Grand oral du bac : Le cerveau

« PROCESSUS DE RÉCUPÉRATION Toutes ces protections n'empêchent malheureusement pas les accidents, mais même en pareils cas, le cerveau montre une faculté de récupération remarquable.

Schématiquement, si un neurone est détruit, son voisin s'adapte et devient capable d'effectuer le travail à sa place.

C'est ce que l'on observe lorsque qu'une personne victime d'une attaque cérébrale se retrouve partiellement paralysée ou perd l'usage de la parole mais récupère une aisance plus ou moins complète, avec le temps et un patient travail de rééducation.

!:IMAGERIE SCIENTIFIQUE DU CERVEAU les neurones produisent en permanence des courants électriques pour communiquer entre eux.

L'électroencéphalographe permet d'enregistrer ces signaux.

Ces derniers sont captés par des électrodes disposées sur le crâne, puis sont envoyés vers un amplificateur, pour être ensuite imprimés à l'aide d'une plume à encre sur du papier.

le tracé obtenu lors de cet examen médical est un électroencépha­ logramme.

Il permet de diagnostiquer diverses maladies du cerveau (épilepsie, lésions et tumeurs cérébrales, coma).

la mort est définie en médecine par l'enregistrement d'un électroencéphalogramme plat.

les médecins et les chercheurs disposent également de techniques beaucoup plus sophistiquées pour visualiser les structures cérébrales et leur fonctionnement.

• le scanner, né d'une association entre la radiographie traditionnelle et l'informatique, donne des images particulièrement précises.

les appareils les plus récents autorisent même une reconstitution en trois dimensions et en couleurs.

• Plus récente, l'imagerie par résonance magnétique (ou IRM) offre des images saisissantes du cerveau en coupe.

Comme pour le scanner, l'appareillage est très coûteux, mais totalement inoffensif pour le patient.

Son principe est fondé sur les propriétés magnétiques des ions hydrogène de notre corps.

• Enfin, la caméra à positrons permet de dresser une carte du cerveau en fonction de son activité.

Cette technique permet donc de voir en direct quelles sont les zones concernées par le langage, le mouvement ou n'importe quelle action effectuée par la personne participant au test.

contrôlée par le cerveau droit et la main droite par le cerveau gauche, nous utilisons donc plus volontiers un hémisphère que l'autre.

• L'humanité est ainsi divisée entre droitiers (90 %} et gauchers (10 %).

L'homme n'est d'ailleurs pas le seul animal à montrer une telle latéralisation.

les chats, par exemple, utilisent plus volontiers leur patte gauche pour saisir une pelote de laine ou capturer une souris.

rationnel (et« intellectuel >>) et le droit plutôt créatif (« artiste >>).

• la moitié gauche se réserverait le travail concernant le langage, le raisonnement logique, le calcul, le contrôle des mouvements complexes, tout en étant« d'une humeur plus joyeuse».

• la moit ié droite excellerait dans la perception de l'espace, le contrôle des émotions, la reconnaissance des visages, mais son humeur serait plus triste.

• la prévalence manuelle semble en partie conditionnée par nos gènes car près de 55 % des gauchers sont issus d'une famille où au moins l'un des 1------------..,.--------------i parents est gaucher.

Toutefois, il n'est LES AIRES FONCTIONNELLES DU CORTEX pas rare de rencontrer des jumeaux Cette répartition des tâches ne doit pas faire perdre de vue que, dans des conditions normales, chaque moitié de cerveau communique quasiment instantanément avec l'autre et qu'il existe plus probablement une collaboration étroite qu'une compétit ion entre nos deux hémisphères cérébraux.

LE FONCTIONNEMENT DU CERVEAU Nous pensons, nous voyons, nous entendons, nous sentons grâce à notre cerveau.

Sans ce précieux organe, nous ne pourrions pas interagir avec notre environnement, ni mémoriser les événements puis nous en souvenir, ni prévoir, ni concevoir ...

FONCTIONS DE LA VIE VÉGÉTATIVE • Siège de notre personnalité, le cerveau assure également une multitude de fonctions, aussi subtiles et discrètes qu'indispensables : il s'agit des fonctions dites «végétatives ••.

qui concernent nos organes internes et sont généralement indépendantes de notre volonté.

• C'est le cerveau qui commande les sensations de faim et de soif et qui règle notre sommeil selon notre degré de fatigue.

À chaque instant, il contrôle et adapte notre fréquence cardiaque et notre respiration à notre activité.

Il règle aussi la température de notre corps et bien d'autres paramètres biologiques.

• Au niveau de la nuque, se trouvent les centres régulateurs du fonctionnement cardiaque et pulmonaire ; un peu plus haut, les centres dédiés à la vigilance et au sommeil.

À la base des hémisphères cérébraux, se dissimule une glande minuscule, l'hypophyse, qui contrôle la production de nombreuses hormones.

• il est remarquable que toutes ces régions ne travaillent pas indépendam­ ment les unes des autres, mais coopèrent en se tenant informées, seconde après seconde, de ce qu'elles font LA BOSSE DES MATHS Au tout début du une théo­ rie, la phrénolo­ gie, selon laquelle chaque région à la surtace du cerveau était spécialisée dans une tâche bien précise.

Ainsi, plus un individu était doué dans une activité donnée, plus le cerveau devait être développé à cet endroit, ce qui devait se traduire par une bosse au niveau du crâne.

Gall définit ainsi 27 facultés telles que « le sens des mots >>, « la prudence >>, « l'agressivité >>, « le sens du calcul » (attesté par la fameuse « bosse des maths») ou «la spirituali té>>.

Sa théorie est aujourd'hui totalement abandonnée, mais il n'en reste pas moins vrai qu'il existe une certaine spécialisation des zones cérébrales.

