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Ford (entreprise).

Publié le 20/05/2013

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Ford (entreprise). 1 PRÉSENTATION Ford (entreprise), constructeur automobile américain. Devant son succès et sa renommée dus aux techniques de production initiées par son fondateur, Henry Ford, la firme de Deaborn (Michigan, États-Unis) a longtemps imposé ses standards de production à l'ensemble du secteur automobile et plus largement à toute l'industrie dès le début du 2 XXe siècle. CRÉATION DE LA FORD MOTOR COMPAGNY (1903) Ingénieur chez Edison Illuminating Company à Detroit, Henry Ford s'exerce à la construction de moteurs pendant ses loisirs et, en 1896, conçoit sa première automobile, la Quadricycle. Le véhicule, équipé d'un moteur à deux cylindres et monté sur un châssis supporté par quatre roues de bicyclette, atteint la vitesse (enviable pour l'époque) de 40 km/h. Dès 1899, Henry Ford améliore considérablement son premier prototype en l'équipant de freins. Conscient de la valeur des innovations que présentent ses premiers véhicules, et après deux tentatives infructueuses pour constituer sa propre société, Henry Ford s'associe à une dizaine d'investisseurs et fonde, en juin 1903, la Ford Motors Company ; parmi ses premiers associés figurent les frères Dodge, qui créent bientôt leur propre entreprise. Au cours des quinze premiers mois d'exploitation, l'usine Ford produit 1 700 unités d'une automobile baptisée Modèle A, dont la qualité première est la fiabilité. Les cinq années suivantes, Ford et ses ingénieurs produisent d'autres modèles -- dont certains sont restés purement expérimentaux --, désignés par une simple lettre, allant de B à S. Le Modèle K (modèle de luxe à six cylindres vendu au prix de 2 500 dollars) est un échec commercial, tandis que le Modèle N (une petite voiture à quatre cylindres vendue 500 dollars) est très populaire. 3 UNE ENTREPRISE NOVATRICE (1900-1930) 3.1 Le succès populaire du Modèle T Le succès du Modèle N persuade Henry Ford que l'avenir de son entreprise, et plus largement du marché de l'automobile, repose sur la production de voitures économiques destinées à un marché de masse. En octobre 1908, il commercialise le Modèle T, robuste voiture équipée d'un moteur quatre cylindres, à l'esthétique élégante, dont la vitesse excède les 70 km/h. Vendue à un prix attractif (850 dollars au début, 300 dollars en 1922), le nouveau modèle séduit un large public et atteint, dès la première année, des sommets en matière de vente. 3.2 Le fordisme en application : production et consommation de masse Afin de pouvoir répondre à une demande sans cesse grandissante, Henry Ford rationalise les techniques de travail qui ont cours sur les chaînes de montage de ses usines. Appliquant les enseignements de Frederick Winslow Taylor en matière d'organisation du travail (le taylorisme), Henry Ford réorganise la manière dont sont produites ses automobiles. L'organisation scientifique du travail, qui consiste à isoler et à faire exécuter de manière répétitive chacune des opérations d'un processus de production, fait du taylorisme et du fordisme un modèle universel d'organisation de la production industrielle. Parallèlement, dès 1914, Henry Ford met en place une politique sociale novatrice en réévaluant substantiellement le salaire horaire des ouvriers employés dans ses usines. Il y voit le moyen de lutter contre une rotation trop rapide du personnel, dont il stigmatise les effets néfastes. Cette attitude devient l'orientation centrale de sa politique d'entreprise (aujourd'hui qualifiable de « paternaliste «) : s'assurer que les ouvriers de Ford peuvent rouler en Ford et non dans le véhicule d'un constructeur concurrent. Un succès commercial d'une grande ampleur convainc l'entrepreneur de la justesse de ses vues : en 1922, la moitié du parc automobile américain est composé de Ford T. Cette position de leader lui permet, la même année, de racheter son concurrent Lincoln Motor Company. 3.3 Le lancement du Modèle A Toutefois, malgré les quinze millions d'unités vendues, la concurrence s'intensifie et contraint le constructeur à améliorer les qualités de ses véhicules. Le Modèle A élaboré en 1927 répond à ces exigences : plus performant que la Ford T, le nouveau modèle est équipé des premiers amortisseurs hydrauliques, d'essuie-glaces automatiques, d'un indicateur de vitesse ainsi que d'une jauge d'essence. Quatre ans après sa commercialisation, près de cinq millions d'exemplaires du nouveau modèle ont été vendus. 