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Gnose (occultisme)

Publié le 06/01/2012

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Le mot grec gnôsis signifie connaissance : la gnose est la connaissance parfaite, absolue, réservée è des initiés. On a d'abord donné ce nom à des courants hérétiques qui se sont développés dès les premiers siècles du christianisme, en particulier au Moyen Orient. Longtemps, ils ont surtout été connus par les condamnations de l'Église. Mais, en 1945, on a découvert, dans un village de Haute Égypte, un important lot de manuscrits en langue copte, pour la plupart traduits du grec, appartenant à une secte gnostique chrétienne.

« commune à l'affranchissement de l'homme par la gnose.

Les grandes religions auraient exprimé cette aspiration sous une forme exotérique pour la rendre accessible aux masses, tandis que la tradition primordiale intemporelle serait conservée par les groupes initiatiques.

Pour les historiens contemporains des religions, le gnosticisme est une attitude existentielle, qui reparait spontanément aux époques marquées par de grandes crises sociales et politiques .

4 Ainsi entendu, le gnosticisme comprend, à côté des hérésies chrétiennes gnostiques et de leurs rameaux ultérieurs, comme le catharisme, mais aussi l'alchimie, la kabbale, l'ismaéllsme musulman, la plupart des ésoté­ rismes contemporains.

Il est présent dans les rites maçonn iques où l'une des interprétations de la lettre G, qui figure sur l'étoile flamboyante à cinq branches, liée au grade de compagnon, est d'en faire l'initiale du mot gnose .

Des groupes occultistes ou théosophiques cher· chent à retrouver les secrets de la gnose chrétienne ou du catharisme.

Il en existe plusieurs à Paris.

Une église " catholique gnostique ..

a son siège à Zurich.

5 Les résurgences modernes les plus curieuses de l'attitude gnostique sont peut-être celles qu'on trouve dans nombre d'œuvres littéraires .

Serge Hutin en cite des exemples frappants : Lamartine (• L'homme est un dieu tombé, qui se souvient des cieux ») ; le visionnaire anglais WIUiam Blake ; les Allemands Novalis et Goethe.

Plus près de nous, les poètes parnassiens et symbolistes ont expressément retrouvé les croyances gnostiques (ainsi Rimbaud : " La vraie vie est absente .

Nous ne sommes pas au monde »).

Enfin et surtout André Breton, dont le " Second Manifeste du Surréalisme ,.

abonde en formules purement gnostiques.. »

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