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FICHE DE REVISION: MAURICE BLONDEL

Publié le 17/01/2022

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(1861-1949)

La doctrine du « philosophe d'Aix «, comme celle de BERGSON, part des données du positivisme. Mais alors que, pour BERGSON, certaines expériences nous donneraient directement les valeurs métaphysiques, la vie, l'âme, Dieu, pour BLONDEL, toute expérience les u implique «, c'est-à-dire les sous-entend. a) Dans la Pensée (1934), nous saisissons le progrès de la pensée comme un équilibre instable, quelque chose comme la marche qui est une suite fructueuse de chutes empêchées. Le terme de cette marche, terme qui la met en branle en attendant d'être son repos, c'est Dieu. b) Dans l'Etre et les êtres (1935), BLONDEL montre que les êtres que nous sommes réalisent une gageure : à la fois, ils sont et ils ne sont pas. Sous cet inconsistant, il faut du solide; et ce solide, c'est encore Dieu. c) Enfin, dans l'Action (thèse de 1893, refondue en 1937), BLONDEL nous invite à chercher, sous un vouloir superficiel et avoué qu'il appelle « volonté voulue «, un vouloir profond et irrésistible, une « volonté voulante « (II, 32). De même qu'un caillou jeté dans l'eau y produit un ébranlement dont les ondes concentriques se déploient indéfiniment, ainsi nos intentions déploient autour de leur visée directe des ondes concentriques : l'homme se recherche d'abord lui-même (ondes individuelles), puis il étend son action à des sociétés (diverses ondes sociales), ensuite il vise un idéal à réaliser (onde morale). Toujours insatisfait, notre vouloir exige un but infini vers lequel il tende sans arrêt : Dieu, non pas celui de la philosophie, mais le Dieu vivant et vivifiant que nous présente la religion positive.

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