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« Grimm, qui fut l'ami de Diderot, s'était chargé, peu après 1750, de tenir les cours étrangères au courant de la vie intellectuelle et artistique en France. Imaginez une lettre de lui dans laquelle il décrirait le milieu où vivent les gens de lettres à Paris, cafés, salons, théâtres, en somme les « à-côtés » de la littérature qui ont aidé à l'éclosion et au succès des idées, au XVIIIe siècle. »

Publié le 15/02/2011

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   Pour un tel sujet, deux difficultés. L'une de fond : peu d'élèves savent quelque chose de précis sur les cafés ou les théâtres. L'autre de forme : il s'agissait d'une lettre. La forme devait être vive et spirituelle. Nous laisserons à chaque élève le soin de tourner agréablement son épître. Voici l'essentiel de la matière.

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« — Mlle de Lespinasse (1732-1776).

— Fait un salon (1764) avec les amis de Mme du Deffand qui la suivent, lors desa brouille.

Passionnée, deux amours ardents dont l'un pour un indifférent (le comte de Guibert), ce dont elle mourra.Elle reçoit les philosophes, mais sa sensibilité ne se contente pas d'un froid rationalisme.

Elle contribue à l'éveil dusentiment dans cette seconde moitié du siècle. — Quelques salons de moindre influence : Mme Necker : reçoit à partir de 1764.

On y voit sa fille, qui sera Mme deStaël, Raynal, Buffon, Marmontel, Grimm.

— Mme d'Épinay : reçoit à partir de 1762.

Amie de Rousseau : Grimm est lecentre de son salon. — Ne pas oublier que ces salons se prolongeaient le plus souvent par une salle à manger.

Tables célèbres à Paris,tout aussi appréciées par les mondains que par les gens de lettres ! — Soupers de Mmes Geoffrin, du Deffand, du Prince de Conti ; tables de la Maréchale de Luxembourg, de lamarquise de Crussol, de Livry, du président Hénault.

Le Prince de Salm donne son nom au salmis de bécasses, lemarquis de Béchamel à la morue à la crème, et le duc de Montmorency à une façon d'arranger la poularde.

Enfin, la« mayonnaise » est l'orgueil du duc de Richelieu, vainqueur de Port-Mahon. La gastronomie est un des éléments les plus importants de la vie mondaine et littéraire de cette époque.

Le luxe dela table témoigne du luxe général. — A côté des Salons : le Club de l'Entresol : « un club à l'Anglaise ». Formé en 1720 par l'Abbé Alary.

Une vingtaine de jeunes gens qui souhaitent des réformes : d'Argenson, Abbé dePomponne, de Coigny, etc.

Réunions dans l'entresol du Président Hénault.

On lit des mémoires sur les finances, ledroit, la politique internationale.

Désir modéré de réformes, pour le bien public, dans le cadre des institutions reçues.Sur l'invitation du cardinal Fleury, le club cesse de se réunir à partir de 1731. III.

LE THÉÂTRE : — La Comédie française, fondée en 1680, a le privilège de jouer la tragédie. — La Comédie italienne, rappelée en France en 1716, fusionne en 1762 avec l'Opéra Comique.

Acteurs d'un jeu plusvivant, plus expressif qu'à la Comédie française, Marivaux y fait représenter dix-neuf pièces. — Le théâtre de la Foire (foires Saint-Germain, Saint-Laurent).

Jalousé par la Comédie et les Italiens, qui luiinterdisent tantôt de chanter, tantôt de dialoguer, etc. — Ses auteurs: Regnard, Lesage, Piron... — Toutes les classes sociales viennent y rire en dehors des règles, des bienséances ; parades, bouffonneries,farces... — On y voit naître l'Opéra-comique : sujets populaires, paysanneries, sentimentalité un peu simple.

Un grand nom :Favart.

L'Opéra-comique finira par fusionner avec la Comédie italienne. — L'Opéra : Son succès croît depuis Lulli : décors, spectacle, musique.

On se passionne pour la querelle entrepartisans de Lulli et de Rameau, de Gluck et de Piccini.

L'Opéra renouvelle le goût du merveilleux légendaire etféerique. — Enfin, les amateurs : si nombreux que les « professionnels » finissent par s'émouvoir. On discute théâtre dans tous les salons ; on y reçoit auteurs et acteurs.

On apprend aux jeunes filles à jouer, dansles couvents. On dresse des scènes : à Sceaux (Voltaire y donne de ses pièces), à Chanteloup (duchesse de Mazarin) ; Mme duDeffand ; Voltaire à Ferney.

Il y a même un « Théâtre aux armées » : le Maréchal île Saxe se fait accompagner parFavart et sa troupe.. »

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