4 LES ANNÉES DIFFICILES (1930-1980) La crise économique de 1929 et des années 1930 provoque un ralentissement de l'activité de la firme, désormais confrontée à des conflits sociaux d'autant plus mal vécus que jusqu'à cette date les revendications ouvrières, notamment salariales, avaient été absentes de l'entreprise. L'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale ralentit également le développement de Ford, dont la production est entièrement tournée vers le soutien à l'effort de guerre : moteurs d'avion, chars et véhicules blindés destinés aux forces armées. L'entreprise met toutefois à profit cette période pour diversifier ses activités. Au début des années 1950, la société reprend son activité de constructeur automobile, mais connaît ses premières déconvenues. Le demi-succès qui vient sanctionner le lancement du modèle Thunderbird, cabriolet de sport biplace, est insuffisant pour compenser les pertes abyssales de l'Edsel (qui emprunte son nom à celui du fils de Henry Ford), qui s'élèvent à près de 250 millions de dollars. La société renoue avec le succès au milieu des années 1970 avec le lancement de la Ford Mustang, qui se vend à près de 500 000 exemplaires l'année de sa commercialisation ; au-delà de ces chiffres flatteurs, le modèle devient en quelques années un emblème du « rêve américain «. 5 UNE AMBITIEUSE POLITIQUE DE CROISSANCE EXTERNE (1980-2000) Dès le début des années 1980, le marché américain de l'automobile est confronté à une concurrence très rude en provenance de l'Asie. Les Japonais Toyota et Mitsubishi conquièrent des parts de marché jusque-là détenues par des constructeurs américains, dont Ford. Entre 1980 et 1982, la société perd 3,2 milliards de dollars. En 1985, toutefois, la nouvelle Taurus est le véhicule le plus vendu aux États-Unis, avant que la Ford Escort ne fasse son apparition et ne connaisse un remarquable succès. Avec une rentabilité retrouvée, Ford mène une politique de croissance externe ambitieuse, prenant successivement le contrôle de deux des plus prestigieux constructeurs britanniques : Aston Martin en 1987 et Jaguar en 1989. Cette société aux 250 millions de véhicules produits montre ainsi clairement sa volonté de demeurer l'un des principaux constructeurs mondiaux, comme l'illustre la prise de contrôle en février 1999, pour un montant de 6,5 milliards de dollars, du constructeur suédois Volvo. Ford commercialise ses véhicules sous différentes marques : Ford, Lincoln, Mercury, Mazda, Jaguar, Land Rover, Aston Martin et Volvo. Le constructeur a également diversifié son activité en s'assurant le contrôle du leader mondial de location de véhicules (Hertz) et en créant une filiale dédiée au financement de prêts automobiles (Ford Credit), qui occupe également une position dominante dans ce créneau. 6 L'ENTREPRISE AUJOURD'HUI Au terme de l'exercice 2006, Ford présente le bilan suivant : le groupe se classe au 2e rang des constructeurs automobiles américains (après General Motors) et au 3e rang mondial (après Toyota et General Motors) ; il affiche un chiffre d'affaires de 160,1 milliards de dollars (contre 176,9 milliards en 2005) et des pertes -- historiques -- s'élevant à 12,7 milliards de dollars (contre un bénéfice de 1,44 milliard de dollars en 2005). Fin 2004, Ford emploie environ 325 000 salariés à travers le monde. Toutefois, en septembre 2006, alors que ses ventes ont chuté de 20 p. 100 en cinq ans, la direction du groupe annonce un plan de restructuration impliquant la suppression de 38 000 emplois (dont 10 000 cadres) d'ici à 2008 en Amérique du Nord, sur un total de 130 000. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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« 6 L’ENTREPRISE AUJOURD’HUI Au terme de l’exercice 2006, Ford présente le bilan suivant : le groupe se classe au 2 e rang des constructeurs automobiles américains (après General Motors) et au 3 e rang mondial (après Toyota et General Motors) ; il affiche un chiffre d’affaires de 160,1 milliards de dollars (contre 176,9 milliards en 2005) et des pertes — historiques —s’élevant à 12,7 milliards de dollars (contre un bénéfice de 1,44 milliard de dollars en 2005). Fin 2004, Ford emploie environ 325 000 salariés à travers le monde.

Toutefois, en septembre 2006, alors que ses ventes ont chuté de 20 p.

100 en cinq ans, la direction dugroupe annonce un plan de restructuration impliquant la suppression de 38 000 emplois (dont 10 000 cadres) d’ici à 2008 en Amérique du Nord, sur un total de 130 000. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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