• le cortex cérébral, couche vrais (possédant donc les mêmes superficielle du cerveau, est gènes) ayant des préférences responsable des fonctions les plus manuelles opposées.

élaborées.

• D'autres facteurs semblent donc agir.

• On a identifié et délimité en surtace Pour les scientifiques, ces facteurs du cortex des zones qui correspondent agiraient très tôt pendant le directement à des sensations ou des développement fœtal car des comportements : ce sont les aires asymétries du cortex cérébral sont corticales primaires.

visibles dès la 29' semaine.

• Au sein d'autres zones, différentes informations, en provenance des aires primaires et d'autres structures du cerveau, sont associées pour un traitement plus élaboré : ce sont les aires corticales associatives.

• Parmi les aires primaires, certaines contrôlent l'exécution des mouvements volontaires (cortex moteur) et leur planification( cortex prémoteur), tandis que d'autres traitent toutes les informations venant de nos organes des sens (cortex sensitif).

LE CERVEAU GAUCHE ET LE CERVEAU DROIT AVANT AUTRES DIFFÉRENCES FONCTIONNELLES • la reconnaissance des visages est généralement attribuée au cerveau droit.

Il interviendrait surtout pour reconnaître un visage connu et familier.

En revanche, lorsqu'on vous demande si le visage représenté sur une photographie est celui d'un homme ou d'une femme, votre hémisphère gauche serait plus efficace pour fournir la réponse.

• Dans le domaine de la reconnaissance des objets, le cerveau droit classerait les objets selon leur forme alors que le cerveau gauche les regrouperait par fonction.

• Autre différence inattendue entre ces deux lobes de matière grise : l'aptitude à commander un sourire.

Tous deux seraient capables de produire un sourire spontané, mais si celui-ci doit être fait sur commande il serait contrôlé unilatéralement par le gauche.

LE CERVEAU ET !:HYPNOSE Du fait de l'extrême complexité du cerveau, les hommes lui ont partais attribué des pouvoirs mystérieux et des manifestations paranormales : télépathie, télékinésie, sixième sens, etc.

le seul de ces phénomènes qui se prête à une étude scientifique est l'hypnose.

• L'hypnose est connue depuis fort longtemps.

À la fin du XIX' siècle, elle était même très à la mode dans les pays occidentaux et bénéficiait d'une reconnaissance officielle en faculté de médecine.

De nos jours, elle est surtout pratiquée en tant que spectacle et par quelques psychothérapeutes, car elle facilite partais le rappel de souvenirs INTERPRÉTATIONS GLOBALES refoulés.

DE cEs DIFFÉRENCES • La technique mise en œuvre est • Si des différences fonctionnelles relativement simple.

Tout d'abord, le peuvent bien être mises en évidence, il sujet doit être mis en confiance et est difficile d'en tirer des conclusions.

confortablement installé pour faciliter C'est pourtant ce que beaucoup de sa relaxation.

Le praticien doit l'amener psychologues font, généralement dans à concentrer son attention sur l'idée du un but pédagogique (afin de mieux sommeil et ignorer le monde alentour.

expliquer les modes de pensée et de Dans ce but, il peut lui parler ou lui 1--------------1 comportement).

demander de fixer un objet.

la transe, Anatomiquement, notre cerveau est • On peut ainsi dire que, chez le un état de relaxation voisin du sommeil une structure symétrique de part et droitier, le cerveau gauche serait plutôt léger, survient généralement après d'autre de la scissure qui sépare les f-------------_, quelques secondes.

Au cours de la deux hémisphères : toutes les structures GAUCHE ET DROIT séance, le sujet peut effectuer quelques nerveuses de l'hémisphère droit sont CHEZ !:ANIMAL tâches commandées par également présentes dans l'hémisphère l'expérimentateur ou répondre à des gauche.

la spécialisation des hémisphères questions.

Cependant, dans tous les • Cependant, cette symétrie ne signifie du cerveau a également été cas, il ne peut pas faire des choses pas pour autant que les deux observée chez l'animal.

Ainsi, contraires à son instinct de survie ou à hémisphères font exactement la même chez les babouins, l'hémisphère son code moral.

chose au même moment.

Bien au droit paraît spécialisé dans la recon- • Il existe des individus plus facilement contraire, les scientifiques ont mis en naissance globale des formes tandis hypnotisables que d'autres.

En outre, le évidence des différences de que le gauche contrôlerait plutôt les degré d'hypnose atteint peut être plus fonctionnement notables.

détails.

le chant du canari dépend ou moins profond.

Sur lOO personnes, LA LATÉRALISATION MANUELLE le premier indicateur d'une différence entre les deux parties du cerveau s'observe dans l'usage différent que nous faisons de notre main gauche et de notre main droite : nous avons tous une préférence spontanée pour saisir un objet ou écrire avec une main plutôt qu'avec l'autre.

Or, la main gauche est d'un noyau du cerveau gauche, alors 20 sont hautement hypnotisables, 20 que les pinsons se servent de leur autres ne le sont pas et les 60 autres le hémisphère gauche pour identifier sont à des degrés divers.

les poules ou les piaillements du voisin.

Même les pigeons sont des sujets parti cu- constat chez les souris, qui reconnais- lièrement dociles.

En revanche, les chats sent les cris de détresse de leurs ou les chiens sont considérés comme petits avec le même hémisphère.

très rétifs.

En fait l'hypnotiseur ne Quant au dauphin, il utiliserait son possède aucun pouvoir particulier : le cerveau droit pour identifier et appa- succès de la tentative d'hypnose dépend rier les objets.

surtout de la bonne volonté du sujet.. »