et de la noblesse; en Franconie, ses réformes brutales accrurent rapidement le pouvoir et le territoire des margraviats prussiens aux dépens de la noblesse et des villes impériales. Principal promoteur de la Paix de Bâle (1795), premier accord entre la République française et une monarchie, Hardenberg fut le leader de la politique francophile à Berlin. Lorsque le roi Frédéric-Guillaume III lui signifia son congé en 1806 à la demande de Napoléon, qui ne connaissait pas Hardenberg, celui-ci devint en Prusse un martyr national. En 1807, nommé à nouveau ministre selon le voeu du tsar. Napoléon exigea après Tilsit son remplacement par Stein. Rappelé d'exil en 1810, pendant la plus grande crise de la Prusse, Hardenberg se révéla un maître de la grande politique par son alliance avec la France en 1812, le renversement des alliances au profit de la Russie en 1813, puis son accord avec Metternich. Hardenberg, méconnu dans l'historiographie allemande, a été le reconstructeur de l'Etat prussien (1813-1815). Dans le même temps, il avait poursuivi les réformes de Stein, mais non dans un sens conservateur comme celui-ci; mêlant despotisme et libéralisme, Hardenberg sécularisa les biens de l'Eglise, émancipa les juifs, supprima les corporations d'artisans, proclama la liberté industrielle et convoqua en 1811 une représentation nationale à Berlin. Hardenberg sut amener le roi, en mai 1815, à promettre une Constitution prussienne, mais ne put mener à terme son projet, par suite de la résistance de la réaction.

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