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flexion - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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flexion - Langues et Linguistique. flexion, fait que certaines catégories de mots d'une langue subissent des variations de forme indiquant certaines modifications de leur signification ou spécifiant leur fonction syntaxique dans la phrase. La notion de flexion regroupe les conjugaisons verbales, avec les distinctions de nombre, de temps, de personne, de mode et de voie, comme en français venir, venons, vienne, vins, venu ; les déclinaisons, c'est-à-dire les distinctions de genre, de nombre et de cas marquant les noms et les adjectifs, comme en français gentil (masculin singulier), gentille (féminin singulier), gentils (masculin pluriel), gentilles (féminin pluriel), et les formes comparatives et superlatives, comme en allemand groß, größer, größte « grand, plus grand, le plus grand «. Les deux types de modifications caractéristiques de la flexion sont les changements internes au radical d'un mot, comme en anglais ring, rang, rung, « retentir, résonner [respectivement au présent, au prétérit et au participe passé] «, et l'utilisation d'affixes accolés au radical, comme le -ant de marchant, ou le -ait de épelait. Toutes les langues indo-européennes possèdent un système de flexion plus ou moins élaboré, dont on attribue l'un des plus complexes à l'indo-européen commun, la langue ancêtre de cette famille. Dans la plupart des langues indo-européennes, on constate l'existence de changements flexionnels internes au radical et d'affixes joint à celui-ci, apparaissant souvent simultanément dans un même mot (comme dans l'allemand Männer, « hommes «, pluriel de Mann, ou dans l'anglais sold, participe passé de sell). Le changement flexionnel interne à la racine est particulièrement développé dans les langues sémitiques. Le chinois est un exemple de langue qui n'utilise aucun type de flexion. Tout au long de leur développement historique, de nombreuses langues indo-européennes, telles que le français et l'anglais, ont profondément modifié, voire abandonné en partie, le système flexionnel dont elles avaient hérité (du latin, dans le cas du français, et du germanique commun, dans celui de l'anglais). Cette perte des formes flexionnelles se manifeste de façon exemplaire en anglais, d'où ont disparu les désinences des déclinaisons, un grand nombre de celles des conjugaisons, et la distinction entre les genres masculin, féminin et neutre. L'ordre des mots dans la phrase a remplacé certaines fonctions de la flexion, en particulier les cas des substantifs. L'abandon de ces formes nuit à la concision : par exemple, la traduction littérale en anglais de certaines phrases latines demande jusqu'à deux fois plus de mots que dans la langue originale. En revanche, cette évolution a pour effet de simplifier la structure grammaticale d'une langue ; un verbe grec, par exemple, peut revêtir jusqu'à 249 formes différentes. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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